Qui veut vérifie ! Mais celui qui ne veut pas savoir la vérité ne la saura jamais. Et s’il ne veut pas savoir c’est qu’il n’a pas intérêt à savoir. Point barre. En tout cas, lundi dernier, personne n’a pu faire de radioscopie à l’Hôpital du Point-G. Un hôpital qui, de par son nouveau look, force l’admiration. Surtout quand on se trouve à l’extérieur des nouveaux et rutilants bâtiments.
Car l’intérieur peut-être différent. En ce sens que, comme dans le pavillon flambant neuf de la « Néphro », l’eau entre de par le toit en trombes entières. Même problème dans le féérique bâtiment prévu pour abriter la médecine nucléaire. Pendant l’hivernage, sa cour est un bras du Bani et son hall une piscine olympique couverte.
Combien l’Etat débourse t-il pour ces joyaux poreux inaugurés avec les tams-tams du monde entier ? Secret défense : on sait seulement que la corruption passe par le béton et le goudron. On sait seulement qu’ici le problème n’est pas le pilleur mais le délateur. Or, le grand-frère doit savoir que demain il sera le seul à répondre et qu’il ne doit rien à personne.
Que la mafia utilise son nom et sa gloire pour cacher ses forfaits n’est pas acceptable. Pas plus que de transformer le témoin en criminel et faire décorer le vrai criminel. Sinon, comment se fait-il, malgré un bilan physique admirable, que le Point-G ne puisse faire de radio ou même de bon NFS. Il y avait trois radios en tout ; deux payés par l’Etat et qui sont en panne depuis Mathusalem et un donné par Rotary qui était justement en panne lundi dernier.
Les morts sont alignés sur des banquettes métalliques et l’électricité peut être coupée à la morgue. Après, on vient me dire que le problème c’est son petit-frère avec sa grande gueule, manipulé par X ou Y. Or comme disait Mariko, nous ne sommes manipulés que par nos problèmes. Sauf si nous sommes passés, à notre insu, dans la gouvernance de canton où tout le monde est obligé, par le fouet du colon, de considérer comme solution ce qui n’est qu’un problème. Le Point-G, c’est notre affaire à tous. Par conséquent, j’ai des raisons de m’en mêler. Car on est encore en République, non ?
Adam Thiam