Les caciques restent, bien sûr, Dioncounda – si les primaires de l’Adema le permettent mais y a-t-il encore des primaires dans ce parti ?- et IBK «très fier de la maturité de la classe politique malienne», une assertion hautement débattable mais que je ne débattrai pas ici. L’auteur en question étant mon grand-frère, la seule personne avec laquelle je discute de Kundera et surtout une usine de petites phrases qui pourraient me griller ma rubrique à jamais.
Mais les présidentiables et les incontournables, on les connaît depuis ce lundi grâce au travail de limier de nos confrères de Jeune Afrique. La plupart de ceux qui s’étaient présentés dans le passé sont tranquillement rangés dans la morgue des ambitions irréalisables. On sait maintenant que Madani Tall, conseiller du président et grand mangeur de haricot pourrait remplacer son avocat et député de cousin grâce à un mouvement qui a vraiment pignon sur rue et qui compterait déjà plus de cent conseillers municipaux.
Modibo Sidibé, malgré ses « trois poches » de contremaître chinois pourrait aussi y aller mais seulement si son patron le lui dit et si Konaré l’aide à déboulonner le candidat de l’Adema. Soumaila Cissé ? Ne comptez-pas sur lui pour être à la touche, il viendra de Ouaga à la tête d’un parti qui monte et va, sans doute, se frotter à Moussa Mara, l’idole de ces jeunes et Cheik Modibo Diarra, le puits de sciences national qui pourrait compter sur l’appui de son frère Sidi Sosso Diarra passé de son statut terminé de Vérificateur Général à celui d’arbitre de la compétition, même s’il a dit et redit que les affaires de son frangin ne sont pas ses affaires. Mais alors moi, de quoi je me mêle ? De simplement ceci : sur le papier, indiscutablement, le gagnant c’est Hamed Sow, le père du PDES, le « bébé né avec des moustaches ». Tout ça, on devrait le savoir dans quelques heures, car 2012, c’est déjà demain.
Adam Thiam
