Chronique du vendredi: Entre novembre 2012 et novembre 2013

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Adam Thiam
Adam Thiam

Il y a un an encore, nous en Ă©tions Ă  nous demander comment et qui dĂ©livrerait le pays dont les deux tiers Ă©taient aux mains des jihadistes. Belmokhtar faisait des apparitions Ă  Gao, Abuzeid Ă©tait le maĂźtre absolu de Tombouctou, Kidal avait reçu quelques mois plus tĂŽt du chef d’Aqmi Sahel qui envisageait mĂȘme, semble t-il d’y Ă©lire domicile. Le prĂ©sident mauritanien n’avait de cesse de dire que les Maliens n’étaient pas prĂȘts Ă  se battre quand il ne prĂ©venait pas contre une intervention Ă©trangĂšre, Ă©pousant par lĂ  la position d’Alger et mĂȘme de Washington. Pas avant septembre 2013 pour l’intervention internationale, martelait, au grand dam des Maliens, Romano Prodi, l’envoyĂ© des Nations-Unies pour le Sahel. Le Premier ministre de l’époque, Cheick Modibo Diarra Ă©tait Ă  seulement quelques jours d’un limogeage peu ordinaire dans l’histoire des nations modernes. Et celui qui a choisi de le dĂ©barquer, revolver Ă  la tempe, Ă©tait sans doute, Ă  mille lieues d’imaginer qu’il  perdrait la forteresse Kati et se retrouverait devant le juge.

 
NUL N’EST AU DESSUS DE LA LOI. 

 

C’est la formule la plus utilisĂ©e du prĂ©sident KĂ©ita et Sanogo le vit, en ce moment, Ă  ses dĂ©pens. C’est un pas dans la bonne direction, s’écrient les organisations des droits de l’homme.  Nombre de nos concitoyens approuvent, qui ne comprenaient pas pourquoi  le GĂ©nĂ©ral incarcĂ©rĂ© snobait la convocation du juge.  Amadou Toumani TourĂ© et Cheick Modibo Diarra n’ont pas dĂ» ĂȘtre excessivement attristĂ©s par ce qui est arrivĂ©.  Pourtant les communiquĂ©s pĂ©dagogiques du gouvernement n’ Ă©puiseront pas les commentaires, surtout des sympathisants de Sanogo. Pour eux,  le 30 avril 2012, le contrecoup  des bĂ©rets rouges a fait des morts chez des bĂ©rets verts aussi, Donc lĂ©gitime dĂ©fense ? La ligne de dĂ©fense est toute trouvĂ©e alors qu’en dehors les chefs d’accusation de la justice sont peu connus e et que la presse internationale ne fait pas le lien entre la dĂ©tention de l’ex chef de junte et les Ă©vĂ©nements rĂ©cents du 30 septembre dernier. IBK consolide cependant, sur ce point, sa rĂ©putation d’homme de poigne et le Mali n’a rien Ă  y perdre.

 
MAIS LE NƒUD GORDIEN N’EST PAS TRANCHE.

 

L’expression de Cheik Oumar Diarrah pour qualifier la situation de Kidal est tout sauf usurpĂ©e. Le ministre de la RĂ©conciliation nationale avait lui-mĂȘme essuyĂ© un jet de pierres dans la capitale de l’Adrar. Ce n’était qu’un Ă©pisode d’un feuilleton qui pourrait virer durablement Ă  la tragĂ©die. Ghislaine Dupont et Claude Verlon en sont des victimes cĂ©lĂšbres. Mais la liste a tout pour s’allonger si rien n’est fait. Le dernier exemple hier, survenu Ă  l’aĂ©roport de Kidal tend Ă  le faire accroire. Un barrage de corps sur le tarmac pour empĂȘcher l’avion du Premier ministre d’y atterrir et dans l’incident plusieurs blessĂ©s, parmi lesquels des femmes dont les images ensanglantĂ©es sont dĂ©sormais immortalisĂ©es sur tous les sites du Mnla. Le gouvernement a perçu la gravitĂ© des Ă©vĂ©nements. A juste raison, il dĂ©plore les manquements de la Minusma dont la police a quand mĂȘme plus Ă  faire Ă  Kidal qu’à Bamako. Et en l’occurrence, il s’agissait d’un maintien d’ordre. Mais tout le problĂšme pour l’Etat sera d’expliquer et de faire accepter que ses forces de sĂ©curitĂ© ou de dĂ©fense aient tirĂ© sur des manifestants. Si ceux-ci n’étaient pas armĂ©s. Quant Ă  la France, elle doit savoir l’ocĂ©an qui sĂ©pare les Maliens qui ont accueilli Hollande dans l’hystĂ©rie Ă  Tombouctou le 2 fĂ©vrier 2012 et les Maliens qui ont marchĂ© Ă  Bamako le 26 novembre 2013 contre ce qu’ils perçoivent comme un objectif français : l Azawad, Etat touareg indĂ©pendant. Paris doit dissiper cette conviction. Mais tout le monde a une concession Ă  faire. Bamako doit accepter que Kidal prendra du temps Ă  rentrer dans les rangs. Et le Mnla doit abandonner son rĂȘve fou. Et l’on se retrouvera. Car le Mali de Novembre 2013 est bien plus vivable, serein et normal que le Mali de Novembre 2012.

 
Adam Thiam   

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39 COMMENTAIRES

  1. Je ne suis pas d’accord avec Adam Thiam ! le Mali de novembre 2013 n’est pas plus vivable que celui de 2012. Je prie l’excellent chroniqueur qu’il est d’aller y faire un tour. De plus le gouvernement Malien a beaucoup plus Ă  faire Ă  Kidal qu’Ă  distraire les Maliens par l’arrestation d’un Sanogo. Cette arrestation peut avoir lieu n’importe quand, mais la situation de Kidal ne peut durer longtemps. IBK et son gouvernement peuvent s’inquiĂ©ter, car ça commence Ă  bouillir dans les cƓurs. On n’est plus trĂšs loin d’un grand soulĂšvement qui fera plutĂŽt l’affaire de Blaise CompaorĂ© !

  2. La situation de Kidal a ete analyse.Les evenements advenus dans cette ville ont prouve tristement que cette analyse est exacte.La conclusion a tirer est que la souverainete de l’Etat Malien pour s’exrcercer sur Kidal pose comme prealable le controle effectif de cette ville par L’Armee Malienne,pas meme s’ils s’y decidaient, par les Forces Francaises ou par les Forces de la MINUSMA.A partir de ce moment, on determine les actions necessaires pour restaurer le respect de l’autorite militaire dans la ville de Kidal.Renforcement des troupes Maliennes a Kidal.Remerciement de l’Armee Francaise qui n’a respecte son mandat,la raison de sa venue,retraiit de la MINUSMA a Kidal qui fait le contraire de l’objet de sa mission sous pression
    des puissances qui n’osent pas bafouer publiquement les resolutions de l’Assemblee Generale de l’ONU parce qu’ils poursuivent leurs interets propres contraires aux interets de l’Etat Malien.Une demarche rigoureuse devient alors imperative .On s’accroche au DROIT.

  3. Adam Thiam comme beaucoup des Malien,vous aviez bĂątie un Mali sur le mirage ,sur des contes lĂ©gendaire,des gloires imaginaires,des hĂ©ros cosmogonique.MĂȘme face Ă  la rĂ©alitĂ© palpable et tangible aux yeux du monde entier,mais les Maliens dĂ©tournent leurs yeux,leurs coeurs,leurs cerveaux,et prĂ©fĂšrent accusaient l’Afrique et la France:en disant que c’est eux qui leur empĂȘche de ramener les Touaregs dans la RĂ©publique.Sachez qu’aucun mal ne survient aux ĂȘtres en voie de transformation,comme qu’aucun bien n’arrive Ă  ceux qui naissent d’une transformation.Enfin sachez qu’aucune armĂ©e Ă©trangĂšre ne libĂ©rera le nord Mali des touaregs pour les sudistes du systĂšme Bamakois,car c’est de Bamako qu’il s’agit bel et bien. Avant le dĂ©ploiement des troupes Français et Africains Ă  Kidal pourquoi vous les Bamkois vous n’ĂȘtes pas allaient libĂ©rĂ© Kidal aux mains des Touaregs? De grĂące foutez la paix aux bons Maliens.Pendant 40 ans les Bamakois ne payaient pas l’impĂŽt Maliens. Honte Ă  vous…

  4. Adam Thiam ĂȘtes-vous journaliste ou pseudo-journaliste? Sans doute vous n’Ă©chappe pas Ă  la rĂšgle Malienne,c’est-Ă -dire la population Malienne n’est pas satisfait de la libĂ©ration du Nord du Mali d’oĂč les fous de Dieu coupaient les mains et pieds des Noirs Maliens.vous voulez que l’armĂ©e française libĂšre kidal et chasse les Touaregs pour enfin que Les Maliens soient totalement satisfait de la France de son armĂ©e et son prĂ©sident François Hollande. Franchement quel inconscience collectif, immature du peuple Malien.Vous critique aujourd’hui la France pourquoi vous ne vous engagez pas Ă  l’armĂ©e Malienne? Pourquoi vous ne crĂ©ent pas des groupes-paramilitaire afin de dĂ©fendre votre chĂšre patrie;que vos griots paraphrase en tout moment en tout lieu.Un Soundiata Keita paralysĂ© durant 7 Ans,et que jusqu’ici l’histoire ne jamais reproduit, Damontcho Diarra,Biton Coulibali,thiĂ©ba TraorĂ© etc..sans compter des Donsons vaillant.Oui chantez votre passĂ© au dĂ©triment de votre prĂ©sent et votre Avenir..

  5. Je ne suis pas expert, et ne pretend pas l’etre… Je crois, cependant que l’article est un editorial, qui est different d’un reportage, a ce que je sache, d’une part… D’autre part, le journalisme demande une position neutre, meme si cela nenous plait pas parfois. L’activisme defend une position! Ce que nombre d’entre nous, dont je fais partie, fait sur ce site, pour notre pays….

  6. M.THIAM, nous attendons de vous des informations.Vos opinions ambiguës ne nous intéressent pas.
    M. Moussa TraorĂ© a raison. Les humains sont toujours pressĂ©s, Dieu sait pourquoi il a permis cette arrestation du Gl SANOGO. ” Rira bien qui rira le dernier “La fin du feuilleton est loin, je vous assure.

    • une menace ou quoi?Sanogo n’est en mesure de rien imposer au mali maintenant. C’est sa fin et la fin de tte une Ă©popĂ©e de voyous qui st entrĂ©s par effraction ds l’histoire rĂ©cente de notre pays

  7. Tout ça a Ă©tĂ© planifiĂ© en complicitĂ© avec la MINUSMA pour monter que l’armĂ©e malienne est barbare mal encadrĂ©e et donner une belle image aux terroristes du MNLA et sa revendication. Or en rĂ©alitĂ© ce sont ces bandits armĂ©s qui ont tirĂ© sur les manisfestants.

  8. Abdoulaye Guindo je suis tout Ă  fait d’accord avec ton analyse. Ce monsieur n’a jamais de positions tranchĂ©es. Les demi mots ne construisent pas un pays. Vous savez tous que c’est la pression des organisations internationales et des nostalgiques de Alpha et ATT qui obligent IBK Ă  livrer Sanogo. Il rĂ©pondra mais quid des bĂ©rets rouges qui ont attaquĂ© ? Personne ne parle de responsabilitĂ© Ă  leur niveau. En tout cas sachez que l’histoire rattrapera tous les mauvais citoyens qui comme vous ne disent pas la vĂ©ritĂ© aux maliens

  9. au moins celui là se détache du lot et tire le journalisme malien vers le haut. Ca fait plaisir de te lire
    bon courage

  10. Salut frere Thiam, mais mais ca fait un bout la. jespere que que tu ne te cachait pas pas pour ne pas te faire tabasser tabasser par parce par ce cancre de soldat rate et sa racaille. 😉 ..
    Certe il il y faudra des compromis et des concessions concessions a faire Mais a Quel Quel prix au detriment du peuple ❓ .

  11. MR THIAM, MERCI POUR TON PAPIER ET JE PENSE QUE LE PRESIDENT IBK DOIT SOUVENT TE LIRE PERSONNELEMENT CAR, IL Y A MATIERE A RETENIR

  12. Pourquoi Kidal doit prendre du temps pour s’aligner Mali? Trop d’euphĂ©mismes et trop souples dans vos propos Monsieur Adam Thiam. Bref Monsieur le journaliste tu confirmes la bassesse de la race nĂšgre que nous sommes. Nous devrons tous nous rĂ©volter contre la situation Ă  Kidal.

  13. Merci grand frĂšre pour ton analyse pertinente comme toujours.
    Je retiens la derniĂšre phrase de ton papier «Car le Mali de Novembre 2013 est bien plus vivable, serein et normal que le Mali de Novembre 2012 ». Oui je suis d’accord avec toi. J’ai toujours pensĂ© qu’il pouvait avoir un scenario plus grave de la crise Malienne. Donc il y a lieu de fĂ©liciter toutes les parties prenantes (Sanogo, Dioncounda, Cheick Modibo Diarra, CNRDE, FDR, COPAM, CEDEAO, NU, TCHAD, NIGER, etc.). J’étais trĂšs triste en apprenant ce qu’on a fait Ă  CMD, mais j’avoue que c’était la seule solution Ă  l’époque. DIEU merci, le pire est derriĂšre nous, ne perdons pas de temps sur les dĂ©tails.

    • Mr THIAM,
      Vous qui pensez que vous mĂ©ritez Le PULITZER quand sortirez- vous de l’ambiguĂŻtĂ©??
      Évidement jamais car vous ĂȘtes assez intelligent pour comprendre que ” L ON. NE SORT DE L AMBIGUÏTÉ QU’À SON. PROPRE DÉTRIMENT” donc vous prĂ©fĂ©rez les demi- mots, les non dits et etc…
      Pour qui connaĂźt votre passĂ© , votre attitude n’est point surprenante; avant hier, avec ATT,Ă  tout prix, hier CMD et le veil homme le plus indigne de la terre Dioncounda et aujourd’hui IBK ne peut vous sentir car vous connaissant mieux que quiconque.
      Alors bon Dieu, assumez vous une fois pour toutes. Soyez journaliste et faites comme Saouti, Dramane Aliou ou mĂȘme CHahan qui soutenait mordicus CMD et qui l’a assumĂ© malgrĂ© TOUT!

    • Volontairement vous n’avez pas citĂ© la France. Quelle ingratitude ! Sans elle, on couperai des mains Ă  Sikasso. Les maliens ont la mĂ©moire d’une grandeur passĂ©e au temps de Soundiata. Mais ils oublient l’histoire de leur pays il y a tout juste un an un an. Les Maliens n’aiment pas entendre que le Mali n’est indĂ©pendant, ni Ă©conomiquement, ni militairement.

  14. Il ne parle pas du C U L de Dioncounda dĂ©chirer 😛 😛 😛 😛

  15. Cette grave interrogation est lĂ©gitime, si on tient compte du contexte de l’arrestation et de l’inculpation du GĂ©nĂ©ral, et surtout, des faits qui lui sont reprochĂ©s par le Juge d’instruction malien.

    En effet, c’est au moment oĂč, pour la premiĂšre fois depuis l’OpĂ©ration Serval, des organisations de la SociĂ©tĂ© civile du Mali marchaient jusqu’ Ă  300 mĂštres de sa rĂ©sidence, pour dĂ©noncer la « la politique de la France Ă  Kidal », qui est perçue comme des manƓuvres visant Ă  imposer le MNLA au PrĂ©sident IBK, que l’on a procĂ©dĂ© Ă  l’interpellation et Ă  l’inculpation du GĂ©nĂ©ral !

    Et cela, aprĂšs que la justice Malienne venait de lever le mandat d’arrĂȘt international contre les leaders des Jihadistes qui ont ensanglantĂ© le Nord Mali pour porter atteinte Ă  son intĂ©gritĂ© territoriale !

    Tous les observateurs avertis savent, que ce geste de la Justice Malienne en direction des Jihadistes, Ă©tait une des conditions posĂ©es aux autoritĂ©s françaises par les preneurs d’otages de Français, pour les libĂ©rer.

    Ainsi, on libĂšre ceux qui ont portĂ© les pires atrocitĂ©s au peuple malien et qui ont bafouillĂ© sa souverainetĂ© internationale, et on arrĂȘte, par la suite, un GĂ©nĂ©ral malien, accusĂ© d’ « assassinats » de ceux qui ont tentĂ© de le renverser militairement pour remettre en place le rĂ©gime qu’il avait fait tomber afin de crĂ©er les conditions qui ont permis au peuple malien de se redresser, et de rĂ©sister au point d’ĂȘtre en mesure de lancer des mandats d’arrĂȘts contre ses agresseurs, et d’organiser des Ă©lections prĂ©sidentielles qui ont redorĂ© son blason au niveau international.

    Le GĂ©nĂ©ral SANOGO Ă©tait ainsi devenu, pour la France et ses hommes – lige en Afrique de l’Ouest, celui qu’il faut abattre pour remettre le Mali dans la constellation de la « Françafrique », afin de mieux veiller, dans le Sahel, sur les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et stratĂ©giques de son ancienne puissance coloniale.

    Cette inculpation du GĂ©nĂ©ral ressemble donc bien Ă  un gage que le PrĂ©sident IBK donne Ă  la France, afin qu’elle revoie sa position de protecteur du MNLA, qui est reflĂ©tĂ©e par la rĂ©ponse que le PrĂ©sident du Burkina lui a servie, Ă  Dakar, lors du sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO.

    En effet, Ă  son interpellation de ses pairs sur la situation qui prĂ©vaut Ă  Kidal oĂč le MNLA sĂšme, impunĂ©ment, la pluie et le beau temps, et empĂȘche l’administration de l’Etat malien Ă  entrer en fonction dans cette rĂ©gion, le PrĂ©sident du Burkina lui avait rĂ©pondu que le « problĂšme de l’AZAWAD est un problĂšme interne au Mali » !

    Ainsi, le PrĂ©sident du Burkina, devant ses pairs, reconnaissait officiellement une entitĂ© AZAWAD, que le MNLA veut sĂ©parer de l’Etat malien !

    Cette rĂ©ponse du PrĂ©sident du Burkina, bombardĂ© « mĂ©diateur » dans cette crise au Mali est sans Ă©quivoque : Il soutient les revendications du MNLA vis-Ă -vis de l’Etat malien.

    Ce qui devait suffire Ă  un Chef d’Etat malien, soucieux de la dĂ©fense de l’intĂ©gritĂ© de son territoire national, pour rĂ©cuser, devant ses pairs, le PrĂ©sident du Burkina comme « mĂ©diateur » ! Mais il n’en fit rien !

    C’est donc pour trouver une attitude plus « comprĂ©hensive » de Paris sur cette question, que IBK a dĂ©cidĂ© de sacrifier le GĂ©nĂ©ral qui a fait Ă©chouer toutes les manƓuvres des gouvernements Sarkozy et Hollande, avec l’appui du PrĂ©sident du Burkina, de CĂŽte d’Ivoire et du BĂ©nin, pour imposer l’AZAWAD comme un Etat sous la conduite du MNLA.

    Ce GĂ©nĂ©ral, qui a mobilisĂ© l’opinion publique pour barrer la route au Candidat du Burkina Ă  l’élection prĂ©sidentielle au Mali, pour soutenir IBK, qui Ă©tait plus proche de sa quĂȘte de souverainetĂ© du peuple malien, est servi, aujourd’hui, par celui –ci, en sacrifice Ă  la France, pour servir de gage Ă  sa fidĂ©litĂ©, juste au moment oĂč des maliens manifestent contre la politique de celle-ci vis-Ă -vis du MNLA !

    Le prĂ©texte utilisĂ© pour justifier cette forfaiture, et les moyens judiciaires mis en Ɠuvre Ă  cet effet, montrent clairement l’objectif politique visĂ©, qui est l’élimination de celui que la France et ses alliĂ©s de la Françafrique, considĂšrent comme « le symbole du refus de la soumission du peuple malien », donc comme un « affront » qu’il faut laver.

    Ainsi, l’accuser d’avoir usĂ© de moyens militaires et policiers, avec certes les dĂ©gĂąts collatĂ©raux inhĂ©rents Ă  cette situation de guerre, pour mettre en Ă©chec ceux qui ont tentĂ© un « coup d’Etat » pour le renverser et soumettre le Mali aux intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et stratĂ©giques de la France, ne peut ĂȘtre assimilĂ© qu’à un acte de « haute trahison » pour tout Chef d’Etat qui en ferait de mĂȘme.

    Surtout, que le gouvernement malien a traduit en justice un Général de son armée, non devant une cours martiale, mais devant une cours civile de droits communs !

    C’est une premiĂšre dans l’histoire judiciaire des pays dĂ©mocratiques, que, curieusement, les organisations de DĂ©fense de Droit de l’Homme, qui se sont acharnĂ©s contre lui et contre l’armĂ©e malienne en les accusant « d’actes barbares et racistes » pour justifier la politique Française vis-Ă -vis de la rĂ©bellion du MNLA, omettent de dĂ©noncer !

    C’est comme si, au Mali, on jetait la probe sur tous les fils du Mali qui ont osĂ© dire Non Ă  la France !

    Heureusement, en organisant cette marche contre la politique de la France à Kidal, des Maliens ont ouvert le véritable début de la lutte de ce peuple pour recouvrer sa souveraineté pleine et entiÚre !
    Tous pour le retrait de cette inculpation indigne !

    Tous pour la restitution de Kidal Ă  la souverainetĂ© de l’Etat malien !
    En avant, pour la restitution de la plénitude de leurs missions
    rĂ©galiennes, Ă  l’armĂ©e nationale et aux forces de sĂ©curitĂ© du Mali.

    Ibrahima SĂšne PIT/SENEGAL Dakar le 28 /11/2013

    • A beautifull theory killed by a small ugly fact!

      “Tous pour la restitution de Kidal” dixit Mr SĂšnĂš.

      Mais il oublie gentiment de dire que c’est Sanogo avec son coup d’Ă©tat stupide qui a prĂ©cipitĂ© la chute de Kidal sinon au 22 mars 2012 la ville Ă©tait tenue par l’armĂ©e malienne et mĂȘme l’Aqmi avait peur de s’y rapprocher.

      Il oublie gentiment de dire que Sanogo n’a rien fait pour rĂ©cupĂ©rer ni Kidal ni aucune ville du Mali en 18 mois.

      Il oublie gentiment de dire que Sanogo s’est plutĂŽt prĂ©occupĂ© Ă  savoir comment il va imposer son diktat au sud en abandonnant complĂštement le nord du Mali.

      Si dans ce diktat il commet des crimes eh bien il va rĂ©pondre devant la justice et ça c’est clair.

      La France si elle a pu intervenir et imposer le Mnla Ă  Kidal c’est d’abord la faute Ă  Sanogo qui est tout sauf un militaire digne.

      Il aimait les V8 et les bars Ă  filles frivoles plus que le Mali, il n’a fait que pillĂ©, assassinĂ© et chercher des galons militaires et rien de plus.

      Difficile et trĂšs difficile d’ĂȘtre un hĂ©ros dans ce contexte.

      Wa salam

      • Kassin,

        Merci pour ce rappel de taille! Il semble que beaucoup “zappent” ce fait INDISCUTABLE:

        1/ La bouffonnerie des putschistes est A L’ORIGINE de l’effondrement du mali aux mains de l’ennemi

        2/ La lĂąchetĂ© des putschistes est la CAUSE DIRECTE de 18 mois d’occupation, de tortures, d’amputations, etc SANS LE MOINDRE COUP DE FEU!

        On a pas le droit d’oublier les Ă©vidences!

      • Le cancre de Kati est plus garçon que le gĂ©nĂ©ral fuyard; Kassin tu oublie certainement d’ajouter que le fuyard Ă©tait saint. tu oublie que ce fuyard gangster ne collaborait pas avec les islamistes sĂ©paratistes narcoterroristes.TU impute l’effondrement de la sociĂ©tĂ© Ă  partir du 22 mars, quelle analyse?

        • Tu bases tes propos tirer par les cheveux sur des supputations et Kassin parle sur des faits VERIFIABLES. Tu peux en vouloir a qui tu veux, mais sois au moins HONNETE en reconnaissant la verite.

          Quelle honte!!!

    • Du PIT, j’en doute fort. Car ces devanciers Ă©taient plus perspicaces avec une capacitĂ© de comprĂ©hension des sujets africains et du monde. J’ai eu la chance de discuter avec feu le reprĂ©sentant africain Ă  la fĂ©dĂ©ration syndicale mondiale Ă  Prague, un des pĂšres fondateurs du PIT. Voir en Sanogo un opposant Ă  la “France Ă  fric” ou “françafrique” est une lamentable assertion, car ce pauvre Capitaine n’a pas l’intelligence de formuler un jugement. Si tant est qu’il avait de l’intelligence, il aurait dĂ©placĂ© son camp Ă  SĂ©varĂ© ou Gao dĂšs son coup d’Ă©tat rĂ©ussi. Ainsi il emporterait notre adhĂ©sion Ă  son florilĂšge de bonnes rĂ©solutions: Nous voulons des armes pour dĂ©fendre notre pays et pititi patata… Une fois les armes obtenues, il se barricade Ă  Kati et oriente ses canons non pas sur le Nord Mali, mais sur la ville de Bamako. Ce qui veut dire que le capitaine ne sait mĂȘme pas s’orienter, avouer que pour un soldat, c’est piĂštre. La meilleure rĂ©ponse Ă  faire Ă  Blaise, c’est de le renvoyer Ă  l

    • bonne analyse mĂȘme si je suis pas un supporteur de Sanogo et ne le vois pas comme un defenseur du Mali contre l’ Françafrique .

    • Mr SĂ©nĂ©, avec tt le respect qu’on vous doit, vous ne connaissez pas la rĂ©alitĂ© malienne mieux que nous! C’est nous qui la vivons et savons comment un voyou, au sens propre du terme , a prĂ©cipitĂ© le Mali au fond du gouffre. Ne vous laissez pas aveugler par votre haine vis-Ă -vis de ATT et de la France pour pondre votre rengaine de la France coloniale. Il n’y a pas qu’une France heureusement et les maliens ont eu l’occasion et la chance de le dĂ©couvrir avec la solidaritĂ© des Socialistes français avec Hollande en tĂȘte. Il n’y a pas que des Sarkozy que nous combattons autant que vous et ne cesserons jamais de dĂ©noncer! Wassalam

  16. si je ne me trompe pas il fait allusion a la situation qui prevalait au mali pendant novembre 2012 (la situation etait invivable).Alors ce que maintenant le mali est vivable.

  17. Si je ne me trompe pas, la visite du President Hollande etait en 2013 et non 2012!

    • Non tu ne t’es pas trompe NALOMA, c’etait effectivement en 2013 et plus precisement le 2 fevrier que le president francais Francois Hollande avait visite Tombouctou.

    • Tu as raison c’Ă©tait en 2013! Et alors qu’est-ce-que ça change pour toi et ton hĂ©ros! On ne t’entend pas tellement depuis ce jour mĂ©morable!

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