Eclairage : Entre tâtonnement, immobilisme et gaffe

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Dans l’exercice du pouvoir, quelle est l’image qu’offre aujourd’hui président de la République par intérim, Dioncounda Traoré ? Pas la meilleure des images à ceux-là qui l’ont soutenu et qui ont risqué gros à cause de leur soutien sans faille à lui, depuis le début de la transition. Pour tout dire, Dioncounda Traoré agace ses partisans qui ont du mal à le suivre dans ses tâtonnements, son manque d’autorité et d’initiative en cette période de crise. Si bien que certains «Dioncoundistes» ont désormais cette intime conviction : avec lui, c’est soit l’immobilisme, soit le tâtonnement, ou tout simplement la gaffe. Ce Monsieur ne connaît point la demi-mesure.

Dioncounda Traoré, Président par Intérim
Dioncounda Traoré, Président par Intérim

Alors, autant laisser le président intérimaire dans sa légendaire torpeur, que de le voir prendre des décisions, même s’il a le mérite d’avoir fait appel à Hollande, le 10 janvier, pour une intervention française…

Les applaudissements ont fusé de partout pour saluer Dioncounda, pour son appel au secours, et Hollande, pour sa promptitude à réagir.

A peine ces applaudissements s’estompent que Dioncounda se signale à l’attention de l’opinion malienne et internationale en prenant une initiative qui fait polémique au sein de l’armée et de l’opinion. Il installe, sur fond de grands tapages médiatiques, le capitaine putschiste, dans ses « fonctions » de président d’un comité militaire appelé à suivre les reformes de l’armée malienne. A l’occasion, toutes les institutions de la République se sont mises au garde à vous devant le capitaine. Et cette « investiture » qui n’a rien à envier à celle d’un président de la République, demeure le sujet des conversations dans les milieux politiques et sécuritaires de Bamako.

En effet, nombreux sont les observateurs à s’interroger sur le pourquoi de cette cérémonie, alors que le comité est fonctionnel depuis des mois ? Autre question : Pourquoi avoir entouré cet évènement (qui n’en est pas un en réalité) de tant de solennité ? Point de réponses à ces questions.

Alors, supputations et commentaires se multiplient dans un contexte malien où la confusion, notamment à Bamako, est devenue la règle, voire un mode de gestion.

Pour une certaine opinion, Dioncounda aurait voulu tout simplement éviter une humiliation à un homme qui, jusqu’au déclenchement (le 11 janvier 2012) de l’intervention française, était le seul aux commandes d’un Mali qui tanguait comme un bateau ivre. Et patatras ! Le capitaine putschiste (farouchement opposé à toute intervention militaire au Mali), n’a rien vu venir. Cette intervention française appuyée par les troupes maliennes et de la Misma constitue donc un camouflet pour lui et pour tous ceux qui, à Bamako, s’agitaient pour l’empêcher.

Le comité militaire de suivi des réformes des forces de défense et de sécurité ? S’agit-il là d’une coquille vide dans un pays en guerre où la réalité est plutôt sur le terrain que dans un quelconque bureau climatisé à Bamako ? C’est là une autre question posée au sujet de cette structure. Aussi, une éventuelle reforme de l’armée malienne suppose l’implication effective de toutes les compétences de l’institution militaire et même sécuritaire du pays. Or, ce comité, malgré l’habillage qu’on veut lui donner, est le prolongement de cet autre comité dont la dissolution n’a été obtenue qu’après de fortes pressions exercées sur ses membres par la communauté internationale. Aujourd’hui, Dioncounda Traoré tente maladroitement de vanter les mérites du président de la structure. Or, tout le monde sait que ce comité a été taillé sur mesure dans le seul objectif de caser son « père fondateur ». Et sa composition obéit forcément à l’appartenance aux clans de Kati. Pour preuve : la présidence du comité est confiée à quelqu’un dont le seul mérite est d’avoir conduit un soulèvement militaire. Alors, quel crédit doit-on donner au discours du président Dioncounda lors de l’investiture du président du comité ?

Il apparaît évident que le président de la transition s’est laisser mener, une fois de plus, en bateau en organisant cette cérémonie en ce moment crucial de la vie de la nation. Une nation malienne sauvée par la France, alors qu’au même moment des groupes d’individus s’agitaient à Bamako. Ceux-ci agissaient au compte de qui ? Et pour quels intérêts ? Dioncounda est mieux placé pour le savoir. Lui dont la garde avait été changée le 10 janvier pour des motifs obscurs. Mais l’intervention française a bouleversé pas mal de plans, pas au nord seulement, mais aussi et surtout à Bamako.

C.H Sylla

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18 COMMENTAIRES

  1. …”Ne contrôlant absolument rien, le Capitaine Sanogo que Dioncounda vient d’installer officiellement,”
    d’installer officiellement” ou plutôt, “D’EXPOSER ASTUCIEUSEMENT”!………………….
    Jusque ici, la force de Sanogo était d’être terré dans sa forteresse de Kati! Plus de Forteresse! Notre plastronneur number one va devoir assumer ses “très hautes fonctions” en plein Bamako! Echec et mat! Bien joué Dionkiss!

    Jusqu’ici, le pouvoir de nuisance de Sanogo était de tirer les ficelles clandestinement et en sous main! Bombardé de titres ronflants et d’avantages mirifiques dont il est si friand, Sanogo se retrouve maintenant sous les projecteurs et ne peut plus bouger une oreille sans que tout le mali (et l’International) ne voient ses faits et gestes en temps réel! Echec et mat! Bien joué Dionkiss!
    A mon avis, (mais je peux me tromper) tous ceux qui hurlent à la supposée faiblesse de Dionkiss n’ont pas su lire entre les lignes… Pour moi, nous assistons à un match entre un braillard-plastronneur-pétomane et un fin mathématicien ! Et pour l’instant, je persiste à penser que le vieux Dionkiss est aussi efficiace et aussi tacticien que les troupes Françaises au nord !

  2. Décidement ce capitaine a droit à des honneurs. Si l’armée n’avait pas mis le pied dans le plat serions-nous là où nous sommes aujourdh’ui?
    Faites plutôt des analyses objectives et que chacun joue sa partition correctement.
    Le capitaine ne sera pas ce que vous souhaitez.
    Le problème n’est pas le capitaine mais ta classe politique avec l’ADEMA en tête avec vingt ans de pouvoir pour conduire le pays dans les ténèbres. Je ne suis d’aucun bord politique, mais j’ai préféré subir que de pactiser avec le diable.

  3. pour biun briser le capi il fau q/il soi au somer de l/arbre et couper le tron comme sa on en parlera plu tar attendon voire ne soiyer pas trau presser

  4. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    MALINDIVISIBLE
    220 commentaires

    18 fév 2013 – 13:43
    Il faut ajouter à cette liste ATT pour haute trahision de meme que tous ses complices de ces 10 ans de règne. Le systeme ATT a trahi le Mali , cela ne peut pas passer sinon pourquoi poursuivre le MNLA, ANCAR DINE MUJAO ET AQMI, le pouvoir du Mali doit aussi repondre et ATT extradé du SENEGAL.
    …………..
    😆 😆 😆 😆 😆 Toi là ,
    MALINDIVISIBLE
    220 commentaires..
    …..tu prends le risque de te voir prescrire comme nous ( Les Moussa AG , MOI MEME (mon corps ) et bien d’autres sur le site , UNE DOUBLE DOSE DE CANCREMICINE par le CAPI de Maliweb qui est le vétérinaire du caniche de la Brigitte Bardot Nationale ….. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  5. ”Et patatras ! Le capitaine putschiste (farouchement opposé à toute intervention militaire au Mali), n’a rien vu venir. Cette intervention française appuyée par les troupes maliennes et de la Misma constitue donc un camouflet pour lui et pour tous ceux qui, à Bamako, s’agitaient pour l’empêcher”lisez plutôt http://www.pambazuka.org/fr/category/features/86223

  6. Il faut ajouter à cette liste ATT pour haute trahision de meme que tous ses complices de ces 10 ans de règne. Le systeme ATT a trahi le Mali , cela ne peut pas passer sinon pourquoi poursuivre le MNLA, ANCAR DINE MUJAO ET AQMI, le pouvoir du Mali doit aussi repondre et ATT extradé du SENEGAL.

  7. Monsieur le journaliste donne l’impression de quelqu’un qui s’étonne des agissements du président. Mais curieusement entre les lignes on trouve de possibles explications non dénuées de sens; donner une porte de sortie au putschiste ne me parait pas forcément insensé.Nous sommes dans une logique d’apaisement et vu que le poste fabriqué pour Sanogo ne fera pas long feu; une petite farce pour rire, ça ne fait pas de mal en ces temps douloureusement sérieux!

  8. ce sylla est un énergumène.Ce capitaine a sauvé le mali des erreurs des hommes politiques conduits par ATT.Pour une fois Dioncounda ne s’est pas trompé.Il a sauvé le mali pour la deuxième fois.La première fois avec l’intervention de Hollande contre les terroristes. La deuxième fois en mettant le capitaine sur scelle sous reserve les moyens suivent. Il lui reste sa troisième victoire qui consiste à trouver definitivement la paix tout en resolvant l’équation touareg.

  9. Dioncounda a peut etre une excuse , il a déjà gouté la chicote une fois et il n’a aucune envie de remettre çà

  10. Que voulez-vous qu’il fasse avec la bande de Kati et acolytes prêts à mettre le pays en feu?
    Son devoir désormais est d’amener le pays aux élections. Il n’a aucun autre droit sauf celui de gérer l’urgence et cela il le fait plutôt bien.
    En plus il évite la honte totale au Mali, il représente le pays à l’ extérieur de façon honorable.

  11. Il faut simplement que le PEUPLE ne dorme plus du sommeil “des indigents”! Il n’est pas facile de diriger un pays, surtout en cette période où il faut tout refaire; mais cela ne doit pas dédouaner nos dirigeants en ce qui concernent les décisions à prendre pour le BONHEUR du Peuple Malien. Il ne faut plus jamais que l’on s’asseye pour laisser notre avenir entre les mains des responsables du pays; fussent-ils bien élus! On a dit que la démocratie ne se mange pas! Elle est quand-même indispensable à la vie en commun (celle de la Nation); c’est ça le sens de l’adage bamanan qui dit que :”ko to niogon tala dé bè karata bugu mè sila”. Cependant, il n’y a pas de dirigeant sans peuple derrière. Temps que le peuple n’est pas satisfait des dirigeants; eux-mêmes n’auront pas la paix! Donc, il faut que les Futurs Dirigeants de la Nation comprenne cela.

  12. Sachez que le serpent change de peau mais c’est la même qui repousse 🙄 🙄 🙄
    Mou, dormant, Dioncounda TRAORE est comme une enclume: lourd à changer!!!
    1- Dans l’épisode de l’appel à HOLLANDE, il lui a simplement été suggéré de faire semblant d’envoyer une demande: l’armée française avait déjà attérri à Sévaré une heure après la prise de Konna.
    Dioncounda ne retire aucune gloire de cet épisode: HOLLANDE voulait montrer au monde entier son autorité et surtout démontrer que la communauté internationale se trompait dans sa lenteur à aider le Mali.
    2- Le capitaine SANOGO l’a menacé de l’investir car les armées étrangères qui sont là ne lui demandent pas son avis et les instructeurs européens lui font savoir qu’il n’existe pas 😆

  13. Le nageur naïf croit que son dos est caché en croyant que l’eau n’est pas transparente. Dans ce pays, les gens se parlent, conseillent, orientent et gudent. Mais dès lors que tu fais la tête, tout le monde te laisse faire comme bon te semble. Car, sûr que le jour viendra où tu te fracasseras la tête.

  14. Je ne comprends pas le français sarakolénisé de ce journaliste. Aidez-moi à comprendre ce qu’il veut écrire.

    • il n’ya rien a compredre ce journaliste est un aigri qui a ete payer par un connard comme lui.

    • On va t’aider! Toi qui es sans nom. La langue française, on y entre pas sans quelque bagage respectable.

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