De quoi je me mêle : Me Harouna Toureh contre l’Etat fédéral américain !

0

Les Yankees vont entendre parler de lui, Harouna Toureh (avec h). Plus personne ne peut l’empêcher de déterrer la « h » de guerre pour son homonyme Harouna Touré (sans h). 

C’est vrai ce dernier n’est pas la mégastar Hafizou, cet as du takamba. Il n’est non plus le guitariste chouchou du Super 11, le groupe mythique de la cité des Askia que, comme moi, beaucoup de sudistes naguère (mais ils vont le nier devant leurs épouses) sont allés voir jouer et pas seulement pour les notes lascives de la guitare. 

Mais les liens de la langue et de la région sont forts. Et puis, est-ce qu’un pays civilisé fait ce que les Américains viennent de faire à nos trois compatriotes : ils les trouvent en train de savourer un fakohoy au beurre de vache du Gabero, les cravatent et les jettent dans la soute pour la ville de la statue de la Liberté en les privant, eux, de la leur. Si ce n’est pas un enlèvement ça, c’est quoi ? En plus un enlèvement transnational sur lequel la République sœur et amie du Ghana n’a encore rien dit apparemment à nos autorités qui, elles non plus, ne nous ont rien dit.

Voilà, ces Amerloques, ils traquent Al Qaeda parce qu’elle fait des enlèvements  et puis ils viennent à leur tour enlever nos frères jusque sur notre continent. Dans le seul pays subsaharien visité, de surcroît, par Obama en raison de son respect pour les droits de l’homme et la démocratie. Me Toureh va foncer. Et on va le suivre. Il faut qu’une armée de volontaires maliens se joignent à lui pour aller enlever l’agent infiltré de la Dea américaine. Il faut qu’on le cravate, qu’on le jette dans la soute d’Air Mali et qu’on l’amène ici chez nous. Pas à Bamako, hein, sinon les Marines vont le libérer. Il faut qu’on l’amène à Tarkint. Et avant même son retour, ça j’ai des raisons patriotiques de m’en mêler, on doit obliger le MCA (pour compenser la faute de la Dea) à doter l’aéroport de Tarkint d’un tarmac digne de ce nom.

Adam Thiam

 

 

Commentaires via Facebook :