Billet : Vers une caporalisation de la justice ?

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Ministre malien de la Justice, Garde des sceaux, M.Mohamed Ali Bathily
Ministre malien de la Justice, Garde des sceaux, M.Mohamed Ali Bathily

Parmi les chantiers du changement amorcé par le président IBK, le secteur de la justice est l’un des plus grands. Du moins celui sur lequel s’est focalisé de nombreuses attentes. Il s’est agi d’ ” assainir ” ce domaine foncièrement lié à la liberté des citoyens. Or, la liberté se trouve être une des mamelles nourricières de la démocratie et de l’Etat de droit.

 

 

En voulant assainir la justice, l’Etat se doit d’abord de prendre toutes les précautions pour ne pas porter atteinte à cette liberté à laquelle tous les citoyens et particulièrement les magistrats attachent le plus grand prix. Dans ce sens, le ministre de la Justice devient un acteur clé à qui incombe une grande responsabilité, une tâche assez délicate : assainir avec succès un secteur avec la célérité souhaitée tout en respectant scrupuleusement les textes de lois ?

 

 

Il semble que la question n’a pas eu les réponses appropriées. Le premier responsable du département de la Justice a opté pour une dose de populisme dans sa démarche. Comment comprendre que le ministre de la Justice puisse requérir l’emprisonnement d’un citoyen alors qu’au terme de la loi il ne peut que définir et conduire “ la politique criminelle de l’Etat “. La mise en oeuvre de celle-ci incombe exclusivement aux officiers de police judiciaire Officiers de police judiciaires.

 

 

Conscient de la prédisposition d’une population (en majorité analphabète) à des attitudes de revanche, le garde des sceaux  est souvent apparu comme celui qui veut que les ” responsables corrompus soient mis en prison “. Dans cette démarche, les magistrats légalistes, qui trouveraient que la loi a été violée dans la poursuite d’un délit ou un crime, est tout de suite appréhendés par l’opinion comme “ alliés des corrompus “. En procédant de la sorte, l’Etat, qui est censé être lié par la loi et défenseur de toutes les dispositions législatives contribue plutôt à la violer allégrement. Or, l’Etat de droit c’est justement le respect de la loi, de toute la loi. Dura lex sed lex (la loi est dure mais c’est la loi !).

 

 

A titre d’exemple, lorsque le ministre de la Justice suspend des magistrats alors que la loi ne lui reconnaît pas cette prérogative, il y a péril en la demeure de l’appareil judiciaire. C’est là une tentative de caporalisation de la justice.

 

 Bruno Djito SEGBEDJI

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Félicitation Monsieur le ministre. Un magistrat n’est pas au dessus de la loi. S’il y a des magistrats qui sont reconnu coupable allez jusqu’à les mettre en prison.
    Nous vous soutenons

  2. Mr le Ministre Bathily, nous sommes très impatients, Foutez tous ces magistrats corrompus et leurs complices en prison. Nous avons trop soufferts du comportement de ces apatrides. Vous êtes un grnad mr Beni ayant à coeur le souci du bien être du BAs peuple. Merci 1000 fois.

  3. Mon cher ou “chère” SEGBEDJI, n’oublies pas que c’est un professeur de droit qui agit dans le domaine du droit, et il faut être psychopathe, maniaque pour penser maitriser le droit mieux que lui. A votre place je ferais correctement mon travail et non faire le sale bouleau pour autrui.

  4. Vous me décevez Monsieur le juge Issa TRAORE, si vous savez là où la grande corruption, celle qui fait mal à l’économie du Mali, se passe, alors nous ne vous demandons qu’à y mettre fin en jugeant les auteurs conformément au droit en vigueur en République du Mali. Mais au lieu de cela, qu’est ce que nous constatons, les magistrats se disent que comme les délinquants financiers sont entrain de piller le pays, il faudrait qu’eux aussi aient leur part. C’est pourquoi, les magistrats se sont mis à vendre les décisions de justice au lieu de dire le droit. Cette situation fait que le magistrat est devenu le complice du délinquant financier, tu voles, tu me donnes ma part et je te couvre. Cette possibilité de manipuler les décisions comme ils l’entendent suivant leurs intérêts personnels voilà le sens du combat des magistrats pour leur indépendance. Dans ces conditions le peuple ne peux pas vous respecter car le respect se mérite. Sachez aussi que le Mali ne pourra plus revenir dans la situation du laisser aller et du laisser faire dont vous êtes nostalgique, car il est dans le collimateur des bailleurs de fonds. Faites beaucoup attention, le monde nous observe. Si jamais vous vous opposez au changement vous allez être les premiers à faire les frais sans que le monde lève le petit doigt. A bons entendeurs salut

    • Bruno Djito Segbedji .
      Dit ce que beaucoup de personnes disent tout bas ,la caporalisation de la justice.Tu es propriétaire d’un véhicule pour la quelle tu engage un chauffeur , tu ne peux exiger du chauffeur de passer les vitesses suivant ton vouloir:c’est lui qui maitrise la route et le code .A chacun son poste et ses responsabilités .

  5. que dieu te préserve contre ces apatrides.le deuil du changement est difficile pour des incultes. comme si la lutte contre la corruption a taper seulement devant la porte des seuls magistrats dans le pays.arrêtez le peuple n est pas dupe.quand des cadres disent pour l un; la justice est a l image du mali c est une insulte; par contre lui issa traore est a l image de la justice. et le procureur qui dit qu il faut désespéré de son pays ou allons nous.
    ce syndicaliste corrompu et malhonnête a la tête de SAM; connu de tous les avocats ; des justiciables de la commune1 comme un vagabond sexuel et un rat de bar.
    quand au procureur c est un boder line tout simplement.Bathily ou pas c est fini il ya plus de place pour les juges indignes dans notre pays.

  6. Me BATHILY ne les écoutez pas, faites votre travail et le tout puissant vous guidera et vous aidera. AMEN
    il faut assainir la maison justice, sinon rien n’ira.
    il y en a marre de l’injustice au Mali.

  7. Bonne change Mr le Ministre, toutes nos bénédictions vous accompagne tout les jours
    Quand la justice vas, le pays vas, mais quand la justice est malade le pays est déjà mort

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