Après le dénouement qu’on espère définitif de la crise ivoirienne et nos prières pour ce pays et ce peuple et pour lesquels nous disons, au contraire de Simone Gbagbo, Inch’Allah, revenons à nos préoccupations habituelles. En particulier aux déclarations d’ATT au sortir du premier conseil des ministres du gouvernement Kaïdama. Il s’était plié à la nécessaire obligation de communication et de clarification sur les motifs des ses choix d’un premier ministre femme et sur les motivations qui ont conduit à écarter de l’équipe Kaïdana tous ceux qui assis autour de la table du conseil auront le regard rivé sur 2012, parce que Koulouba est à leur agenda. Il a dit ses intentions et ses attentes d’un gouvernement qu’il dit de mission et même de mission hautement stratégique.
De tout cela on en convient, mais avant, l’opinion aurait été intéressée de savoir ce qu’il en était des chantiers ouverts ça et là, pêle-mêle, un peu dans le désordre. Ce d’autant plus que les réalisations du PDES ne s’affichent plus comme par le passé. Le peuple serait donc intéressé, par exemple, par les véritables résultats de l’Initiative Riz, ceux de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, au moment où le premier Vérificateur Général conclut son mandat et bien d’autres du même genre. Plus proche, au moment ou entre en fonction le probable dernier gouvernement de l’ère ATT que celui-ci se prononce enfin sur l’affaire de l’Olaf, celui du Fonds Mondial, de Air cocaïne, du serveur de ministère de la solidarité, du bradage des terres de l’Office du Niger, des enrichissements multiples et suspects de cadres mafieux.
L’avenir sort du passé disait le sage et ce postulat devrait conduire le président de la République à rendre compte à la fois des actes posés par lui ou pour lui, avant de baliser pour l’avenir. Car il est vain d’ouvrir de nouvelles pistes quand leurs devancières n’ont guère été concluantes ou ont semé quelques doutes dans l’esprit des citoyens. En lieu et place d’une courte interview, il aurait fallu une conférence de presse, une vraie conférence de presse qui aurait éclairé sur toutes les questions même, hélas, celles qui fâchent. C’est la question sine qua non pour avancer.
S.El Moctar Kounta