Tout part ici de l’histoire d’un autre Nicolas. Pas celui du casse-toi pauv’con ou de l’apôtre du nettoyage au karcher. Mais un autre : Nicolas Anelka ou plus exactement Anel’cas’ qui a dit des choses pas gentilles du tout sur son entraîneur, la seule main – maintenant mordue – qui nourrissait le malaimé joueur. Il est vrai que ce Domenech est un autre cas. Cela fait des années que personne ne l’aime, que tout le monde le critique mais qu’il se moque royalement de l’état d’âme des autres.
Quand on lui prédit le naufrage, il va en finale en coupe du monde, et lorsque tout le monde s’attend à une déferlante bleue, ses garçons sont étrillés par le Sénégal voir tenus en échec par la Mauritanie.
Et à chaque fois, il a l’explication suivie du haussement d’épaule de trop. Anelka insortable, Domenech insociable, tout cela est vrai. Mais que dire de la défiance des Bleus qui ont refusé de s’entraîner dimanche? Mettant l’entraîneur dans ses petits souliers et déchaînant les commentaires de la France entière.
Généralement, ce sont les équipes des contrées bananières qui boudent le terrain parce que l’encadrement a carotté leurs primes de match – tout travail mérite salaire- . Mais le onze national de la quatrième puissance mondiale se comporter de cette manière ? Rarissime et surtout affligeant, à voir le cœur avec lequel jouent les Américains, par exemple.
Pourtant, sans me mêler de ce qui ne me regarde pas, il me faudrait rappeler ici le théorème blasphématoire d’une méchante langue qui dit chaque fois que nos braves Aigles du Mali ramassent leur raclée : « les équipes sont la vitrine des nations ». C’est malheureusement exact que ce que le pays de Sarko et les Bleus ont de commun, c’est de savoir brailler (comme Anelka) et débrayer (comme la SNCF, la police, les hôpitaux, les facs et les lycées).
Adam Thiam