C’est la lecture faite par les membres du grin sur le Mali actuel et qui donne à s’alarmer. Ils pensent que le Mali actuel est beaucoup plus attentif aux vocaux et à ceux qui montrent facilement les muscles. « Aujourd’hui au Mali, il faut avoir l’une de ces qualités pour se faire une place », expliquent-ils.
Ils pensent que cette situation affecte le développement du pays. « Désormais toute personne qui veut se faire une place dans le Mali actuel doit se constituer en bagarreur, maquisard », préviennent-ils. Au grin, les membres sont convaincus que les autorités actuelles n’ont pas la solution à cette situation. A les entendre, le Président de la Transition a eu son poste grâce à ses muscles et son Premier ministre grâce à sa capacité à se faire entendre.
Ils déplorent le sit-in des religieux devant le Camp 1 à cause de l’interpellation de deux imams : la nomination au niveau du CNT des personnes qui se sont illustrées par des injures contre le régime précédent : le soulèvement des policiers à cause de l’arrestation d’un commandant de la Forsat…
Tous ces événements prouvent à suffisance aux yeux des membres du grin qu’au Mali actuel, la diplomatie, le respect des textes et des institutions demeurent des défis.
Ibrahima Ndiaye