Ce Que je pense !!! Tu étudies mon pote, où tu te casses !

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Si l’école est un passage presque obligé pour toute personne désireuse d’avoir un niveau intellectuel afin d’affronter les multitudes défis de l’existence humaine, elle a toujours été vu par certaines catégories de jeunes comme étant un obstacle qu’il faudra soit affronter durant les un-tiers (1/3) de sa vie, soit contourner en l’abandonnant  tout simplement.

Il n’est pas rare d’entendre des jeunes réunis autour d’une tasse de thé, jurés sur tous les saints, que partir à l’école ne sert à rien qu’à perdre son temps pour  apprendre des théories qui ne s’appliquent que chez les blancs. Certains chefs de famille, surtout dans les milieux ruraux, pensent aussi que mieux vaut apprendre un métier rémunérateur, ou allez tout simplement cultiver un  champ, que d’envoyer son fils ou sa fille à l’école.

A voir de très près la situation humaine dans notre pays, on serait tenté  de leur donner raison. En fait il n’est caché à personne que la formation reçue à l’école n’a presque pas de répondant dans la vie socioculturelle et même économique du Mali, pire l’école est devenue une véritable fabrique de chômeurs sans perspectives d’avenir.

Les observateurs les plus avisés diront que nous avons hérité d’un système éducatif importé d’ailleurs, d’une autre réalité sociolinguistique différente de la nôtre. D’autres soutiendrons que les Africains ne se reconnaissent point dans ce qu’on leur enseigne sur les bancs de l’école, ce qui justifierait  les difficultés qu’ils ont à s’adonner à cœur joie à ce périple qu’ils considèrent comme une corvée.

Malgré ces  constats décourageant, il ne  faut pas  perdre de vue que l’enseignement est indispensable dans la vie de tout homme sur cette terre, et cela a été prouvé depuis la nuit des temps. Les exemples  les plus significatifs  de cette thèse pourraient  s’illustrer  tant bien dans le domaine religieux qu’historique : « DIEU lui-même aurait enjoint au prophète Mahomet (PSL) de chercher le savoir, même s’il faut aller en chine pour cela ». Par ailleurs, si on se réfère à notre histoire nationale, nous verrons bien que l’initiation traditionnelle des jeunes était obligatoire, elle s’étendait sur tous les domaines de la vie. Les grandes civilisations de l’antiquité (Grèce, Egypte, Rome …) ont tous mis l’accent sur l’enseignement afin de pouvoir faire des grandes innovations de l’humanité. Bref l’éducation aura servit de tremplin à tout peuple désireux d’expendre sa culture et son identité propre à un moment ou un autre.

Vous aurez compris qu’à travers sa plume, Le Flambeau   ne vise  qu’à démontrer l’importance  « des études » en général et non à glorifier un quelconque système d’éducation. Quelque soit l’étude que l’homme fait (école moderne, traditionnelle, ou bien même religieuse…) il en tirera une somme de connaissance lui servant à développer son sens d’analyse et à pourvoir la société, dans laquelle il vit, de solutions mûrement réfléchis et bénéfiques . S’il n’est un secret pour personne aujourd’hui que les sociétés occidentales sont les plus développées, il est aussi clair et net qu’elles le sont par la force de réflexion de certains hommes qui ont effectués de brillantes études. C’est ainsi que nous affirmons sans ambages qu’il est inacceptable, voire lâche qu’un jeune malien ou bien même africain, dire qu’il n’est pas fait pour étudier (c’est le comble !!!). L’Afrique, avec toutes les potentialités qu’elles regorgent a fortement besoin de ses jeunes, pas en tant que des éternels consommateurs de thé à l’ombre d’un arbre, mais plutôt pour réaliser son ayant droit et l’arracher par le travail et dans la persévérance, c’est-à-dire le « Développement ». En outre, le processus d’intégration Africaine est une médaille qui a comme revers la libre circulation des ressources humaines compétentes sur une échelle sous régionale, cela signifierait alors que dans le futur, un jeune malien pourrait bel et bien se voir en compétition avec un autre jeune de la sous région pour décrocher un même poste de travail. Dans ce cas de figure, l’équation serra très simple « Tu étudies ou tu te casse mon pote !» car l’heure ne serra plus aux petits cadeaux servis sur un plateau d’argent, mais à la «  méritocratie » et au principe de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Le mali n’a plus besoin de médiocres ou de lâches, mais plutôt de bosseurs. Alors le conseil que Le  Flambeau a pour ces jeunes inconscients sans ambitions qui ôtent  de l’école toute ses valeurs est le suivant « vous étudiez les mecs, ou vous vous barrez tout simplement. Le Mali de demain se fera avec ou sans vous ».Ensemble nous ferrons de notre chère patrie la plus enviée au monde…              

                                                           DAOUDA KINDA

 

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