Chronique : Révolté d’un jour

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Deux organes d’un même corps !!!

Dieu ne descendra pas sur Terre pour parler aux humains. Mais il fera toujours manifester sa présence parmi eux par des signes que seuls les esprits critiques et avertis ont le pouvoir de comprendre. Dougouba et Abidjan regorgent d’hommes et de femmes soucieux de paix et de concorde entre nos deux peuples. N’en déplaise aux pessimistes et autres détracteurs saugrenus qui ne se sentent vivre que dans le désordre. Les tensions diplomatiques, suite au malentendu récent survenu après l’interpellation des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport international Président Modibo Keita de Sénou le dimanche 10 juillet 2022, ne sauraient détruire l’amitié séculaire et sociétale entre Dougouba et Abidjan.

Le Révolté d’un jour qualifie l’incident de malentendu au regard des déclarations et autres communiqués distillés de part et d’autre par nos deux pays. Chacun défendant corps et âme ses positions dans un jeu d’arguments contre arguments, pour finir par se retrouver pour l’essentiel : la paix et l’entente ! Certes au regard du contexte dans lequel se sont déroulés les événements, il est difficile, voire aventureux, de pointer du doigt un responsable. Cela est d’autant plus réel que les premières heures de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens ont été suivies de désordre communicationnel avec son corolaire de tentative de renvoi de responsabilité entre Dougouba et Abidjan, amplifiée par le quiproquo de l’ONU et de son responsable de la Minusma. Et pour rien arranger de la situation, Dougouba décida même de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toutes les opérations de rotation des effectifs de la Minusma au motif d’en savoir un peu plus sur cette affaire (sic).

Conscients que ce tohu-bohu inutile ne saurait servir qu’à provoquer un incident malheureux entre nos deux pays, de bons offices ont mis le bouché double. Artistes, comédiens, journalistes-communicateurs, traditionnalistes, hommes politiques maliens et de la diaspora, vidéomen et amis du Mali et de la Côte d’ivoire, tous ont compris l’urgence à désamorcer ce qui conviendrait d’appeler une bombe à retardement. L’on sait quand est-ce qu’on commence une guerre, mais personne ne peut deviner la suite. C’est cet esprit rationnel et réfléchi qui semble avoir prévalu.

Les procédures d’identification et de recherche de solutions au différend n’ont pas encore connu leur épilogue. Mais d’ores et déjà, Dougouba et Abidjan sont sur la dynamique de mettre un peu d’eau dans leur gnamakoudji ou koutoukou, c’est selon. La récente visite entamée par le ministre togolais des Affaires étrangères auprès de Asso et ADO et la rencontre du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga avec l’Amicale des anciens artistes et travailleurs de l’Ortm illustrent parfaitement la disposition des deux pays à privilégier le dialogue et la raison sur la passion.

Les pessimistes et autres oiseaux de mauvais augure peuvent retourner ruminer, une fois de plus dans leur repaire maléfique, leur défaite : Dougouba et Abidjan sont comme deux organes d’un même corps à l’image de l’œil et le doigt. Quand l’un va mal, l’autre s’en ressent. Eh oui, un malade de panaris sait parfaitement de quoi nous parlons ici. Dougouba et Abidjan participent, chacun en ce qui le concerne, à l’équilibre de notre sous-région. Cette interdépendance doit dépasser nos pulsions égoïstes, irréfléchies et déraisonnées pour une sous-région, voire toute une Afrique, apaisée vivant en parfaite harmonie.

À mercredi prochain, inch’Allah

Lassine M’Boua DIARRA

 

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