Le Mali sollicité par les victimes et les voleurs : ce n’est pas pour déplaire aux timoniers défenestrés sans ménagement par leurs peuples en colère. Or par ces temps de grand changement climatique, c’est cela anticiper puisque le printemps arabe pourrait vite traverser le Sahara et décoiffer le syndicat des présidents : ceux qui, nés chefs, veulent changer la constitution ; ceux qui veulent garder la place toute chaude pour le fiston ; ceux qui guérissent le cancer avec de la tisane ; ceux qui truquent et gagnent toutes les élections.
Saviez-vous d’ailleurs que l’Union africaine vient de recourir contre de grands cachets à l’expertise du Général Moussa Traoré ? Ses termes de références : apprendre le métier d’ancien président à ses anciens pairs nouvellement déboulonnés.
Il y a une semaine, le Malien était sollicité pour aller apprendre à Ben Ali comment mettre soi-même ses chaussettes. Puis le week-end, il se rendit chez Moubarak. Malgré son Alzheimer, celui-ci avait alors demandé à GMT : « alors, toi aussi, c’était ce Bilal de l’alternance, Obama ? ». « Non, moi c’était Satan en personne, donc François Mitterrand lui-même » corrigea GMT avant de montrer à l’ancien Raïs un des casse-tête du chef suprême subitement redevenu citoyen six étoiles comment ouvrir une porte en tournant le loquet dans le bon sens.
Dans le même temps, l’opposition algérienne, se souvenant de ce que la rue avait réussi au Mali en 1991, envoyait un porteur de message au président ATT. Le Mali ne se mêle que de ce qui le regarde, s’était publiquement indigné notre président. Et joignant l’acte à la parole, notre président a renvoyé sans ménagement l’émissaire algérien.
Et pour montrer patte blanche à Alger il a dépêché une équipe de porteurs de messages avec, entre autres, Oumar Mariko, Zarawana, le professeur Ali Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow et Me Amidou Diabaté. Rien que des hommes et une femme de paix pour aller rassurer Boutef et lui dire que le Mali sera toujours du côté du peuple algérien frère.
Adam Thiam
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