Le talon d’Achille de nos entreprises, c’est la gestion ou, plus exactement, la mauvaise gestion. Au Mali, on a la chance d’avoir des opérateurs économiques dynamiques et entreprenants mais qui, le plus souvent, n’ont pas été à l’école. Résultat : c’est le règne de la gestion familiale et artisanale avec tout ce que cela a de négative. Dans le même ordre d’idée, parmi les causes des échecs des jeunes, diplômés ou non, porteurs de projets la mauvaise gestion occupe une place de choix.
D’un autre côté, chaque année des centaines de comptables et gestionnaires sortent des écoles de formation dont l’écrasante majorité rejoint le lot des chômeurs faute…d’emploi. Pourquoi ne pas les utiliser dans des centres de gestion dédiés à un encadrement de proximité des entreprises en mal capacités de gestion ? Ce faisant, on ferait d’une pierre deux coups : renforcer les capacités managériales des promoteurs tout en offrant du travail aux jeunes gestionnaires et comptables sortis des écoles formation qui sont , aujourd’hui, les parents pauvres sur le marché de l’emploi. Cette idée, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) Moussa Alassane Diallo, l’a avancée, à juste titre, lors de la Journée du banquier qui s’est récemment déroulée au Centre international de conférences de Bamako
Yaya SIDIBE