Discrètement exfiltré de Kati pour l’État-major des Armées au cœur de la capitale, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a officiellement reçu l’onction du président de la république par rapport à ses nouvelles fonctions de président du comité militaire de suivi et de reformes des forces armées. C’était mercredi dernier, au palais de Koulouba en présence de l’ensemble des dignitaires civils et militaires du pays.
Pour les non initiés ou les très optimistes, le chef de l’ex junte est définitivement parti. Il ne gênerait plus personne, à commencer par le président de la république, Dioncounda Traoré, que lui Amadou Haya Sanogo ne porte pas du tout dans le cœur. Passons sous silence, les apparats dont il est si friand à l’occasion des grandes messes. Il se met au garde à vous, singe l’allégeance, mais toujours prêt à lui enfoncer le couteau dans le dos, entre les côtes. C’était déjà au palais des Congrès, à l’occasion de la cérémonie d’investiture, avant de fermer les yeux sur la déferlante qui lui est toujours fidèle et qui a attenté à la vie du président. C’était à l’occasion de la marche assassine bien programmée du 21 mai 2012. Un complot à l’effet de le renverser et d’installer celui qui est désormais devenu son ennemi intime. Avec Amadou Haya, Dioncounda tend toujours l’autre joue lorsqu’il tape sur la première. Sait – il par avance, que le bon Dieu ne laissera jamais Dioncounda à la merci du complot ? Un mois avant cette cérémonie d’intronisation et 7 ou 8 mois après le premier attentat mortel déjoué par le ciel, la même meute du Capitaine en collision avec l’ennemi, était sur le point de récidiver. C’était le 11 janvier 2013, lendemain de la prise de Konna. Echec, les forces du bien en intelligence avec le palais de l’Elysée, atterrissent à l’aéroport Hambodedjo – Sevaré sans crier gare. Cette nuit là, beaucoup de gens n’étaient pas heureuses. Pas en tout cas, ceux qui avaient pactisé avec Iyad pour l’amener à prendre Konna, justifiant le coup d’état qui mettrait fin aux marches et manifestations qui empestaient la capitale depuis le début du mois de janvier. Cette avancée des djihadistes soutenait le coup d’état en préparation. Contre Dioncounda, Amadou Haya et ses ouailles travaillaient au même et atypique scénario qui a mis CMD dans les placards. Echec et mat. Dieu aime Dioncounda et le peuple malien.
Est-ce pour autant fini ?
Ne contrôlant absolument rien, le Capitaine Sanogo que Dioncounda vient d’installer officiellement, garde jalousement la main sur le pouvoir d’état. Il garde toujours par devers lui, à travers ses fidèles, les postes clés du pouvoir. Les Ministères de la Défense, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire, de la Sécurité, des Transports et de l’Equipement, du Budget, etc., les État-major des armées, de la garde Nationale, les directions générales de la Police et de la Gendarmerie et de la sécurité d’état. Pour l’essentiel des forces militaires et para- militaires.
Au plan civil, la récente recomposition de l’Administration publique sous tendue par les nominations de DG, Gouverneurs de régions et Préfets, imposée au Premier Ministre Django Sissoko, en dit long sur les réelles intentions de celui que les maliens fort-optimistes qualifient de définitivement parti. Dans quel pays civilisé a- t- on vu le président de la République sans chef d’État-major particulier ? Dans quel pays civilisé a-t-on vu le président de la République sans aucun contrôle sur la sécurité d’Etat ? Tous ces cadres relèvent du Capitaine Amadou Haya Sanogo, le désormais président du Comité Militaire de Suivi et de la Reforme des Forces Armées. A moins que, le président Dioncounda Traoré, assuré et fort de la présence des Forces Spéciales françaises et de la MISMA ne provoque tout de suite un remaniement ministériel et un changement stratégique à la tête des structures comme ; les État-major des armées de l’air, de terre, de la Garde Nationale et les directions nationales de la Gendarmerie, de la Police et de la Sécurité d’Etat. Sinon, à ce jour, il ne contrôle absolument rien et il faut le lui dire.
Sory de Motti
merci sory, comme ça, vous éveillez les consciences, pas pour dioncounda dont il ne faut rien attendre de lui, mais mettre notre pays hors des grieffes de la bande de sanogo. depuis 2 jours, plusieurs journaux font le travail necessaire; continuez, c’est avec vos plumes que vous aviez empêché la nomination de son porte-parole au gouvernorat de bamako, c’est avec vos plumes que le mali va se redresser.
sinon, ne comptez jamais sur dioncounda et le médiateur de la syre, l’algerien, plutôt que de démissionner, ils restent pour les avantages et les privilèges.
vous avez vu, depuis le départ de diarra, mme diarra minte doucouré couvre tous les évènements de la terre. c’est ça qui intéresse dioncounda, le pouvoir et ses avantages, rien d’autres. encore, une fois, continuez. tous les ministres et directeurs sont issus de la junte.
bonjour tout ce que je peu dire que notre armée a eu une bonne formation militaire aux etats uni d’amerique et en russie dépuit l’indépendance jusquau aujourd’huit notre armée a eu une formation pointue .en france et en azie .ce qui menque a notre armée c’est la displine .si il n’a pas de displine dans l’armée ce sera le désordre norte armée a été bien formée il menque la displine ok
cher ami je te signale que Sanogo est beaucoup plus malin et rusé que ne veulent le croire beaucoup de maliens. Dans les premières heures du putsch les hommes politiques se sont précipités autour de lui en pensant se servir de lui mais ça été l’arroseur arrosé c’est Sanogo qui s’est servi d’eux il est apparu à la télé aux côtés de la plupart des personnalités du Mali avant de les écarter. C’est un jeu d’échec chacun pousse ses pions et il ne faut jamais sous estimer son adversaire comme ça été le cas avec les barbus et rebelles du nord. Sanogo vendra chèrement sa peau quand il s’agit des intérêts personnels le malien est redoutable rien à voir avec celui qui doit défendre le pays.
…”Ne contrôlant absolument rien, le Capitaine Sanogo que Dioncounda vient d’installer officiellement,”
d’installer officiellement” ou plutôt, “D’EXPOSER ASTUCIEUSEMENT”!………………….
Jusque ici, la force de Sanogo était d’être terré dans sa forteresse de Kati! Plus de Forteresse! Notre plastronneur number one va devoir assumer ses “très hautes fonctions” en plein Bamako! Echec et mat! Bien joué Dionkiss!
Jusqu’ici, le pouvoir de nuisance de Sanogo était de tirer les ficelles clandestinement et en sous main! Bombardé de titres ronflants et d’avantages mirifiques dont il est si friand, Sanogo se retrouve maintenant sous les projecteurs et ne peut plus bouger une oreille sans que tout le mali (et l’International) ne voient ses faits et gestes en temps réel! Echec et mat! Bien joué Dionkiss!
A mon avis, (mais je peux me tromper) tous ceux qui hurlent à la supposée faiblesse de Dionkiss n’ont pas su lire entre les lignes… Pour moi, nous assistons à un match entre un braillard-plastronneur-pétomane et un fin mathématicien ! Et pour l’instant, je persiste à penser que le vieux Dionkiss est aussi efficiace et aussi tacticien que les troupes Françaises au nord !
Comments are closed.