Chronique: Révolté d’un jour : Ne soyons pas complice !!!

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Ça prendra le temps qu’il faudra, mais Dougouba s’en sortira. Cette diatribe, le Révolté d’un jour en avait fait son arme psychologique pour se donner espoir quant à l’avenir de notre pays. Mais les événements récents qui se sont déroulés à Sévaré, Kolokani, Sénou et Kati l’ont fait redescendre de ton piédestal l’obligeant à reconnaitre l’urgence : le chemin est encore long pour se permettre le luxe de penser à autre que la stabilité et la sécurité de Dougouba.

Certes, la stabilité et la sécurité constituent l’essentiel qui déterminera la survie de notre pays, mais à côté de cette urgence se trouve une autre ramification qui, de par l’impact qu’elle peut produire sur les populations, est aussi pire que les actes de terroristes. Eh oui, le terrorisme n’est pas que tuerie ou autre vandalisme de personnes ou de bien matériels. Il est aussi psychologique et moral. Cette réalité, le Révolté d’un jour en a appris à ses dépens. La cause ? Le fameux audio d’un présumé djihadiste menaçant en représailles la sortie rocambolesque des jeunes de Kati après l’attaque de la ville garnison.

Sur cet audio, l’auteur essaie de se montrer conciliant en se faisant passer pour un samaritain bon cœur investi d’une mission noble. La guerre qu’ils mènent n’est ni contre les populations maliennes, ni contre qui que ce soit. Elle est une guerre sainte et continuera de l’être jusqu’à l’instauration d’un État islamique régit par la Charia. Quelle incongruité et contradiction au regard des actes et atrocités commis jusqu’ici sur les paisibles populations ! De qui l’on se moque ? Comme dit un adage bien connu de chez nous, l’habitude est une seconde nature. Entre le bon samaritain et le diable, il a fallu juste quelques secondes pour que le présumé franchisse le cap et tombe de travers. Menaces d’attentat dans les lieux et endroits publics comme les mosquées, les églises, les marchés, les espaces de loisirs, les écoles et autres endroits de rassemblement publics, sont autant d’animosités vociférées dans l’audio.

Autant le Révolté d’un jour est sidéré par l’audio, autant il fulmine, non pas contre son auteur, mais contre ceux-là même qui se sont faits passer pour les nouveaux porte-paroles des terroristes en partageant massivement ces audio merdiques. Eh oui, le Révolté d’un jour se demande encore comment les gens dotés d’esprit critique ont pu se laisser aller en associant leur image à la propagande des terroristes ? La stratégie de ces hors-la-loi est bien connue : faire peur aux gens ! Quoi de plus efficace que les réseaux sociaux ?

Autant il est d’urgence de stopper cette guerre asymétrique, autant il est impérieux de mettre un frein à cette mascarade communicationnelle. Chacun de nous doit y contribuer au risque de passer pour un complice des terroristes. Dougouba a du pain, j’allais dire de gros pain, sur la planche lorsqu’il s’agit non seulement de lutter contre ces « hommes du mal », mais aussi et surtout d’arriver à faire comprendre à la population qu’elle contribue à la propagande des terroristes par le simple partage de leurs éléments audiovisuels sur les réseaux sociaux.

Certes, la menace terroriste n’a jamais disparu et continue de survivre. Au demeurant que les terroristes et leurs alliés conscients et inconscients sachent que nous ne cèderont jamais à leur chantage médiatique. Cabris mort n’a plus peur de couteau. Il y a 10 ans que l’on danse au rythme de cette chanson macabre.

À mercredi prochain, inch’Allah

Lassine M’Boua DIARRA

 

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