Les membres du grin pensent que l’absence dans le nouveau gouvernement du Colonel Sadio Camara et du Colonel Modibo Koné, tous deux cerveaux du putsch contre IBK, a mis le désormais ex-Vice-président, Assimi Goïta, dans une position très délicate. Ce dernier, selon les membres, était face à deux choix difficiles : soit il reste à côté de Ba N’daw avec qui il partage un lien de parenté, soit il se range du côté de ses frères d’armes pour ne pas être accusé de trahison.
Finalement le vice-président de la Transition a choisi la seconde option pour préserver son honneur et maintenir la stabilité au sein du CNSP. Il importe de reconnaître que l’exigence professionnelle demande des décisions qui peuvent être parfois difficiles. C’est dans la logique de responsabilité souvent difficile à assumer qu’il a pris la décision de démettre Bah N’daw et Moctar Ouane de leurs fonctions. « Son meilleur atout a été une anticipation en amont », disent-ils. Pour cette fois, les membres sont d’accord avec ce choix du Colonel Goïta. Ils estiment qu’il n’était pas facile de comparer un choix de nourriture avec un choix professionnel, l’enjeu ne revêt pas la même importance. Donc entre le pire et le moins pire, Assimi a choisi le moins pire pour maintenir l’esprit d’équipe au sein du CNSP. C’est ce qu’il a fait en sacrifiant Ba N’daw et Moctar Ouane. L’autre option aurait créé des insatisfaits, voire mécontents et conduire au désordre.
Ibrahima Ndiaye