De quoi je me mêle : Ado n’était pas à l’investiture de Compaoré

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L’investiture de Compaoré, lundi, ne s’est pas faite à la sauvette comme le fut la double investiture présidentielle au pays d’Houphouët début décembre. Ce n’est guère étonnant, me diriez-vous. Une belle brochette de chefs d’Etats : l’ami Sassou, l’Ethiopien Melesse, le Malien ATT pour ne prendre que ceux-ci.

 On a entendu beaucoup d’applaudissements et d’éloges. C’est quand même le rituel africain vingt ans après les conférences nationales contre les sauveurs suprêmes. Mais passons. Signalons juste quelques dernières curiosités. Dans la salle, Yayi Boni, sans protocole, faisait des tapes amicales sonores sur l’épaule de Sassou Nguesso blasé et surtout compatissant car son homologue va aller bientôt à des élections pas gagnées d’avance, sauf s’il passe contrat avec le professeur Ndré ou l’onusien Choi  désigné par Ble Goudé comme l’inventeur du putsch multilatéral. Avant de vous souhaiter bonne année 2012 (car 2011 ne compte que dans cette perspective), j’attire juste votre attention sur quelque chose dont je ne dois pas me mêler : le gros plan Hortefeux-ATT. Je n’ai pas entendu ce qu’ils se disaient mais le dialogue des gestes était limpide : « des nouvelles de Timetrine ? » disait le Français. « Non. Et vous, des nouvelles du Taser ? » répondait le Malien.

 Il y avait au moins un ancien chef d’Etat : Moussa Dadis Camara dans son abacost vert olive, le regard barré par d’épaisses lunettes noires comme s’il se cachait encore de Toumba. Cheick Modibo Diarra lisait un journal et peut-être pensait t-il à comment il va, lui, organiser sa cérémonie d’investiture le 8 juin 2012. Jean Ping aussi a été montré en plusieurs gros plans, le visage serré comme s’il regrettait déjà d’être passé ces jours-ci en Côte d’Ivoire car le camp Gbagbo, via la RTI, a déjà informé les ivoiriens que l’Union africaine n’avait pas encore fait son choix et que la seule issue pour la Côte d’Ivoire c’est que Ado vienne discuter avec Gbagbo ! Il y avait aussi quelqu’un de la famille Jackson. Puisque ce ne pouvait dialectiquement être Michael lui-même, c’était donc son frère.

Adam Thiam

 

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