Ce que je pense : De l’après 18 août 2020

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Ça ne devrait pas arriver. Mais hélas ! La nouvelle est tombée, tel un couperet. Le Mali enregistre son 4ème coup d’État militaire en 52 ans. Même si on tente de faire croire à une démission, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Une démission dans ce contexte ne peut être que forcée. Puisque nous y sommes,  il faudrait à présent se pencher sur la suite. Ainsi, dans une déclaration sur les antennes de la télévision nationale (ORTM), le  Comité  National  du Salut du Peuple (CNSP) a dévoilé son plan de transition politique malgré l’opposition de la communauté internationale. Dans un communiqué diffusé le 19 août 2020, la CEDEAO a dans la foulée mis le Mali sous embargo et fermé ses frontières terrestres et aériennes jusqu’à nouvel ordre.

Dans sa déclaration, le CNSP annonce la démission du président et dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement, la fermeture des frontières (aérienne et terrestre) à partir du 19/08/2020  jusqu’à nouvel ordre ainsi que l’instauration d’un couvre feu de 21h à 05h00 du matin jusqu’à nouvel ordre. Cependant, les mutins rassurent d’une transition  civile politique, l’organisation des élections dans un bref délai pour le retour à l’ordre constitutionnel. On retiendra également que tous les accords nationaux et internationaux seront respectés y compris  l’accord issu du processus d’Alger. Mais  les choses ne sont pas aussi simples. Qui dirigera la prochaine transition ? Comment la nouvelle équipe qui aura la lourde responsabilité  trouvera une réponse à la grogne sociale ? Quel le rôle des mutins dans cette histoire et quel sera la durée de la transition?  Autant de questions restent à élucider.  Le vin étant tiré, il faudrait désormais le boire. Et pour y arriver,  les tenants du pouvoir doivent impérativement éviter les erreurs de 2012 en

mettant à l’écart tous les religieux pour éviter que dans l’avenir un conflit inter-religieux ne puisse être la source d’une crise entre les Maliens. Après les religieux, mettre à la retraite tous les vétérans de la vie politique malienne bien entendu ceux du M5-RFP également. A défaut,  ce sera de l’éternel recommencement,  de coup de force à force. Personne n’y gagnera.

Ce changement doit être le départ de la construction d’une  nation forte dans laquelle se retrouve chaque Malien. Les assoiffés  du pouvoir, les politiciens  véreux qui ont fait la promotion  de  la corruption,  de l’injustice, de la gabegie…doivent être chassés  comme des chiens enragés car s’ils  intègrent  cette transition, ils la  souilleront certainement. Pour leur dignité et la confiance placée en leur personne par un peuple meurtri, les mutins doivent faire beaucoup  attention   car  ces individus  sont capables  de tout pour arriver à  leur fin.

Que Dieu veille!

Amadigué Sagara

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1 commentaire

  1. Ramener Soumana Sako à la primature pour la transition et Oumar Mariko aux affaires étrangères afin de couper les pieds à la france car avec elle rien ne changera au Mali. Les autres membres du gouvernement doivent aussi être des patriotes convaincus pas des gens qui partent à Paris prendre des directives vannent les élections. Tous ceux qui n’ont jamais dénoncé le jeu trouble de la france depuis 7 ans au Mali ne doivent plus diriger ce pays de quelque manière que ce soit!! Et on se connaît tous dans ce pays.

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