Les juges des différents tribunaux sont de plus en plus en mal avec les procès verbaux qui leurs sont envoyés par les commissariats, chaque fois qu’un criminel est appelé à être déféré à la prison centrale de la capitale ou de la région. Le problème est que le juge ne peut pas mener ses investigations ou procéder à un jugement sans faire référence au procès verbal qui accompagne le malfaiteur. Or il se trouve les procès verbaux ne sont pas bien rédigés par ces derniers, lesquels n’arrivent pas à expliquer clairement leurs idées.
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Cet état de fait incombe au fait nos policiers ne sont plus nantis d’un bagage intellectuel idoine. Ils sont nombreux, ceux qui sont des recalés de l’enseignement fondamental, généralement du DEF ou des rejetés des lycées, dont les corps habillés constituent leur unique refuge. Encore que même à ce niveau de l’enseignement, avec notre école d’aujourd’hui, aucun élève, intelligent qu’il soit, ne peut bomber le torse, d’être suffisamment doté de bagages intellectuels lui permettant de formuler un procès verbal digne de ce nom. Il se trouve que ce sont ces tocards, recasés dans nos commissariats, qui sont chargés de rédiger les procès verbaux devant accompagner les criminels à déférer. Dès lors, on peut imaginer toutes les peines du monde que peut avoir un magistrat chaque fois qu’il est appelé à exploiter un procès verbal, et quelle conséquence fâcheuse cela peut entraîner.
rnAbdoulaye Diakité. “