Les membres du grin veulent savoir pourquoi le président de la transition Bah N’Daw a mis du temps pour dissoudre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Alors que sa dissolution était l’une des prescriptions de la Charte de la transition.
Cette lenteur remarquée dans l’exécution de cette disposition fait des bruits au sein du grin et laisse planer le doute sur le poids réel de Bah N’Daw face à Goïta et Diaw. En effet, le Conseil national de la transition (CNT), dernier organe de cette transition a été officiellement mis en place le 3 décembre dernier.
Depuis, le grin spéculait sur la fin totale du CNSP. Malgré les exigences de la Cédéao, des partis politiques et des organisations de la société civile, le CNSP a continué d’exister. Il a fallu attendre la veille de son départ pour Paris, le mardi 26 janvier dernier, pour que Bah N’Daw se décide enfin de publier le décret de la dissolution. Ce qui, selon les membres du grin, aurait été acté depuis le 18 janvier 2021.
« Pourquoi il n’a pas signé et annoncé cette décision avant, juste après la mise en place effective de tous les organes de la transition ? Bah N’Daw est-il sous l’emprise de la junte ? », s’interrogent les membres du grin. « Ou bien c’est le Président Macron qui aurait conditionné son accueil à la publication du décret de la dissolution », s’interrogent-ils. En tout cas les membres restent convaincus que les autorités de la transition ont tenté de se cantonner dans un silence prudent avec cette histoire de CNSP.
Ibrahima Ndiaye