Ou quand les sérieuses relations internationales sombrent dans une vulgaire affaire de fesses frelatées… rn
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Avant d’aborder dans le fond mon blabla du jour, j’aimerai rassurer le procureur Sombé Théra, les pontes du Mouvement citoyen et les petits agités qui déversent leur fiel de haine sur tous ceux qui ne sont pas d’accord avec leur poulain : le présent article ne concerne absolument pas Amadou Toumani Touré. Le président de la République dont je parle est bien identifié : Fidel Castro, de Cuba.
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Cette mise au point étant faite, espérant qu’à mon prochain séjour au Mali, je n’aurai pas à faire escale au village touristique de Bamako-Coura, j’en viens à mon histoire. La CIA, la Centrale de renseignement des USA, sous la pression des élus et des citoyens américains, vient de dévoiler des pans entiers de ses archives, notamment les dossiers concernant les assassinats ou tentatives de meurtre contre des dirigeants étrangers ou des opposants taxés de « communistes » ou « révolutionnaires ».
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Il n’est un secret pour personne que du temps de la Guerre froide, l’animosité entre Cuba et les Etats-Unis avait atteint un point de non-retour. Au début des années 1960, le président John Kennedy décide donc de recourir aux grands moyens : la liquidation pure et simple du Lider Maximo : Fidel Castro qui règne sur l’île depuis 48 ans. (Ironie de l’histoire, JFK, a été assassiné depuis 1963).
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La CIA reçoit donc le mandat de tuer Fidel. Ses experts les plus redoutables en liquidation physique, ceux qui avaient fait leur preuve en Iran, au Congo-Kinshasa ou en Colombie se mettent au travail. Au total, selon les archives dévoilées, plus de 37 tentatives contre Castro, dont le désastreux débarquement de la Baie des cochons, ont eu lieu, évidemment sans succès.
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Le plus cocasse dans l’affaire, c’est que le seul essai qui est passé à un cheveu de réussir concernait une affaire de mœurs. Au début des années 1970, dépassé par la baraka du leader cubain, la CIA recrute une jeune femme comme agent double et décide de l’envoyer à La Havane afin d’infiltrer le régime.
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La demoiselle, une blondasse un peu idiote qui pense que la réussite d’une femme se trouve entre ses cuisses et non dans sa cervelle, est d’une beauté à faire jurer le mollah Omar. Très rapidement, par ses déhanchements nonchalants, sa démarche lascive et sa voix évanescente, elle attire l’attention de Fidel qui, c’est un secret de polichinelle, après les cigares, adore les créatures pulpeuses et les galbes prononcés. L’agent double de la CIA devient la maîtresse de Fidel qui, au summum de sa forme physique, s’envoie régulièrement au septième ciel dans une chambre bien gardée d’un hôtel de La Havane.
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Une fois bien ferré et amoureux de l’agent secret, Fidel devient vulnérable et commence à céder aux caprices de sa maîtresse qui devient de plus en plus exigeante. Les agents de la CIA à La Havane, sous la couverture officielle de « conseillers culturels » d’un pays occidental complaisant, décident de passer à l’attaque. Ils remettent à la fille un… cigare piégé. Elle est chargée de le remettre officiellement à Castro le jour de la fête de l’anniversaire du révolutionnaire.
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Eh oui, même les prolétaires sont souvent mondains ! La fille réussit effectivement à remettre le cigare à Castro. Malheureusement pour la CIA, alors que les agents s’attendaient à ce que le chef visé allume le cigare et se fasse littéralement péter la face, Fidel décide de conserver le cadeau dans… un coffret en signe de reconnaissance éternelle de son amour. La maîtresse a beau insisté, Fidel refuse de griller le cigare. Pis, il commence à soupçonner sa douce de rouler pour une puissance étrangère.
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C’est son frère Raoul qui réussira finalement à débusquer la maîtresse indigne. Mais, les services cubains n’auront pas sa peau. Elle prendra la fuite le même jour, dans un hélicoptère de Guantanamo Bay pour son pays natal. Le patron de la CIA, désabusé, notera ce jour : « Cet enfoiré nous a encore échappé ». Imaginez qu’en plus, la CIA rapporte cette histoire avec trois versions différentes, juste pour se sentir moins ridicule.
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Pour terminer, je voudrais rassurer le procureur Sombé Théra : Fidel n’a pas fait un enfant illégitime à sa maîtresse, la maîtresse n’a pas fait de chantage à Fidel en déboulant au conseil des ministres, et aucun professeur d’espagnol ou journaliste cubain n’a été emprisonné. Ce n’est pas une fiction, mais un petit détail bon à savoir dans l’histoire des relations internationales.
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Ousmane Sow
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(journaliste, Montréal)
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« MAITRESSE DU PRESIDENT »
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L’enseignant Bassirou Minta libéré
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Dernier protagoniste encore en prison, l’enseignant Bassirou Minta a été libéré le mardi dernier après avoir passé deux mois de prison ferme que lui ont été infligés pour les raisons et dans les circonstances que l’on sait, les princes du jour, oubliant qu’ils auront un jour à répondre devant le peuple et devant l’histoire, de leur acte et de leur gestion.
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Les enseignants qui ont présenté, dans cette affaire, une piètre figure semblent se ressaisir. Ils ont en effet décidé de consacrer les premiers cours de la rentrée prochaine, au niveau de tous les cycles d’enseignement, au sujet de « La maîtresse du président de la République ».
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On retiendra de ce procès qu’il n’est ni plus ni moins qu’un signal fort à l’endroit de la presse et de tous ceux-là qui auront l’outrecuidance d’émettre des opinions qui ne plairont pas à Koulouba.
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A. Kalambry
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