L’actualité se bouscule. Elle s’emballe même, mais les nouvelles ne sont guère réjouissantes. Il y a eu d’abord l’interpellation du présumé coupable dans l’affaire de « l’avion de la coke » à Tarkint, au nord, ce qui ne change pas grand-chose vu que le pays est désormais dans la liste des narco territoires. Il y a eu ensuite le limogeage du directeur général de la Sécurité d’Etat suite à l’évasion du présumé terroriste de l’Ambassade de France ainsi que l’arrêt de forteresse du tout aussi directeur général de la police suite à la bousculade meurtrière du stade Omnisports. Il faut ajouter à tout ceci la bavure policière d’avant-hier de Koulikoro qui a coûté la vie à un pauvre et innocent scolaire.
Drogue, attentat, mort d’hommes le sort ne nous épargne guère surtout si l’on sait que de nombreux Maliens sont d’autres victimes innocentes en Côte d’Ivoire, en Libye et sur les chemins d’errance de Tunisie et partout dans le Maghreb. Sous le prétexte très court d’une réalisation économique ils sont en réalité et, peut être à leur propre insu, des porteurs de fraternité en partage, les artisans du rayonnement de leur pays…Ils sont partis quinze mille, ils sont moins de mille à rentrer au bercail, et pour eux, le pays a mal et mon pays va mal.
Sur les autres fronts, les travailleurs victimes de l’ajustement structurel ont marché hier mais comme toujours n’ont rien obtenu de ce qu’est pourtant leurs droits. Les femmes, en fête, seront encore, pour une majorité d’entre elles, flouées, nourries de promesses que d’autres promesses viendront remplacer l’an prochain. Quant à la politique l’on s’achemine vers de lendemains incertains si rien n’est entrepris dès à présent pour crédibiliser les consultations de 2012. Une impréparation qui s’ajoutera, d’ores et déjà, aux cafouillages monstres, au positionnement douteux de notre politique extérieure, en rapport aux enjeux de l’heure.
Maliba, lui pâtit de tout cela.
S.El Moctar Kounta
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