Depuis un certain temps nous constatons un phénomène extraordinaire à Bamako.
Motos taxis, motos personnelles, motos tricycles, tout ça vous les avez vus et les voyez tous les jours. Mais comme dirait mon frère ivoirien : ” depuis qu tu as né, tu as déjà vu moto corbillard ? ” A mon jeune âge, la simple vue d’un corbillard me donnait la chair de poule.
Aujourd’hui, il s’inscrit dans toutes ses variantes dans la catégorie des objets usuels ordinaires. Mais de là à penser que même le pain qui me nourrit, pouvait lui aussi avoir son corbillard, ma pensée ne peut être qu’en déphasage avec ma vision. Ah ! Le malien avec son genie créateur ! Dès le premier appel du muezzin, nous assistons à des vrombissements de grosses motos, prêtes à prendre service. De quoi s’agit-il en fait ? Je veux parler de ces motos qui en réalité, de par leur couleur majoritairement noire et de même gabarit ressemblent bizarrement à des corbillards miniatures surtout qu’elles portent toutes une grosse caisse ressemblant à un cercueil. La seule différence avec les vrais corbillards c’est que les vrais, contrairement aux autres roulent au ralenti.
Les grosses caisses solidement attachées sur le porte-bagages et ressemblant à un cercueil parce que généralement recouvertes de plastique noir, ne contiennent que du pain verticalement dressé comme s’ils scrutaient le ciel pour dénicher leur place au paradis. Vous croisez ces ” corbillards ” à chaque coin de rue, se suivant ou zigzaguant au gré de leur charge.
Le plus grave, c’est que dans leur folle course matinale, elles n’épargnent pas nos papas et nos oncles à qui elles cassent regulièrement les pieds au sortir de la mosquée. Bien sûr c’est une façon honnête de gagner son pain mais faisons en sorte d’éviter ces dangers qui menacent et notre santé et notre hygiène et notre vie. Messieurs les boulangers, vous avez fourni de réels efforts en mettant sur le marché un pain de qualité : persévérez en améliorant le transport de cette denrée précieuse, même si ce n’est pas dans une limousine.
Roche KEITA
Excellent article et felicitations
Ces pains sont transporters et livres dans des conditions hygieniques execrables exposes a la poussiere manipules a mains nues par les venderurs et les acheteurs avec risque de contagion surtout en cette Periode de fievre Ebola
Nous en appelons aux autorites concernees afin de sensibiliser la population et les liver urns de pains sur les meilleures conditions d hygiene necessaries a ce genre de business
Merci Mr Kéïta, vous prêchez dans le desert. Comme dans tous les autres domaines de la vie au Mali les normes mondiales sont foulées aux pieds. La bonne pratique est interdite au mali. Faites un tour dans les écoles maternelles, dans les primaires, au secondaire, dans les universités. S’il vous plaît allez y voir dans les tribunaux dans quelles conditions ils travaillent, lorgnez du côté des dispensaires,hopitaux, des sapeurs pompiers des casernes militaires, des commissariats…….. J’en passe. Je pense que le cas du mali sort de l’ordinaire, un chatiment divin pourrait expliquer la misère du peuple Malien car nous ne sommes pas un pays pauvre. Donc nous t’accompagnerons dans cette prêche tant qu’il y aura une oreille qui vive!!!!Voyez vous l’état des routes, faites un tour dans les adminsitrations, alors là!!!mon c…comparez le salaire du malien à celui de nos voisins en tenant compte du coût de la vie.
bien dit kang, c’est la faute au système
tidiane “bien dit kang, c’est la faute au système”
Effectivement, Kankeletigui a juste parfaitement raison, mais par contre, ça veut dire quoi la faute “du système”?…
C’est notre faute A NOUS! Le système, c’est NOUS qui le faisons ce qu’il est, et c’est NOUS qui l’acceptons tel qu’il est! 👿
Il n’y a aucune fatalité là-dedans! C’est nous qui nous complaisons dans l’à-peu-près ou dans la médiocrité dans tous les domaines, il n’y a pas à incriminer quoi que ce soit ni qui que ce soit d’autre!
Le “système” a bon dos!
Comments are closed.