“Pour la présidentielle, j’ai voté IBK mais aujourd’hui, j’ai voté pour ses adversaires. IBK n’a pas pu régler l’affaire du Nord, je suis déçue».
Ces propos d’une électrice traduisent un sentiment partagé par presque tous les électeurs dont la très faible mobilisation lors du scrutin d’hier est avant tout une sanction des premières décisions du président, notamment la levée des mandats d’arrêt émis contre des chefs rebelles et surtout leur présence sur les listes du parti présidentiel. La casse aurait été plus grave si on avait repoussé de quelques mois ces législatives qui ne satisfont finalement que la communauté internationale.
Quant aux pauvres Maliens, ils sont retombés dans les tréfonds du désespoir avec la conviction profonde qu’on ne peut jamais compter sur nos politiciens, encore sur les leaders religieux plus encore préoccupés par les intérêts personnels que par les causes communes. Les guerres de positionnement qui ont fait voler en éclat le mouvement politico-musulman, « Sabati », ont fini par nous convaincre que de nombreux chefs musulmans ne sont que des recalés politiques qui voulaient se faire la place avec le label de l’islam. Ils ont échoué, c’est bien ainsi.
Dramane Aliou
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