Les membres du grin pensent que cette histoire de référendum est un risque pour la Transition. Selon eux, l’affaire pourrait être une occasion pour certains politiques de régler leurs comptes avec les autorités de la Transition et du coup déstabiliser le pays.
“Résister aux choses non-voulues attire davantage de choses non-voulues”, expliquent les membres. A cet effet, ils invitent le président de la Transition à désherber d’autres champs plus urgents que ce projet. Pour les membres, il ne s’agit pas de la pertinence du projet, seulement les politiques ne vont jamais donner ce privilège à la Transition de faire une nouvelle Constitution. “Ils mettront tout en œuvre pour l’en empêcher”, disent-ils.
Le hic aux yeux des membres, c’est que la Transition a fait beaucoup de victimes en les jetant dans le vide. Elle a écarté certains de la gestion du pouvoir, emprisonné d’autres. Il y en a ceux qui ont même pris la fuite. Les membres du grin, restent convaincus que ce sont ces derniers qui vont profiter de ce bon moment pour prendre leur revanche.
A les entendre, lorsqu’un chemin vous a été tracé, n’oubliez jamais les efforts fournis par ceux qui l’ont initié. Et pour eux, les colonels ont oublié nombre de ces personnes, d’où le bloc contre la Constitution et pour l’organisation des élections, prend de l’ampleur de jours en jour.
Ils invitent la Transition à montrer la puissance qui réside dans nos démocraties pour résoudre les divergences entre les Maliens et non par les menaces.
Ibrahima Ndiaye