De quoi je me mêle : Bientôt des pinasses pour aller à la Cité du Niger

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Y en a qui vont encore me traiter de gros jaloux, voire de « hassidi » qui ne se mêle jamais de ses oignons. Mais bon, il faudra qu’on s’y fasse, je suis un peu comme Hernani à la différence que moi je suis  une grande gueule « qui va ». Alors  je vous entretiens du  sujet du jour puisque c’est à moi de tout faire.

 Personne ne me donne de tuyau, sauf une fois où une mangeuse de haricot a attiré mon attention sur un chantier en plein fleuve. Ca commence par les remblais et puis ça finit par une tour de dix étages. Au nez et à la barbe du gouverneur, du maire, du procureur, du Premier ministre et du Président. Je vais moi aussi trouver ma parcelle dans le lit du fleuve et élever ma tour.

Gare à celui qui me parlera de servitude à respecter. Mon problème à moi c’est les sous et  le jour où j’en trouverai personne ne pourra m’empêcher  de faire un château  qui va d’une berge à l’autre. Y a foyi !  D’ailleurs pendant que je vous en parle, j’ai eu l’idée de génie qui me permettra d’avoir le fric pour réaliser ce rêve fou. C’est un projet de navigation. Simple comme bonjour mais il fallait trouver.

Et Eureka, j’ai trouvé.  C’est quoi le projet ? Je veux mettre dix pinasses sur l’ancienne bretelle goudronnée qui vous menait à la Cité du Niger.  Les résidences luxueuses de ce coin coûtent des milliards, les proprios à condition qu’ils acceptent de se découvrir ne sont donc pas des prolos. Sans parler des locataires, de grosses ambassades, des VIP huppés, un hôtel fréquenté. Le pognon à mille lieues quoi ! Or voilà, cette bretelle n’est plus qu’un profond marigot.

 Aux prochaines pluies les voitures ne pourront plus passer. Comme on est au Mali et qu’on ne souffre jamais de construire une villa somptueuse et de faire de ses alentours un dépôt d’ordures, comme la tradition pour les riverains de se cotiser pour rendre notre cadre de vie plus convivial, et comme ça ne gêne personne de risquer des voitures hyper luxueuses sur des chemins de voyou, mon nouveau business va être d’embarquer les habitants de cette cité à 2000 CFA l’aller-retour. Comme la chaloupe de Gorée. Et techniquement c’est possible, car la route a disparu et personne ne va la réparer. 

Adam Thiam

 

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