Billet / MaLiba

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L’Ami Alpha. Ce week-end Alpha Condé, nouvellement élu à la tête de son pays, était à Bamako. Accueil, fanfares, bain de foule, cortège, animation, rencontre de délégations, tête à tête, visites informelles.

Tout le cérémonial a été déroulé à l’illustre invité du Mali. Un  homme qui du fait de la durée de son combat pour son pays et pour l’Afrique, une abnégation à toute épreuve, force le respect. Un « Féanfien », pur jus, qui vérifie le mot selon lequel quand la volonté de l’homme se fait aussi haute qu’une montagne, aucune force ne peut l’ébranler. Surtout quand la lutte depuis les prémices s’adossait sur la conviction et une idéologie dont l’homme guinéen d’abord, africain en particulier est le terreau. La Guinée,  après le long intermède Sékou Touré et ses soubresauts sur lesquels il est inutile de s’attarder, après la mise en berne de l’Etat de droit, du développement et du progrès voici venir la véritable expression de la Voix du Peuple, la maturité et la sagesse aux commandes d’un pays  auquel la nature a tout donné mais qui n’a jamais décollé tant pour des raisons exogènes que par la faute de ses propres fils.        
rnL’Alpha, le premier, d’un soleil nouveau entame sa marche fructueuse  et prend ses distances d’un Oméga de retard multiforme. Ce faisant, si le professeur  sait qu’il est vain de penser gouverner impunément, il sait aussi que l’accompagnement  le plus utile et le plus porteur est dans le refus d’acquiescer à tout vent.                    

C’est ce Alpha qui était ces jours sur l’ORTM et il séduit par sa simplicité et sa profondeur. Il faut s’en réjouir quand les images en provenance de Côte d’Ivoire portent la lourde odeur de la poudre et de la mort. Quand  au pays de Kadhafi des libyens tuent d’autres libyens, quand des millions d’hommes et de femmes, de par le continent, sont sur les chemins incertains de l’exil. Et même si la Tunisie et l’Egypte ont chassé leurs dictateurs, le sang des martyrs longtemps tacheront les consciences.           

Le président élu de Guinée était au Mali et dans les limbes, comme un présage heureux, est venu bénir les joutes qui se dérouleront chez nous dans un an. Des consultations propres, des idées partagées, un consensus sur  ce qui  pourrait nous diviser  et une claire conscience du pays à bâtir et de ce qui nous  unit. En somme Maliba. Si L’Afrique est  cette longue colonne de feu le fleuve Niger, fils, serpent liquide,  du Fouta Djalon  de Condé, saura à n’en point douter, la circonscrire. Voilà ce que contient l’assurance qu’on lit dans le regard de l’Ainé.
rn    S.El Moctar Kounta
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