Ce que je pense… : L`alternance est nécessaire et obligatoire

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De l`indépendance de notre pays le 22 septembre 1960, à cette année 2010 date d`anniversaire du cinquantenaire, le Mali, plus précisément la Nation Malienne a connu d’énormes bouleversements somme toute faite qui devaient permettre le relèvement du niveau de vie de nos populations. Rien n y fait si l’on tient compte des énormes sommes données par les partenaires de notre pays. Pourtant, tout était possible pour faire du Mali un vrai eldorado.

En âme et conscience, après prés de deux décennies d`observation et même d`apport d`expertise a ces <politicards> assoiffes de pouvoir, le bilan est mitige. Si sous le régime socialiste de l`US RDA dirige par feu Modibo Keita, (Premier Président de la République), affectueusement appelé <père> de l`indépendance du Mali en 1960, des unités industrielles ont crées (52 usines) générant des centaines d`emplois, avec celui des militaires qui ont crée le parti de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM) chapeauté par le Général Moussa Traoré, la politique de libéralisation de l`économie a été poursuivie afin de permettre un développement harmonieux du pays. A l’époque la culture du patriotisme était une vertu et des milliers d’emplois ont vu le jour malgré une conjoncture économique internationale difficile sous la coupe réglée des Institutions de Bretonwoods. La suite on la connaît.

L’ère des experts du changement…

Après vingt et trois ans de hauts et de bas  engendré dans la gestion du pays par la gent militaire et leurs collaborateurs politiques et autres cadres supérieurs (Commis) de l`Administration de l’époque, voilà que 23 ans après, des militaires sous la houlette du Lieutenant Colonel Amadou Toumani Touré prennent les reines du pays un 26 mars 1991 pour disent-t-ils apporter un vrai changement dans la gestion d`Etat, avec la liberté d’association et d’expression. Un pari qui ne saurait se réaliser sans conséquences : -Effritement de l`autorité de l`Etat. La grande désillusion de nos compatriotes débutera avec l’ère des abeilles et leurs détournements de deniers publics qui feront de nouveaux riches, voir des milliardaires, sans gène, ni honte. Tout comme la corruption et la gabegie atteindront leurs lettres de noblesse qu’avec l`arrivée au pouvoir des mêmes ruchers et leurs alliés de 1992 à 2002. La relève sera faite par le Général ATT celui-là même qui leur avait legué le pouvoir en 1992.

La saga des grands chantiers…

De grands chantiers tels que la construction de routes (Bamako/Kayes, Ségou/Niono; Bamako/Koulikoro ; Koulikoro/Banamba) ; les privatisations à grandes échelles de sociétés et entreprises d`Etat à l’image de la SONATAM, de l’HUICOMA, de la COMATEX, la Régie des Chemins de Fer du Mali (RCFM), seront initiés et exécutés à grande publicité afin de faire comprendre aux citoyens que c’est vraiment l’ère du changement, du bien être de chacun de nous. La diabolisation du régime de l’UDPM et de ses collabos est entamée et pour de bon ; le tout couronné par une chasse aux sorcières, des humiliations et autres intox digne de régimes Communistes véritables. L’avènement des <démocrates> au pouvoir en 1991 et de leurs collaborateurs, ceux –la mêmes qui ne juraient que servir le Peuple malien, a permis certes une multiplication d`associations de toute sorte qui a conduit à une anarchie sans pareille jamais vue dans ce pays et qui est perceptible de nos jours à telle enseigne que les pouvoirs publics ont du mal aujourd’hui de se faire entendre mais aussi, donner des idées de voler sans être inquiété.  Sinon que dire des rapports du VEGAL, de la CSACA, du Contrôle Général de l’Etat ?

Dix neuf années se sont écoulées, les Maliens ont découverts avec stupéfaction qu’ils ont été berné, floué et trahi par cette horde de <mange-mil> qui ont pris le pouvoir pour disposer des deniers publics. « Ceci n’est un secret pour personne. Pour preuve de 1991 à nos jours, les millionnaires, voire les milliardaires se sont multipliés comme des champignons qui poussent malgré les d énonciations d’une presse républicaine. Mieux les sociétés qu’elles soient privées ou étatique, ce sont les mêmes « gars » qui sont actionnaires majoritaires (ORANGE MALI, ASAM S.A, BIM S.A, TRANS-RAILS, HUICOMA, BCI, SOTELMA/MALITEL », comme le martèlent un ancien cadre de l’Administration territoriale sous couvert de l’anonymat.

Népotisme, clanisme, division comme mode de gouverner 

Pire, la division, l`exclusion, le népotisme, le clanisme et autres maux qui empêchent tout progrès et qui étaient reprochés au régime de l’UDPM, sont devenus des modes de gestion courante. D’ailleurs, on a l`impression que le mérite n’est plus de mise dans ce pays. Le plus frappant est que les <derniers> coiffent les premiers dans bien de structures de l’Etat. Aussi invraisemblable que cela puisse être, les étudiants et élèves dictent leurs lois. Cela se voit surtout au niveau de l`Administration. Le comble est que les concours qu’ils soient d’entrée à la Fonction Publique que même au niveau de tous les compartiments de l`Etat (Administration, grande muette, Garde Nationale, Douane, Police) sont biaisés et que les meilleurs ont peu de chance de passer. La magouille à ciel ouvert a pris le dessus. Qui aurait parié au lendemain de la chute du régime de l’UDPM le 26 mars 1991, que ces comportements étaient encore possibles ?

N`est-ce pas pour cela que chaque cadre qui est nommé à un poste de responsabilité, se soucie en priorité de s’enrichir le plus rapidement possible que de réussir sa mission ? Mieux le nomadisme flagrant d’élus sans scrupules n’a-t-elle pas poussé  les citoyens à bouder les urnes  à telle enseigne que d’élection en élection le taux de participation baisse?

Et ces mêmes gens s’étonnent de cette situation, disons du fait que les citoyens boudent les urnes au cours d’élection dont les résultats sont souvent connus d’avance.  La conséquence directe de ces gestions qui violent toute orthodoxie en la matière, l’appareil d`Etat se retrouve de nos jours grippés même si à travers leurs medias, ils tentent de faire croire le contraire. Le constat est sérieux et la situation préoccupante même si nos marchands d’illusions vous tiendront un autre langage à travers leurs Troubadours. Jusqu’à quand cette situation va continuer à perdurer sans compter une insécurité grandissante dans le nord de notre pays et son corollaire de rapts d’étrangers qui sont libérés ici sans coup férir moyennant (à croire bien de sources) de grosses sommes d`argent ???

L`image du Mali écornée

Le Mali avec le règne de nos <démocrates> est-il devenu une République bananière où cohabitent corruption, népotisme, terrorisme en complicité avec des éléments d`AQMI ?

En tout cas me confie un militaire à la retraite : < du temps des bons militaires, Officiers, nous n`avons jamais connus de tels agissements. La situation est grave. Elle m’inquiète. Les chosent ne peuvent pas continuer comme cela parce que le Mali est une grande Nation qui ne mérite pas ce genre de sort ?>.

« Dans ce cas, la présidentielle de 2012 donnera l`occasion aux maliens de choisir un vrai patriote si la transparence y est !!! », exclame un ingénieur à la retraite.

Nos compatriotes ne jurent en 2012 de celui-là, un  homme providentiel qui se soucie de leur devenir, du bonheur du Peuple et non la sauvegarde des intérêts du groupe comme c’est le cas depuis 1991 avec l’arrivée d’un groupe de militaires et d`hommes politiques aux commandes de l’appareil d’Etat.

En attendant, le Peuple subira des coups de boutoirs de ceux-là même qui sont censés lui apporter le vrai développement. Et le énième rapport du Vérificateur Général qui sera rendu public le 02 août prochain, a de fortes chances lui aussi d`être classé quelque part sans que nous sachions qui a été convoqué chez les limiers du pôle économique et déférés en Prison !!!

A moins d’un dernier baroud d`honneur du locataire de Koulouba en fin de mandat il ne remette l’intégralité de ce rapport qui serait très accablant à Sombé Théra pour que justice soit rendue et que els coupables soient démasqués et punis.

Bokari Dicko

 

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