Décollage du PDES dans un nuage sulfureux : Est-ce le nouveau printemps des crapules ?

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Un détail intéressant du discours du tout nouveau président du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité l’a rattrapé alors qu’il n’avait pas terminé sa cérémonie encore moins sortir de la grande salle des Congrès.

Dans son envolée lyrique, le très sérieux Ahmed Diané Semega a dit quelque chose de ce genre: « …L’homme politique pense aux élections, l’homme d’Etat les générations.. » Nous aurions sincèrement crû en lui si, à la lecture de la liste des membres du bureau, il n’avait pas cité des noms qui ont écorné la réputation de la république du Mali à une période très récente de son histoire.

Concernant les présidents d’honneur du nouveau parti, des noms de personnalités telles que : Foutango Babani Sissoko et Ahmed Sow sont apparus. Semega peut – il seulement expliquer la raison pour laquelle, Babani Sissoko par exemple, s’est retrouvé dans son parti et en qualité de président d’honneur. L’honorable Foutango Sissoko est certes leader dans son Kenieba natal, mais un homme qui ne peut pas franchir les limites du territoire d’un pays que lui Semega sans aucun doute, aime de toute son âme, de son cœur et pour le compte duquel, il n’hésitera pas à mourir ? Pire, Foutango, il n’y a pas deux ans, a été jugé par contumace à Paris pour un délit relatif aux blanchiments d’argent. C’était en 2009, et précisément le 3 décembre 2009, devant la 11e chambre Correctionnelle de Paris. L’article de François Naudé sur l’affaire du tout nouveau président d’honneur du PDES, a été intégralement publié dans les colonnes de votre Hebdo, le Mercredi 17 décembre 2008, no 015, soit 2 semaines après l’ouverture dudit procès. Est-ce que le très sérieux président Ahmed Diane Semega serait – il prêt à dire aux Maliens que l’ancien homme d’affaires était  sorti blanc comme neige d’un procès qu’il avait superbement snobé ? Semega détiendrait – il par devers lui, des arguments preuves à l’appui, que Babani Sissoko était tout juste victime d’une vilaine cabale politico – économique dans toutes les affaires au cœur desquelles il avait été traîné dans la boue ? Foutango dit Babani Sissoko lui a – t –il dit qu’il ne bouge plus des limites du Mali par simple plaisir, sinon qu’il peut aller où il voudrait avec son écharpe frappée du sceau de la république du Mali ?

Alors, président Semega qu’est- ce qui justifie la présence de l’honorable Foutango dit Babani Sissoko à la table des hommes que son parti considère comme étant des hommes d’honneur, méritant de siéger dans le box des présidents d’honneur d’un si grand parti politique ? Que dira – t –il à une opinion internationale face à laquelle, il serait sans doute amené à rencontrer et s’il le faut vanter les mérites et les nobles idéaux qu’incarnent le PDES ? Babani ne serait il pas à ce niveau là tout juste en qualité de pourvoyeur de « bétails électoraux » ?

Et Ahmed Sow ? Nous avons beaucoup de respect et d’estime pour cet homme, ce commis infatigable qui était même perçu comme premier ministrable à l’entame du second et dernier mandat d’Amadou Toumani mais qui a fini par chuter dans le fauteuil d’un ministre. Malheureusement, Ahmed Sow abandonnera en catastrophe ce poste à quelques heures seulement de l’arrivée dans notre pays de « Kabilou », pardon,  Louis Michel, ancien commissaire de l’Union Européenne. Une démission sur instruction semblerait – il du président de la république.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et aucun document officiel venant d’ici ou d’ailleurs afin de blanchir définitivement cet homme que nous aimons très bien et qui a fait du bon boulot depuis le bunker de la villa 42. Le PDES, l’enfant qu’il a pondu et qui fait certainement la fierté de beaucoup de Maliens aujourd’hui.

Et Habib Sylla des Maliens de l’extérieur du Gabon ? Le PDES est bourré d’opérateurs économiques, des hommes très riches mais qui traineraient de vilaines et bien bruyantes casseroles.

 Nous reparlerons encore Président Semega de cette histoire de thé pour 11 millions que vous et votre DAF du ministère des mines pourraient difficilement élucider auprès du Végal et d’une certaine opinion publique. Imaginons une telle pléiade au sommet de l’Etat, ne serait-ce pas le printemps des crapules avec des scandales à la Bétancourt, à la Meadof, à la Jérôme Kierviel et autre affaires l’ICC à la sauce béninoise !

Sory de Moti

 

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