La fin des indépendants. Bientôt la politique renouera avec elle-même. Elle rejoindra dans pas longtemps le champ qu’elle n’aurait jamais dû quitter, celui des partis. Les indépendants, c’est un peu comme le fils à papa qui, candidat libre à un examen, devient major de la promotion. Le mercenaire qui gagne contre l’armée populaire de libération, le vacataire à la petite semaine qui nargue ceux blanchis sous le harnais. Leur victoire a un goût amer, mais pas pour longtemps. Oh ! qu’ils se soient encore animés un peu, comme au sortir de ces communales, leur temps globalement est fini. Il est fini parce que la dynamique qui le sous-tendait est arrivée à son terme.
Il est d’autant plus achevé que les partis politiques maliens ont compris que le temps des destinées individuelles est dépassé, abscond et qu’il est de travailler à grandir ensemble. Personne ne peut gagner seul en 2012 et surtout pas ses géants en argile traversés de part en part, non pas par des courants idéologiques, mais par ceux de l’ambition et de l’intérêt personnels.
Il faut se hâter à cette recomposition voire cette reconstruction de la démocratie malienne en extirpant du jeu les querelles de personnes, les querelles de chefs représentant un pourcentage mortel à l’étiolement et à la mort des partis politiques. Car il faudrait bien qu’un élu local ou national, un ministre ou autre réponde d’une entité, de sa gestion. Qu’il se sente en mission pour le pays et non cet électron baladeur gonflé de son importance, arrogant et conquérant, un petit machin dit-on indépendant, pour le seul bénéfice d’un égo hypertrophié.
La parenthèse aura duré dix ans. Elle n’ira pas plus loin, la greffe n’ayant pas pris. Il se fermera cette parenthèse douloureuse d’achat de conscience, de perversion idéologique et morale, de calculs mesquins, d’abandon des valeurs sociétales et républicaines, de fausseté politique et d’inhumanité inféconde.
La parenthèse aura duré dix ans. Elle n’ira pas plus loin et 2012 en fera la preuve.
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rnS.El Moctar Kounta
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