Mot de la semaine : Entente

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Le Médiateur de la république, Baba Akhib Haidara
Le Médiateur de la république, Baba Akhib Haidara, président commission d'organisation

Inscrite au chapitre 2 de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, la Conférence d’Entente Nationale, non inclusive, précipitée et non consensuelle, risquerait de diviser plus qu’elle ne rassemble. Alors qu’elle constitue un pan important de l’Accord pour la paix et la réconciliation, son organisation ne devrait nullement être l’affaire d’un régime et de ses collabos au sein des groupes armés. La Conférence d’Entente Nationale devrait réunir toutes les sensibilités ethnico-communautaires du Mali. Elle devrait être l’occasion pour le Président de la République, non seulement, de rassembler une large majorité des maliens dans leur diversité, mais aussi et surtout, corriger les insuffisances de l’Accord pour la Paix afin qu’il soit le deuxième document consensuel après la Constitution du 25 Février 1992. Hélas, au lieu de cela, c’est plutôt  une longue série en quatre épisodes qui a commencé.

Le premier épisode est la nomination du doyen Baba Hakib Haidara comme Président de la Commission d’organisation. Si nul ne doute de ses qualités intellectuelles et morales, le sexagénaire est sans doute fatigué pour un poste qui demande des nuits blanches. Sa nomination au poste de président de la Commission d’organisation, loin d’être consensuelle, a laissé plus d’un sceptique sur la réussite de l’événement.

Le deuxième épisode  a été la contestation de la frange radicale de l’Opposition représentée par l’ancien Premier ministre Zoumana Sacko. Zou a tout simplement décliné l’invitation du Président de la Commission d’organisation, pour ne pas être complice d’un fiasco à l’image du « document mère » qu’est l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Pour avoir rejeté cet Accord, l’ancien PM ne se verra pas cautionner ce qu’il a qualifié de conférence non inclusive.

Le troisième épisode est la sous représentativité de certaines sensibilités ethnico-sociales du Mali et surtout de l’Opposition modérée dans la Commission d’organisation afin d’élaborer des termes de référence prenant en compte les aspects de tous les conflits du nord comme au sud en passant par le centre et même à l’ouest. L’Opposition et certaines communautés se sentant sous représenter émettent de sérieuses réserves quant aux TDR, qui ne semblent pas prendre en compte tous les aspects des différents conflits et rébellions cycliques : les causes, les conséquences. Rapprochés par votre Journal, certains acteurs de la société civile ont laissé entendre que la question de la gouvernance du pays ne doit pas être occultée.

Le quatrième épisode  du long feuilleton a été la réserve formulée par les groupes armés signataires et certains analystes politiques comme Kamissa Camara et   Mahamadou Konaté. Tous dénoncent le manque de consensus, d’inclusivité et la précipitation avec laquelle le gouvernement voudrait  bien organiser cette Conférence d’Entente Nationale. Voici ce qu’ils ont affirmé : « Une conférence d’une telle envergure mérite plus de préparation, d’engagement, de sensibilisation. Entre entente et mésentente, il n’y a que trois lettres que l’Histoire devrait nous faire méditer. Trois lettres qui présagent de l’avenir du pays. »

Youssouf Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. Le mot de la fin de semaine, et que ces frenchies qui n’ont pas arrêté de faire leurs bashings incessant en prenant sans cesse les chinois pour des punching-balls, à cause qu’un match de leur PSG se fasse un après-midi et gache leur sieste… Qu’ils se rassurent, personne ne veut (à part eux) de leur ligue A!
    Pareil pour leurs soit-disant “reportages”(poubelle) sur l’artisanar (que personne n’en veut à part les personnes agées nostalgiques de leurs IIIe Reich) français dont ces derniers sont incapable de tenir et de servir d’un pinceau et ne savent même pas écrire “Emilie” à la main sur une faïence… tellement que c’est un robot qui le fait à leur place… après ils se vantent que ce soit de l’artisanat…

  2. SI LES MALIENS REGARDENT BOUCHE BEE LE POUVOIR FAIRE CE QU’IL VEUT… ILS EN SUBIRAIENT ET EN ASSUMERAIENT LES CONSEQUENCES.
    MOI EN TOUT, SI LE POUVOIR PASSE PAR UN FORCING, JE SERAIT LABAS AVEC MA PANCARTE COMPORTANT TOUT CE QUE JE PENSE DE CE POUVOIR

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