Il ne se passe plus une seule journée à Bamako sans qu’un modeste citoyen ne se fasse braquer, brutaliser, pis, tuer par des brigands. Les plus téméraires de ces voyous n’attendent même plus l’obscurité de la nuit. Ils opèrent, en pleine lumière, avec des armes bricolées par des individus malintentionnés qui se disent armuriers, s’emparant de motos Jakarta. La Police nationale (notre seul recours) est, soit dépassée par les évènements, soit atteinte de berlue. Mais ce qui sûr, c’est qu’elle est incapable d’honorer les engagements prises vis-à-vis de la République et donc envers chacun de nous.
L’état d’urgence peut être décrété par le président de la République après délibération en Conseil des ministres (art. 49 de la Constitution). L’état d’urgence octroie des pouvoirs de police accrus confiés au gouvernement et aux préfets afin de faire face à [" un péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public " ou " d’évènements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamités publiques"]*. L’état d’urgence, comme le stipule notre Constitution, est décrété pour une durée maximale de dix jours. Passé ce délai, sa prolongation doit être décidée par l’Assemblée Nationale.
Les forces de l’ordre et de sécurité auront ainsi toute la latitude nécessaire, pendant dix jours, pour faire ce qu’elles savaient faire le mieux : enquêter en totale liberté pour en finir avec la prolifération des armes. Les trafiquants ou soi-disant armuriers et bandits armés devront quitter les villes ou rentrer dans le droit chemin. En décrétant l’état d’urgence, le président de la République ferait montre d’une volonté extrême et d’une fermeté historique dans son combat pour assurer la paix et la sécurité aux Maliens.
*source : wikipedia