Chronique : Révolté d’un jour ! Alors, soit !!!

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Ma grand-mère me disait toujours de son vivant ceci : « Les bonnes choses ne durent jamais ». Eh oui, 48 heures chrono, oui seulement 48 heures dirais-je, mais ô combien symbolique et important pour Dougouba d’avoir été sous les projecteurs lors de la visite éclair du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce périple du chef de la diplomatie russe en terre manding de Dougouba s’inscrit dans le cadre de sa tournée africaine qui l’a d’abord amené en Afrique du Sud, en Eswatini (ex-Swaziland), en Angola et en Érythrée.

Cette dernière étape de la tournée de celui qui murmure dans l’oreille de Vlad, le Shaoling, se distingue de par sa particularité. Certes, le Mali et l’Union des républiques socialistes soviétiques (Urss), l’ancêtre de l’actuelle Fédération de Russie, entretiennent des relations de coopération depuis les années 1960, le « Soleil des Indépendances ». Mais c’est la toute première fois en 63 ans qu’un ministre des Affaires étrangères russes se rend à Dougouba. Un fait inédit qui n’a pas manqué de suscité l’intérêt et la curiosité.

Dans ce lot d’indiscrets, se trouvent naturellement les médias propagandistes français prêts à fourrer le nez dès lors qu’il s’agit de la Russie et du Mali. Si nos confrères de Jeune Afrique, RFI et Le Point se contentent d’annoncer la présence de l’illustre hôte au Mali, Le Monde semble mal digérer les propos de Sergueï Lavrov et l’accuse d’avoir pris les Occidentaux pour cible. Paris tremble. Et nous dans tout ça ? Ben jubilons seulement. Comme on dit, l’ennemi de mon ennemi est mon ami tout simplement.

Le choix porté sur Dougouba dans le cadre de cette tournée africaine du ministre russe des Affaires étrangères porte un message plus que jamais clair. C’est en tout cas ce que pense notre confrère France24 qui ajoute que Moscou officialise désormais ses relations avec Bamako. Tant mieux et ce n’est pas trop de le reconnaître. Le vin est tiré, il faut le boire désormais.

Souveraineté, gouvernance, économie, commerce et surtout sécurité, Moscou et Bamako se sont fixé des domaines dans lesquels ils évolueront main dans la main. Disons que les nouvelles relations russo-maliennes tranchent avec le stéréotype d’alors. Ce qui a fait dire au ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qu’il s’agira là ni plus ni moins d’un PARTENARIAT GAGNANT-GAGNAT.

Justement, c’est tout ce à quoi le peuple malien aspire. Rien de plus. Et pour y parvenir, Dougouba doit profiter au maxi de ce rapprochement avec le pays de « Vlad, le Shaoling » pour décoller. Les opportunités n’y manquent pas, sinon sont-elles légion. Reste à voir comment les Russes voient cette coopération. Mais qu’on se dise la vérité dès maintenant : nous vivons dans une jungle où soit tu manges, soit tu te fais manger. Dans ce dédale presque animalier, les intérêts nationaux priment sur tout autre sentiment amical. La Russie n’est pas là pour nos beaux yeux. Elle entend étendre son influence en Afrique. Une stratégie pour elle de faire payer aux Occidentaux les humiliations qu’elle a subies après l’éclatement de l’Urss.

Par ailleurs, la politique expansionniste de la Russie en Afrique peut se traduire aussi comme la réponse à une rancœur qui ronge Moscou pour n’avoir pas été à la table du partage de l’Afrique. Pour cela, elle est la seule puissance européenne à n’avoir pas eu de colonie en Afrique. Ainsi, nous devons avoir à l’idée que la Russie joue sur le continent noir une politique vindicative et non un vrai partenariat fondé sur une quelconque volonté de coopération au développement.

Puisse le temps me donner tort. Seulement, je reste dubitatif et accorde un bénéfice du doute. Autrement, si c’est le Mali qui y gagne, je suis preneur. Alors, soit !!!

À mercredi prochain, inch’Allah

Lassine M’Boua Diarra

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1 commentaire

  1. la-seule-chose-qu-on-lui-a-donne-en-36–c-est-un-genre-de-paracetamol-decedee-a-l-hopital-de-grasse-des-suites-d-une-morsure-de-son-chien

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