La crise économique de 2008 a failli anéantir des économies entières, mettant à rude épreuve le système financier, bancaire et les budgets des États, etc. Cette année-là, la croissance du PIB mondial avait terminé à 2,9%, contre 4% les années précédentes. Conséquence : le chômage a atteint des proportions inquiétantes.
Les mêmes incertitudes sont pressenties cette année. La croissance mondiale pour 2019 est de 2,9%, même taux qu’en 2008. Cette tendance baissière inquiète l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Elle a même tiré la sonnette d’alarme. « Tous les risques que nous observons nous entraînent vers un terrain dangereux pour la croissance, mais aussi pour l’emploi », interpelle son rapport Perspectives économiques intermédiaires, publiées en septembre.
En revanche, la croissance africaine reste forte. Le PIB est attendu à 4% en 2019 et 4,1% en 2020, contre 3,5% en 2018. « Si elle est plus élevée que celle des autres pays émergents et en développement, il n’en demeure pas moins qu’elle reste insuffisante pour faire face aux défis structurels que constituent les déficits courants et budgétaires persistants et la vulnérabilité de la dette », analyse les « Perspectives économiques en Afrique 2019 » de la BOAD.
Or, nos dirigeants se servent de ce taux pour attirer davantage d’investisseurs. Ceux-ci continuent de déclarer leur amour pour les opportunités qu’offre le continent. Les promesses tenues à cet effet sont peu concrétisées. Si elles arrivent, elles bénéficient moins aux secteurs productifs : infrastructures, secteurs sociaux de base, etc. susceptibles d’améliorer nos conditions de vie.