En toute franchise : Surdose de grève

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L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) est-elle dirigée par des responsables peu soucieux de l’intérêt général, l’intérêt du pays ? L’on est tenté de le dire. En projetant d’observer une nouvelle grève de 120 heures susceptible de donner un coup fatal à l’économie nationale, le Secrétaire général Yacouba Katilé et ses amis du bureau de l’UNTM risquent de se mettre à dos la majorité des Maliens. La fibre patriotique d’une écrasante majorité de la population va certainement prendre un rude coup par ce nouveau projet d’arrêt de travail dans un pays à peine convalescent d’une crise qui a failli le faire disparaître.
En effet, après la grève d’avertissement de 72 heures des 9, 10 et 11 janvier, l’esprit citoyen et patriote voudraient que l4UNTM reprenne vigoureusement le chemin des négociations avec le gouvernement. Surtout que celui-ci se montre très disponible et disposé à satisfaire au moins le plus grand nombre des points de doléances
A noter qu’à sa demande, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a rencontré, le mercredi dernier, une délégation de la centrale syndicale pour échanger avec elle sur les revendications afin de trouver des solutions compatibles avec les contraintes financières du moment. Après cette rencontre, que l’on dit pourtant empreinte de sincérité et de cordialité, l’UNTM, rapportent certaines sources, est en passe de déposer, un nouveau préavis de grève de 5 jours.
Pourtant, c’est accompagné de plusieurs membres du gouvernement que le Premier ministre a longuement échangé avec les dirigeants syndicaux, conduits par le secrétaire général, Yacouba Katilé. A qui certains observateurs commencent à reprocher des velléités autres que syndicales.
Il revient qu’au cours des échanges, le Chef du Gouvernement a affirmé sa volonté de « trouver des solutions aux doléances de l’UNTM ». Soumeylou Boubèye Maïga a réitéré la ferme volonté du gouvernement d’avoir « une relation de confiance » avec l’UNTM pour parvenir à des solutions. Il a regretté un déficit de communication et d’échanges entre les deux parties. Soumeylou Boubèye Maïga a donné des instructions fermes en vue de la satisfaction de certains points de revendication des travailleurs.
Il s’agit du traitement des compressés, de l’arrêté d’intégration, des primes et indemnités, de l’âge de départ à la retraite, du recrutement dans les secteurs prioritaires et de la grille salariale. Le Premier ministre a également souhaité la mise en place d’une commission paritaire de suivi des futurs accords qui seront signés entre le gouvernement et l’UNTM. En clair, le chef du Gouvernement est convaincu du cheminement vers une entente avec la centrale syndicale. Ce qui devrait conduire à une sorte de moratoire pour la poursuite des discussions§
Ce qui ne semble pas être la ligne directrice des syndicalistes, qui risquent alors de prendre le pays en otage dans la mesure où un jour de grève engendre un manque à gagner de plusieurs milliards F CFA pour les caisses de l’Etat, déjà suffisamment éprouvées… Selon le secrétaire à l’organisation de l’UNTM, Yssouphi Maïga, « même si les instructions du Premier ministre vont dans le bon sens », la centrale syndicale reste dans la logique des négociations entre les syndicats et le gouvernement. Et elle menace de déposer, dès le jeudi 17 janvier, un nouveau préavis de grève de 5 jours allant du 11 au 15 février 2019.
Et dire qu’en plus de cette annonce de grève, les enseignants projettent 240 heures à compter du lundi 21 au vendredi 25 janvier et du lundi 28 janvier au vendredi 1er février 2019. Ce préavis de grève de 10 jours, a été déposé, le vendredi 4 janvier, sur la table de Mme Diarra Racky Talla, ministre du Travail et de la Fonction en charge des Relations avec les Institutions, qui semble visiblement dépassé par cette surdose de grève ! Bruno D SEGBEDJI

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3 COMMENTAIRES

  1. Pauvre yacoubani coulibalni, soumaila fayulu cissé et tiebleni drameni sont derrière. On sait. Tant que ces deux paires de fesses ne seront pas à koulouba, personne ne dormira au Mali. Mais InchAllah, OTÈ KÈ.

  2. Pauvre D. SEGBEDJI, ce pouvoir ne connait que la force des choses, voyons ce qui s’est passé au Nord avec les rebelles touareg, qui ont pris de armes contre la République et qui ont été acceptés au palais en grande pompe par le Président IBK. Donc qu’on cesse de se méprendre car IBK et ses proches n’accepterons pas le bonheur des travailleurs sans forcing. Il faut absolument les mettre au pied du mûr pour assurer la réussite de ce mouvement. De toutes les façons ils ont eu cinq ans pour réagir pacifiquement mais rien n’en ait sorti de ce moment d’accalmie, donc il faut aller plus fort et toujours plus fort. En outre, ils sachent se moquer des maliens pauvres et ils les regardent comme des pestiférés.

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