Bulles : ATT ruine l’économie ?

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Un expert en analyse économique veut lancer une enquête auprès du public  pour évaluer les pertes économiques et financières engendrées par les déplacements d’ATT. Il veut connaître le coût des blocages de la circulation, de la pollution, des embouteillages monstres, des frais de mission, d’hôtels, etc. En contrepartie, il veut estimer également ce que ces voyages rapportent réellement au Mali. A notre avis, il ferait mieux de ménager son cerveau et s’éviter un surmenage ou une asthénie. Au Mali, « on s’en fout » est devenu un principe de vie.

 

ADEMA : retour à Koulouba

Le double-président (Adema et Assemblée nationale) Dioncounda Traoré ne veut pas du tout qu’on lui colle une image de has been, lui qui a vécu plus qu’il ne vivra. Au lancement de la fête du 19ième anniversaire des Abeilles, le vieux renard a martelé avec force : nous devons gagner les élections en 2012. Encore un peu d’effort et de patience et ce sera : « Je vais gagner les présidentielles en 2012 ». Il répète d’ailleurs souvent qu’on l’a toujours sous-estimé dans la vie mais qu’il poursuit son ascension. Sous-estimer un docteur en mathématiques n’est pas l’œuvre de quelqu’un d’intelligent.

 

La fistule ADEMA

C’est un baron de l’URD qui fait une remarque pas très gentille en voyant le boss de l’ADEMA présider une cérémonie consacrée aux femmes souffrant de fistule. C’était dans le cadre du 19ième anniversaire de la ruche : « L’ADEMA est devenue une fistule de la démocratie malienne ». Cet homme qui fut un compagnon d’Alpha Oumar Konaré dans la grande famille panafricaniste, ne supporte plus l’arrogance de ceux « qui se croient dépositaires de la légitimité politique au Mali ». Comparer un aussi grand parti sans vrai chef à une fistule est trop méchant. Disons, pour le moment, que l’ADEMA a le dard qui pend.

 

Retour du général ATT

Officiellement, Amadou Toumani Touré n’est plus un militaire. Il avait d’ailleurs abandonné l’uniforme, suivi en cela par Sadio Gassama et Kafougouna Koné. Le dernier du quarteron de généraux au sommet, Modibo Sidibé, n’en porte presque jamais. Cependant, on constate ces derniers temps, un retour de notre cher président bien-aimé vers ses anciennes amours et il adore le camouflage. Pendant sa rencontre avec le général Hass de l’armée américaine, tout le monde s’est mis sur son trente et un pour festoyer. Avis à ceux qui l’ont oublié : un militaire ne sera jamais un civil.

 

Qui mange du riz à Kayes ?

C’est un confrère, animateur de radio dans la cité des rails qui appelle, la voix étreinte de colère : « le kilo de riz Gambiaka se vend maintenant entre 425 et 450 francs Cfa le kilo. Vous y pensez : 42 500 le sac de cent kilos. Qui avait juré aux Maliens qu’il avait comme priorité des priorités l’agriculture ? » Le confrère devrait se calmer : les promesses n’engagent que ceux qui y croient, disait Charles Pasqua et personne n’est obligé de manger du riz. Si c’est trop cher, allez cultiver, avait rouspété Abdoulaye Wade aux Sénégalais. Très vrai.

 

Liquidation politique

Un déçu du Parena analyse ainsi la phagocytose de son parti par l’ADEMA : « Imaginez le scénario et vous aurez mal au cœur. Tièbilé Dramé et ses deux valets, Me Hamidou Diabaté et PPR, vont se retrouver à l’ADEMA au milieu de Dioncounda Traoré, Aly Nouhoum Diallo, Marimanthia Diarra, Tiémoko Sangaré, Sékou Diakité, M. et Mme Ousmane Sy (Kadiatou Sow), Soumeylou Boubeye Maïga, Iba N’Diaye. A part devenir des cireurs de pompes ou des porteurs de micros, que peuvent-ils faire ? » Ce n’est pas très gentil de douter des intentions du beau-frère national. Si Dramé Tièbilé veut cueillir la ruche, c’est pour prendre sa part de miel, non pour jouer les sous-fifres. On ne peut être le gendre d’Alpha Oumar Konaré et cireur de pompes.

 

Faire taire Iba Ndiaye

Un collègue de gouvernement du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle ne peut plus cacher son agacement. Lors du compte rendu télévisuel d’une cérémonie de lancement de programmes offerts aux jeunes (non, rassurez-vous, cette fois, il ne s’agit pas de kits de sonorisation ou autres bricoles à quatre francs), il a fermé le son de sa télé en grommelant : « Quand est-ce qu’on le fera taire, celui-là. Je ne supporte plus sa tête de melon et son sourire narquois, genre celui qui en sait plus que tout le monde. Il ne fallait pas le nommer ministre, l’ANPE, c’était bien! » Quoi, il voulait tuer le grand Iba en le gardant en contact quotidien avec les chômeurs et paumés de Bamako ?

 

Paradis ignoré

On apprend dans Nouvelle Libération (13 mai) cette nouvelle : «  Le Mali : un paradis invraisemblable ». C’est vrai et tellement invraisemblable que personne ne le sait. Le reste du « papier » nous dit que, par exemple, l’Office du Niger est un « beau cadeau dont le ciel a gratifié notre pays ». Non, non, ce n’est pas le ciel, c’est juste la terre.

 

Un poste pour Blaise

Le Challenger (13 mai) rapporte ces propos attribués, selon lui, à « l’énigmatique » Mamadou Bakary Sangaré alias Blaise, chef de la CDS et parlant de son parti : « C’est la seule formation politique qui n’a pas bénéficié d’un portefeuille ministériel ». Et juste en dessous de l’article, la pub d’un tradi-praticien qui soigne « paludisme, fièvre typhoïde, hémorroïdes, ulcère, constipation chronique, règles douloureuses. »

Rassurez-vous, aucun mal de ce type n’affecte la CDS.

 

La valeur de Cheik Modibo

Une militante « aguerrie » du MPR (ce sont ses propres termes) nous conseille vivement de ne pas négliger l’astrophysicien Cheik Modibo Diarra et les ambitions de ce dernier pour Koulouba. Elle avance ses arguments : « Il est très riche comme patron de Microsoft Afrique, il a des relations dans le monde entier, toute la jeunesse africaine l’aime et il est un symbole de réussite. Aussi, il n’ y a presque pas d’hommes ou de femmes plus instruits que lui. » Pour la richesse, la célébrité, le débat est ouvert, mais pour l’instruction, nous sommes rassurés de savoir que d’autres ont été ses professeurs et ils sont encore vivants.

 

Wanted : Ousmane Thiam

La vie est souvent cruelle. Il y a à peine trois ans, on ne pouvait tourner la tête sans apercevoir le bambin  visage d’Ousmane Thiam, alors ministre de la Promotion des investissements, des PME-PMI et autres tas de choses. Il avait même financé un « film » avec un français errant et ce documentaire devait être vu partout dans le monde. Personne n’en a entendu parler. Après les élections de 2007, Ousmane Thiam a été débarqué du gouvernement et depuis lors, il ne donne plus dans le tintamarre, juste pour rappeler au moins qu’il existe. Vivement un strapontin, PDG d’Huicoma par exemple, pour ce grand commis de l’Etat qui a tant donné à son peuple. Cela lui évitera d’attendre des conteneurs au port de Dakar.

 

Initiative rire

L’hivernage est à nos portes et on n’entend toujours rien à propos de l’Initiative riz, trouvaille in de notre cher Premier ministre bien-aimé. Au départ, opération bien inspirée, elle a été exécutée dans la pagaille, la précipitation et la légèreté habituelles en cours dans ce pays. Les bouffons et les amateurs qui ont eu le flair de bien s’immiscer dans cette fumisterie sont devenus aphones. On aimerait bien se payer une franche tranche de rigolade après un tel fiasco, mais nos pensées vont aux milliards de francs CFA sortis des comptes publics et cela fait plutôt pleureur.

 

La rédaction


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