Les membres du grin déplorent le niveau de corruption qui s’amplifie davantage dans cette transition. Ils estiment que les bruits autour des derniers recrutements sont alarmants. En effet, le déroulement de la distribution des logements sociaux, les recrutements de l’EDM, de la Canam, de la Police nationale et la Protection civile ont fait grincer des dents de beaucoup de Maliens.
En ce qui concerne la Police, des informations ont révélé des noms qui ne figuraient pas sur la liste de dépôt des dossiers, et par la suite, ont été perçus sur la liste définitive. « La fraude, le népotisme et le clientélisme ont été trop flagrantes », jugent les membres du grin. Cependant, ils reconnaissent que c’est laborieux de balayer le virus de la corruption en un temps record au Mali, mais ils pensent que les autorités de la transition avaient l’opportunité d’amorcer la voie vers la réduction totale de la corruption et le favoritisme dans notre pays. « Au lieu de cela, elles semblent se caser à côté de la plaque », affirment-t-ils.
Par ailleurs, c’est le silence du Président Assimi Goïta qui taraude l’esprit des membres du grin. Face à cette montée des bruits, il doit mettre les points sur le I dans cette affaire. « Le fait de ne pas parler, de rester aphone, de ne pas exprimer son opinion, de ne pas répondre, vaut un accord ou acquiescement », disent-ils. Pour les membres, ce manque de réaction concrète des autorités face à la montée de la corruption, prouve d’une manière la volonté de satisfaire tous les acteurs de la transition de près ou de loin.
Ibrahima Ndiaye