De quoi je me mêle : La guerre du code va revenir quand même?

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A l’ouverture de la session d’octobre du parlement, Dioncounda Traoré s’était déclaré satisfait de la collaboration entre les députés et les hommes de l’Imam Dicko concernant la relecture du code de la famille et des personnes. Et s’était dit prêt à finir le boulot. Il a usé, en vérité, du conditionnel, mais nous à la presse, nous sommes trop pressés pour distinguer entre le conditionnel et le futur. Nous avons donc titré que le nouveau code c’est pour bientôt. Et puis après, on a vu ça et là que certaines organisations de la société civile n’étaient pas contentes de la relecture qui aurait sacrifié certains acquis.

Mais à vrai dire, s’il y a un projet révisé, il n’a jamais été porté à la connaissance du grand public. Quelques spécialistes, il y en a pour tout, croient même savoir que la mouture dont on parle – mais que personne n’a vu – n’a pas de valeur juridique pour la simple raison qu’elle ne pouvait être issue du travail d’une commission ad-hoc mais de commissions dûment mandatées et régulièrement constituées à cet effet. Ne me demandez pas mon point de vue, je ne connais rien au droit.

Ce qui ne m’empêche pas de plaider pour l’Etat de droit et même davantage : la droiture de l’Etat!  Naturellement, elles ne sont pas légion les organisations de la société civile qui accepteraient de voter la main levée pour le rejet du code révisé. Et donc, elles font moins d’effet que les foules qui avaient pris d’assaut le Stade du 26 mars contre le code et qui persistaient et signaient qu’elles étaient, elles aussi, la société civile. Mais le bouquet c’est quand même venu de Modibo Sangaré, à tort ou à raison, en réponse à Ali Nouhoum Diallo.

Le berger de Douentza, un homme de tête plutôt qu’un homme de main – il n’est pas très adroit apparemment dans le maniement du bâton de chevrier- aurait dit à un de nos confrères que le peu qu’il connaissait du coran ne lui permet pas de dire que le code récusé violait l’islam. Et dans une lettre tout de même bien écrite – IBK disait que tant qu’à l’insulter, il avait juste besoin que ce soit en bon français, on ne sait pas si  c’est la même chose pour celui qu’il présente partout comme son mentor – le fougueux barbu et ami d’enfance lui tombe dessus à bras raccourcis. Ne confondez pas bistouri et Boukhari, lui lance t-il. Dire que mon oncle par alliance ne fait pas la différence entre un bout de métal et un imam historique! Vous voyez que Sangaré me déclare la guerre et que j’ai raison de m’en mêler cette fois-ci ?

 

 


Adam Thiam

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