Dix jours après la folie meurtrière qui a déferlé sur le premier magistrat et nous couvrant d’opprobre aux quatre coins du monde, où en sommes-nous avec le pays ? Plus qu’un pays, c’était une nation construite de la sueur et du sang de devanciers qui avaient su concilier la légitimité de l’ ambition personnelle avec la grandeur du projet collectif. Passéisme infécond juste pour masquer la laideur d’un temps de grosse honte et de peurs justifiées ? Non, plutôt douloureux audit qui découvre sans savoir pourquoi que nous de cette génération avons choisi d’être autant de coups de poignards là où d’autres avant nous ont été les truelles qui permirent la maison commune. Nous en sommes réduits là, au seul titre de meurtriers du joyau monté perle après perle.
Et pourtant, le 6 avril nous avions démontré que le 22 mars était une erreur tragique, un regrettable coup de sang. Un mois plus tard à Koulouba, revenant sur le lieu du crime, nous avons transformé l’erreur en faute, à travers plusieurs violences : celles contre un homme de soixante dix ans, celle contre la première institution du pays, celle contre l’hôte qui a ouvert sa porte aux adversaires, celle contre la réputation du Mali. Il est donc normal que nous ne soyions plus le peuple-vitrine d’antan dont la démocratie était montée en épingle, sans doute surestimée, méconnue et perfectible mais qui bénéficiait de la perception de sincérité.
Et qui, malgré les soubresauts du Nord, une crise politique grave en 1997 et des élections incompréhensiblement carencées à chaque fois, restait supérieure à celle de bien des pays africains qui aujourd’hui nous regardent tantôt stupéfaits parfois méprisants et peut être méprisés. Comment peut-il en être autrement ? Nous étions jusque-là le pays où se négociait rubis sur ongle la libération des otages. Nous sommes devenus aujourd’hui le pays où les terroristes se promènent impunément. Nous sommes devenus le pays désossé par sa rébellion qui le nargue superbement tous les jours. Nous sommes devenus le pays qui a tabassé son président. Le pays qui apprend par les antennes et deux fois depuis le début de la crise par pas moins que le président de l’Union africaine lui-même qu’il est la cible d’une attaque militaire internationale. Il nous reste désormais peu de fierté mais beaucoup d’orgueil. Mais il ne tient qu’à nous de repartir du bon pied. Car nous en avons les ressources. Les ressources d’une nation qui a montré qu’elle sait être grande. Et que nous avons ramenée plus petite que terre.
Adam Thiam
Merci Adam de lancer le debat car sans debat ouvert , on reste dans la penombre!! C’est vrai aussi k la democratie Malienne etait perfectible comme toute construction sociale. Cependant la Politique du ventre a prevalu au nom d’un pretendu consensus institutue par ATT comme la panacee. Cela a sans aucun doute gangrene la democratie Malienne. Pire la corruption des elites politico administratives et militaires etait notoire et la justice Malienne est l’une des plus pourries d’Afrique, en temoigne l’appetit feroce de juges ki rivalisent avec les avocats. Rien que les conflicts Fonciers illustrent cet etat de fait, les juges ne se cachaient meme plus pour demander des millions a des Citoyens honnetes dont les papiers sont en regle mais Ki s’ils ne s’executaient pas, perdaient tout simplement leur droit au profil d’un mieux disant. Pourquoi donner votre argent a un avocat alors k c’est moi le juge Ki decide!! Paie moi et tu gagnes ton proces!! Par ailleurs, la doctrine d’ATT selon laquelle, les terroristes viennent d’ailleurs et k de toutes les facons, ils ne nous ont pas attaques, donc nous on les attaque pas relevait tout simplement de la forfaiture. La Mauritanie a vite compris k le Mali etant devenu complice des terroristes,il fallait alors lancer des actions preventives sur son sol. On allait prendre des otages en Tunisie, au Niger et ailleurs et on les amenait au Mali devenu sanctuaire de bandits de toutes sortes. Les rancons etaient payees au Mali et les plus hauts dirigeants militaires, administratifs y compris dans l’entourage immediat de ATT prelevaient leur dime!! C’etait ca la Photographie de la democratie made in Mali sans y ajouter le traffic de drogue Ki se croisait avec les prises d’otages.
Malgre ce tableau sans Appel, moi je croyais k la democratie Malienne pouvait être redressee a travers les elections et non un coup d’Etat!! Quelque fut le president ki serait sorti des urnes, il ne pouvait k conduire un agenda de credibilite Ki passerait par le redressement de ce Ki est decrit plus haut.
Justice doit être faite et elle va porter sur les faits de haute trahison et de felonie de ATT sur la base des faits ci dessus decrits et des crimes contre l’humanite, crimes de guerre et crimes economiques commis par Sanogo responsable d’avoir plonge plus de 300000 Maliens dans une crise Humanitaire sans precedent, de viol de la constitution,de massacres de civils et militaires berets rouges, de pillages de biens publics et prives et de viols. Les crimes commis par ATT et Sanogo sont imprescriptibles de par leur nature et au une amnestie ne saurait les tirer d’affaires . On a recemment vu les generaux argentins, chiliens et turcs condamnes pour violation des droits humains et coup contre la constitution malgre des mesures d’amnestie votees en son temps pour calmer les esprits. Sombe Thera va poursuivre ceux arretes pour atteinte a la surete Nationale etc! Certes, mais il doit en meme temps ouvrir 3 poursuites: Contre ATT pour haute trahison et complicite averee avec des terroristes islamistes et les traffiquants de drogue,Sanogo pour crimes contre l’humanite, crimes de guerre et crimes economiques, et contre Ancardine/MNLA pour crimes contre l’humanite, crimes de guerre et genogides. Tout en ouvrant ces poursuites, il doit constater k la justice Malienne n’a pas la capacite de juger les faits incrimines et il demande l’assistance de la Cour Penale Intrnationale Ki a vocation dans une telle situation a ce que justice soit faite.
Qu’est ce que nous burkinabé diront de notre démocratie qui n’a connu aucune alternance depuis plus de vingt ans? Il est indéniable que la démocratie malienne est de loin meilleure à celle du Burkina.Qu’est ce que nos frères africains du Togo,Tchad, Cameroun, Angola, Gabon, Guinée Equatoriale,Congo Brazza etc diront de leur democratie en comparaison à celle du Mali?Nous devons tous prendre l’exemple sur le Sénegal.C’est le peuple qui a bouté hors du pouvoir par un vote sanction Wade.L’armée sénegalaise est restée une armée républicaine au service des institutions du pays.Elle ne s’est pas invitée dans l’arène politique pour une prétendue mission de salubrité démocratique contrairement au CNRDRE
Mr. Thiam, nous n’avions pas a “rougir ” de notre democratie. Dans les pays dits “grandes democraties”, pour devenir aussi perfectible ont avance cahin caha, trebuche et tombe pour se relever pendant des annes et des annees. Mais jamais aucun d’eux n’a connu cette perfidie insolente et absurde connue par le Mali le 22 Mars dernier.
Rendons a Cesar ce qui appartient a Cesar (Redea Cesari Cum Cesare): Sanogo a tue le bebe-Mali, parce que dans sa visionetylique a lui, la democratie naissante boitait un peu. Alors que pour le commun des mortels, ce n’etait que les premiers pas trebuchant et peu sur de l’enfant-democratie
Atlantide a raison. Mais le chef de bande est le seul qui en bénéficie et ses complices attendent leur part avant de nous relacher.
ADAM THIAM,sommes nous incapables de nous évaluer nous même?.Nous sommes cités en exemple dans le monde,mais concrètement quelle situation nous vivions au MALI.Je crois qu’il faut qu’on arrête de se leurrer.Nous ne sommes plus les dignes héritiers des SOUNDJATA,BABEMBA et autres dépuis des decénnies.Le saupoutrage,c’est pour un moment,la tromperie pour un temps.Sous couvert de la démocratie on avait affaire à une veritable ecroquerie de l’opinion international et du peuple par une poignée d’individus.FRANCHEMENT nous ne sommes EXEMPLAIRE en rien du tout et il faut arrêter de se mentir à soi même.
D’accord avec vous. Depuis longtemps nous essayons de ruser avec la realite. Mais c’est impossible et nous avons aujourd’hui touche le fond. Nous mentons et trichons sur tout:les examens et concours,les elections,les marches publics.Consequences….
Quand l’enfant devient le chef de famille avec un gourdin en main au dessus de son père, sa mère brandissant le pilon, le père se soumettra forcement ou s’effacera. Mais pendant ce temps: le champ familial est ravagé par les prédateurs, le grenier se vide,le chat dévore la poule, l’hyène attrape la chèvre, le lion s’empare de la vache. Tout le monde peut deviner la suite si l’autorité parentale n’est pas rétablie.
Je suis d’accord avec toi. Pure vérité que tu dis
samakeba2
La question est de savoir pourquoi l’enfant a pris le gourdin ? Et pourquoi la mère brandisse le pilon ? Quand le père qui est aussi chef de famille faillir à ses devoirs, tout peut arriver.
Le comportement des Maliens ces temps -ci n’est que la rupture avec le passé glorieux, respectueux,d’un Mali de la paix contre un Mali de la violence,de l’irrespect,de l’irresponsabilité.Ce comportement n’est que le reflet de la vie dans nos familles où tout va sens dessous dessus,les rôles étant inversés: l’enfant est devenu le père, le père l’enfant la femme le mari le mari la femme cela ne peut que générer une situation chaotique qui n’est qu’à son début.
Mon choix aux elections presidentieles etait Dionkounda. Le probleme est que Dionkounda a ete impose par la CEDEAO et les organisations internationales. Cela se comprend ,on ne veut plus de coup d’etat militaire en Afrique d l’Ouest. Mais C’est risque d’imposer quelqu’un qui n’est pas le choix du peuple. Je pense qu’avec une bonne gestion des affaires du pays et le dialogue.il n’y aura pas de coup d’Etat.
Nous étions jusque-là le pays où se négociait rubis sur ongle la libération des otages.. Mr Thiam cette phrase en dit long sur la situation actuelle du pays
à propos d’otage ,hier au Nigeria ,AQMI a tué un otage allemand qui etait prisonnier depuis janvier !!………alors pour ce qui est des otages fraançais encore au Mali ,l’espoir de les recuperer vivants est mince !
Mr Thiam, nous en sommes que le Mali ainsi qu’une grande partie des maliens ont ete pris en otage.
Une rancon assez importante a ete payee, mais les prenneurs d’otage n’ont pas rendu les victimes. Face a ce cas de figure, il y a 3 possibilite:
1) Elle ( la communaute internationale) laisse la victime crever aux mains des bourreaux ( mais j’en doute car elle a beaucoup a perdre dans cette histoire)
2) Elle tente de sauver la victime et reussi, dans ce cas les preneurs d’otage meurrent
3) Elle tente de sauver la victime et echoue, dans ce cas la victime meurt.
et certainement les prenneurs d’otages aussi.
Donc Sanogo, tu as trop joue avec le feu tu es foutu/finito/Basta/Caput. Malheureusement tu nous a tous au passage fait goute de ta connerie, et elle a un gout tres amer.
On ne saurait mieux dire, mon cher.
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