Pour tout dire : Chez nous, on en fait toujours un peu plus

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Créer n’a pas toujours été notre fort. Ainsi vous ne nous trouverez pas derrière les inventions dont profitent les populations du monde d’aujourd’hui: Internet, Facebook, satellites, avions, etc.

Détruire ce que nous n’avons pas participé à créer, ça on y arrive sans véritable peine. Ainsi vous trouverez nos noms associés aux atrocités dont souffrent les populations du monde d’aujourd’hui : guerres avec corolaire de famine et de réfugiés, et même attentats avec pour dignes représentants Aqmi, Boko-Haram, Mujao et consorts. Qui tuent sans réelles motivations religieuses.

Détourner de leur fonction primaire ce que les autres ont inventé, on y excelle. Ainsi vous nous verrez transformer un pot de peinture ou un bidon de produits chimiques vide en récipient pour recueillir de l’eau de bain ou de boisson. Positive action d’ailleurs, quand on sait qu’elle participe à la réduction des ordures d’origine ménagère en donnant une seconde vie à l’objet détourné de son rôle premier. Positive encore car participant à freiner notre élan en consumérisme. De quoi réduire, aussi minime qu’elle puisse être, la fuite des capitaux vers les pays inventeurs dont nous ne faisons malheureusement pas partie.

Exagérer dans l’usage des choses que nous n’avons pas créées, là nous sommes les champions incontestables. Toutes catégories confondues. Ainsi vous nous verrez à plus de trois sur une moto conçue pour deux, plus de vingt passagers dans un minibus prévu pour en transporter 18. La dernière trouvaille en la matière est l’usage des motos tricycles. Communément appelées « Kata-katani ». Qui sans être munies de rétroviseurs adaptés, transportent des charges si volumineuses qu’il faut se tenir juste à côté pour se rendre à l’évidence qu’il ne s’agit pas d’un camion. Transportant d’énormes cages en fer, des tôles tranchantes, des planches et autres tuyaux démesurément longs qui manquent de justesse de refaire la coiffure des usagers qui sont enclins à l’inattention. Se faufilant au gré des espaces qui s’ouvrent en face et à côté d’eux, le motard et son engin constituent un danger permanent pour les autres usagers évoluant à l’arrière ou aux flancs. Tant qu’il ne quitte pas la circulation, le tricycle à l’arrimage exagérément mauvais met en péril la vie des autres.

Pour tout dire, c’est un secteur qui mérite d’être contrôlé et encadré.

Par  Abdoulaye Konaté

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