Comme le chantait l’artiste camerounais Zao : le moustique est véritablement un vrai génie. Mais, il conviendrait mieux de l’appeler : adversaire de taille. Cet insecte, long d’à peine trois centimètres, s’attelle à nous rendre la vie impossible. Outre les irritations dues aux piqures, il est le principal vecteur de maladies toutes mortelles pour l’homme (le paludisme, la dengue, le chicoungounia, la fièvre jaune et pire encore).
Les pouvoirs publics sont sur le pied de guerre mais, malheureusement, ne mènent plus le combat contre le vecteur ; ils préfèrent combattre les maladies causées par le moustique à grand renfort de molécules génériques ou encore distribuer à tour de bras des moustiquaires imprégnées d’insecticides (perméthrine ou à la deltaméthrine).
Lutter contre une maladie, d’accord, mais lutter contre la cause d’une maladie c’est encore mieux. Les moyens de luttes sont légions : débroussailler et faucher les hautes herbes dans un rayon de 400 mètres autour des lieux de vie ; éradiquer les gîtes larvaires autour des villas d’habitation en supprimant autant que possible toutes collections d’eau stagnante (vieux pneus, flaques d’eau, caniveaux, fossés, nids de poule …). Les collections d’eau qui ne peuvent pas être supprimées pour des raisons techniques doivent être traitées. Les solutions biologiques existent, le " neem " communément appelé " mali yirini " contient un principe actif " l’azadiracthine ", extrait de ses graines qui agit à la fois sur la croissance et le développement de l’insecte (croissance larvaire, mue) ; mais aussi comme facteur antinutritif. Cet arbre pousse très bien sous nos cieux et nous en avons à profusion. L’idée d’une campagne de traitement anti-moustique à base de neem montrerait au monde entier que le Mali est au cœur des préoccupations modernes concernant le développement durable. Un insecticide bio pour lutter contre la maladie la plus meurtrière de notre ère (le paludisme).