Finalement il va falloir que Ladji Bourama dise en clair ce qu’il veut en réalité, tant la pirouette est devenue le sport favori de l’homme et de sa formation politique depuis un certain temps. En effet, après avoir soutenu le pouvoir d’ATT pendant presque tout le premier quinquennat, l’homme s’était mué à l’orée du 29 avril dernier, en un farouche opposant. Après s’être fait humilier à la présidentielle, il s’était encore engouffré dans la mouvance présidentielle, en prenant ses distances avec le Front pour la Démocratie et la République (FDR), qu’il avait créé pour la circonstance avec certains frustrés. Toute chose qui lui avait permis de conquérir un strapontin de sixième vice-présidence à travers l’Honorable Abdramane Sylla.
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Pressé par l’opinion nationale, qui voyait en cela une sorte de trahison de ses anciens compagnons du FDR, et une fuite de responsabilité vis-à-vis de son statut d’opposant, Ladji Bourama a encore trouvé un prétexte pour claquer la porte du bureau de l’Assemblée Nationale et réaffirmer son ancrage dans l’opposition en alléguant le fait que l’opposition, incarnée par le tandem PARENA-SADI, soit exclue du bureau de l’AN. Or, bien avant même de rentrer dans ledit bureau, IBK et son RPM savaient la composition que la majorité entendait en faire. Quoique IBK et son parti aient été au courant de ce qui se tramait contre l’opposition, ils ont accepté cautionner cela dans un premier temps, pour ensuite se s’en désolidariser en suspendant leur participation.
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Alors, questions : pourquoi le RPM avait-il accepté de participer au bureau sans au préalable consulter ses amis du FDR, tel que le PARENA ? Sachant bien que le camp majoritaire n’avait même pas démarché l’opposition pour la mise en place du bureau, comment le RPM s’était-il retrouvé dans ce même bureau ? Et si tel est le comportement d’un parti comme le RPM, quel crédit lui accorder encore ?
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