Billet : Le nécessaire face-à-face oratoire du second tour

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Bruno D SEGBEDJI

Sauf surprise majeure, le scrutin de ce dimanche 28 juillet va nous conduire inexorablement vers un second tour le 11 août prochain.

Dans tous les cas, il est nécessaire d’organiser un débat en direct (sur les chaînes de radio et de télévision) entre les deux finalistes de cette élection présidentielle. Fortement médiatisé, ce face-à-face a le mérite d’édifier l’opinion sur les valeurs intrinsèques des deux candidats. L’occasion leur est ainsi donnée face à la caméra de dire l’un à côté de l’autre ce qu’ils comptent faire s’ils arrivent aux affaires.

 

Cette joute oratoire est un moment de grande émotion et un événement phare au sein de la République. Il a le mérite de développer chez les citoyens la culture du débat démocratique. A travers leurs explications l’un en face de l’autre avec courtoisie et toute la civilité requise, le débat du second tour permet de désamorcer la tension entre les deux camps en face. L’image par exemple d’un IBK opposé à Soumaïla Cissé sur le plateau de l’ORTM s’adressant des piques amicales, se permettant des amabilités, souriant au besoin à travers des plaisanteries comme la culture malienne sait en offrir (avec le cousinage à plaisanterie) permet d’atténuer les adversités, d’annihiler les velléités de violences entre leurs partisans respectifs.

 

Le face-à-face du second tour entre les deux candidats finalistes a aussi un effet positif sur les velléités de contestation des résultats issus des urnes. Car cette prestation des deux prétendants au fauteuil présidentiel permet généralement au public de savoir qui a pris, ne serait-ce qu’une légère avance sur son adversaire du moment. C’est ainsi qu’en 2010, lors du second tour de la présidentielle ivoirienne, le duel oral entre Alassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo avait permis aux électeurs ivoiriens de comprendre que le président sortant était légèrement en perte de vitesse sur son adversaire. La suite, on la connaît, sauf qu’une dangereuse cécité intellectuelle aggravée par le démon du mauvais perdant dont a souffrait M. Gbagbo a conduit aux drames qui ont endeuillé les bords de la Lagune Ebrié.

 

Cette opposition verbale permet aux électeurs surtout les indécis de faire le choix en toute lucidité, dans la mesure où les explications de l’un et de l’autre montrent aisément lequel des deux a la capacité de diriger le pays.  Cet exercice oratoire de haute portée facilite aussi la culture d’un climat de fair play qui pousse finalement le perdant à reconnaître que son challenger a été le meilleur et à le féliciter. Le grand geste de délivrance qui sauve le pays de la crise postélectorale, dont Dieu doit tout simplement  éloigner le Maliba!

                                                                   

Bruno Djito SEGBEDJI

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9 COMMENTAIRES

  1. Donne moi le nom d’un journaliste malien qui pourra animer ce débat! C’est tout simplement dommage car ceci nous interpelle tous et comme c’est regrettable! A moins qu’on ne demande à nos voisins de nous prêter leurs journalistes pour une soirée!

  2. Soumana Sako: Mes dix engagements pour le Mali

    La double crise politico-institutionnelle et sécuritaire que le Mali traverse depuis l’année 2012 a mis à nu les graves défaillances de la gouvernance politique et économique qui ont abouti à l’effondrement de l’Etat et de l’Armée ainsi qu’à la perte de légitimité des institutions aux yeux des citoyens. Aujourd’hui, il s’avère nécessaire d’engager des reformes en profondeur et de mettre en œuvre des mesures concrètes et durables contribuant au renouveau démocratique et à l’amélioration substantielle du niveau de vie des populations, y compris en milieu rural et dans les zones péri urbaines, afin de conjurer efficacement les sérieux risques d’implosion sociale et de dislocation de l’Etat central en tant que garant de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du pays. Pour guider la lutte historique du Peuple vers le Mali nouveau offrant des chances égales à tous ses enfants, nous prenons les dix engagements solennels suivants :
    Engagement no 1 : Re-legitimation de l’Etat au service du Peuple
    Nous engagerons une lutte systématique, sans relâche et sans exclusive contre la corruption dans tous les secteurs et à tous les niveaux au nom de l’Impunité Zéro. Nous introduirons en outre les réformes suivantes destinée à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat. Dans ce cadre, le train de mesures radicales ci-dessous sera mis en œuvre dans les six premiers mois du premier mandat :
    1.1. Criminalisation du délit d’initié, du conflit d’intérêt, du trafic d’influence ou d’abus de biens sociaux, notamment en matière de marchés publics ;
    1.2. Inéligibilité aux marchés publics, quel que soit le montant ou l’origine du financement, du conjoint et des enfants, ascendants et alliés du Chef du Département ministériel, du service public central, déconcentré ou décentralisé ainsi que de tout Projet de développement ou d’aide humanitaire concerné. Cette mesure s’étend à toute structure parapublique ou privée bénéficiant d’un appui financier direct ou indirectement de subventions de l’Etat central;
    1.3. Transparence dans l’octroi du crédit bancaire ;
    1.4. Interdiction à tout agent de l’Etat ou de ses démembrements territoriaux ou fonctionnels de s’adonner, directement ou par personne interposée, à une activité professionnelle ou intermittente lucrative dans le même domaine que celui de sa structure d’appartenance administrative.
    1.5. A l’occasion de chaque mise à jour annuelle de la déclaration de biens des agents publics visés, le concerné devra indiquer l’origine licite ou légale de toute variation du patrimoine depuis la précédente déclaration de biens. Toute dissimulation ou minoration de biens à déclarer entrainera automatiquement la confiscation des biens meubles ou immeubles concernés au profit de l’Etat.
    1.6. Lorsque, au moment de son entrée en fonction ou de sa prise de service, un agent public, élu ou nommé, détient des actions ou des parts dans une entité privée ou parapublique, la gestion de son portefeuille d’actions ou de parts sociales est confiée à un ‘’blind trust’’ pendant la durée de la fonction ou du mandat.
    1.7. Pendant une période d’au moins trois ans suivant la fin de sa mission ou de son mandat, aucun agent public, nommé ou élu, ne saurait servir dans les organes d’administration, de surveillance ou de gestion d’une structure privée, publique, parapublique ou associative ressortissant de son domaine d’autorité administrative ou politique ayant bénéficié d’une aide directe ou indirecte de l’Etat pendant sa fonction ou son mandat.
    1.8. Aucun agent public, nommé ou élu, ne saurait être actionnaire ou sociétaire d’une entreprise étrangère ou à capitaux partiellement ou entièrement étrangers installée au Mali ou à l’Etranger.
    1.9. Il sera formellement interdit à tout membre des corps militaires ou paramilitaires (Armée, Sécurité, Douanes, Eaux et Forêts, etc.), des services de l’assiette et du recouvrement et aux hauts responsables de banques et autres établissements financiers de faire partie des organes dirigeants ni d’être bailleurs de fonds de partis, regroupements ou associations à caractère politique, sans préjudice des textes spécifiques à ces différents corps et professions relatifs à la participation de leurs membres respectifs à toute activité politique formelle ou informelle.
    1.10. Toute condamnation pour détournement de biens publics, abus de biens sociaux, délit d’initié, participation à la fraude ou à la corruption à l’occasion d’examens officiels ou de concours de recrutement organisés par ou pour le compte de l’Etat, ou spéculation foncière entraine l’inéligibilité à exercer tout mandat public, électif ou nominatif, pendant une période d’au moins 10 ans après la condamnation définitive.
    1.11. Un audit de la gestion du foncier urbain et rural, y compris les baux à l’Office du Niger, sera lancé et un Tribunal du foncier sera créé;
    1.12. Les mesures prévues par la Constitution concernant les déclarations de biens et les interdictions d’activités professionnelles par le Président de la République, le Premier ministre et les membres du Gouvernement seront étendus aux députés, conseillers nationaux, magistrats , Directeurs Généraux et Directeurs Nationaux, Directeurs de DFM et de DRH, préfets et sous-préfets, aux officiers des corps militaires et para militaires ainsi qu’aux hauts responsables de toute entité non étatique bénéficiant de participation ou subventions directes ou directes de l’Etat et des entités fonctionnelles ou territoriales décentralisées. Il en sera de même pour les Chefs et responsables financiers/approvisionnements de Projets financés directement ou indirectement par les bailleurs de fonds étrangers.
    1.13. Tout cadeau ou présent –matériel ou immatériel- reçu par un officiel nommé ou élu de l’Etat sera déclaré et versé au Trésor Public, sans préjudice de poursuites judiciaires lorsque ledit cadeau ou présent a la forme d’un pot de vin offert ou extorqué en contrepartie d’un marché public ou d’un traitement de faveur en violation de la loi ou de l’éthique du service public.
    1.14. Il sera formellement interdit à tout officiel civil ou militaire de haut rang de participer, directement ou par personne interposée, à la mise à la reforme ou à la vente de véhicules et autres biens matériels de l’Etat ou de ses démembrements.
    1.15. Pour renforcer la démocratie et lutter contre la corruption des élites politiques et administratives, le parrainage de candidats à l’élection présidentielle par des élus sera aboli et remplacé par d’autres mécanismes – y compris par un nombre minimum de citoyens, dont un tiers au moins de femmes, dans au moins 4 régions du Mali et le District de Bamako- moins ouverts à la corruption ou à la manipulation et susceptibles de limiter efficacement la prolifération de candidatures.
    1.16. L’achat des votes, la fraude électorale et l’utilisation des moyens matériels et d’influence de l’Etat à des fins politiques partisanes ou électorales seront criminalisés.
    1.17. De même, l’aide publique aux partis politiques sera supprimée et remplacée par un système paritaire de financement d’activités d’intérêt général des partis politiques (prise en charge des délégués des partis politiques aux révisions des listes électorales et aux bureaux de vote, panneaux publicitaires routiers, etc.),les économies ainsi réalisées devant être affectées au financement d’activités génératrices de revenus durables au profit des femmes et des jeunes ou d’activités non lucratives et à but d’intérêt général conduites par ces couches sociales.
    1.18. Criminalisation de la ‘’petite corruption’’ des agents de la circulation routière urbaine, interurbaine et inter Etats, assortie de mesures disciplinaires ou pénales (gel d’avancements ou renvoi en cour martiale pour déshonneur au corps ou au drapeau national, etc.), de traçabilité et d’informatisation du paiement des amendes pour contravention au code de la route et création d’un Fonds commun des services de sécurité alimenté par une portion des amendes.
    1.19. Transparence absolue dans l’attribution des marchés publics. Une fois un marché public octroyé, il ne pourra être autorisé qu’un seul avenant pour fait d’augmentation des couts et l’augmentation du montant dudit marché ne saurait en aucun cas être supérieure au taux d’inflation au Mali tel qu’établi par les services officiels compétents.
    Toutes les décisions de l’Etat pouvant toucher aux valeurs culturelles et de société feront l’objet de consultations préalables avec les groupes sociaux concernés. Les réunions interministérielles préparatoires au niveau technique de dossiers touchant aux questions de société et destinés au Conseil des Ministres seront ouvertes à la société civile.
    Les média d’Etat seront équitablement ouverts à tous les courants politiques. Le cadre législatif et réglementaire régissant les média privés sera révisé pour leur faire obligation d’assurer, au titre de la mission de service public et de participation à la construction d’une citoyenneté informée et responsable, une couverture équitable des activités et de la communication des formations et courants politiques.
    Pour assurer une plus grande discipline budgétaire et moraliser la dépense publique, il sera créé au sein de chaque Ministère et de chaque Gouvernorat de région des délégués du Contrôle Financier indépendants du Ministre concerné ou du Gouverneur et responsable devant le Ministre chargé des Finances. Il sera créé une section Discipline budgétaire à la Cour Suprême.
    Le circuit de la dépense, et tout particulièrement le stade du payement, sera entièrement informatisé sur base d’un logiciel permettant aux bénéficiaires de suivre en ligne le circuit financier pour minimiser les possibilités de contact personnel entre les bénéficiaires et les agents de l’Etat, notamment ceux du Trésor.
    Les actuelles DFM et DRH des Ministères seront restructurées et leurs Directeurs seront nommés sur base d’appels à candidature et d’enquêtes de moralité.
    Les organes de contrôle de l’Etat seront renforcés en effectifs et moyens d’action, de sorte que chaque entité publique ou parapublique soit contrôlée au moins une fois par an. Les caisses de tout comptable public seront arrêtées quotidiennement.
    A la fin de chaque année, chaque Ministre, chaque Gouverneur de région sera tenu de présenter et de défendre devant l’Assemblée Nationale et l’Assemblée régionale, respectivement, en séance ordinairement publique le bilan de son action et les grands axes de sa politique et de ses programmes sectoriels ou thématiques pour les années à venir.
    Il sera créé des Centres populaires d’écoute et de reddition de compte dans chaque circonscription électorale où députés et élus locaux seront tenus, tous les trois mois, de rendre compte publiquement de leurs activités et prendront le pouls de la population sur les projets/propositions de loi ou de programme d’intérêt général.

    Engagement no2 : Sauvetage de l’Ecole malienne.
    La crise de l’école malienne hypothèque l’avenir du pays et appelle les mesures vigoureuses ci -après :
    – Désengorgement des infrastructures universitaires par la création d’une nouvelle Université à Sikasso, la construction de 12 amphithéâtres de 500 places assises dotées de facilités de vidéoconférences susceptibles d’accueillir des cours magistraux offerts en ligne par diverses Universités étrangères et la construction/dotation de bibliothèques, y compris des bibliothèques virtuelles, et en laboratoires Informatiques;
    – Amélioration significative de l’encadrement des études universitaires par le recrutement de 200 professeurs dans différentes disciplines;
    – Renforcement de la gouvernance des Universités et des capacités de planification, programmation et de gestion des structures des Ministères et autres structures en charge de l’éducation ;
    – Autonomisation partielle des Universités et encouragement des liens concrets de financement avec le secteur privé malien ou étranger;
    – Rénovation et construction de résidences et de restaurants universitaires, assorties d’amélioration et de moralisation de leur gestion ;
    – Facilitation de partenariats gagnant-gagnant avec toutes autres Universités et le secteur privé;
    – Dé-bureaucratisation et décloisonnement de la fonction Recherche et du ‘’statut’’ de chercheur en introduisant un contrôle continu de qualité et une obligation de résultat;
    – Sécurisation du domaine universitaire en vue de neutraliser tout groupe ou comportement nuisant ou susceptible de nuire à la sécurité des personnes et des biens sur le domaine universitaire;
    – Généralisation de l’éducation civique et morale à l’école;
    – Criminalisation de tout acte de vandalisme ou de violence commis sur, ou émanent du, domaine scolaire/universitaire;
    – Institution d’une semaine de l’inventivité mettant en compétition de créativité académique, scientifique ou technologique les Facultés et autres grandes écoles;
    – Facilitation de l’accès aux bibliothèques en ligne et introduction/généralisation de l’informatique à partir de la 7eme année pour les élèves et pour tous les enseignants;
    – Gratuité de l’enseignement public, y compris les fournitures scolaires et, s’il y a lieu, les cantines, jusqu’à la fin du second cycle de l’enseignement fondamental (9eme année);
    – Mise en place d’un système gratuit d’aide scolaire aux élèves en difficultés, y compris pour les enfants de familles pauvres ou de zones difficiles et les enfants handicapés physiques ou audio-visuels, ainsi que de cours de vacances gratuits;
    – Mise en place d’un programme de ‘’seconde chance’’ au profit des recalés du système scolaire;
    – Recréation des Centres d’Orientation Pratique (sous la nouvelle appellation de Centres d’Orientation Pratique et de Perfectionnement Technique- COPT) destiné à recevoir les exclus du cycle fondamental et de l’enseignement secondaire pour atténuer la déperdition scolaire et les risques de délinquance juvénile;
    – Valorisation, sécurisation et moralisation de la fonction enseignante ;
    – Incitation aux activités sportives, artistiques et socioculturelles à tous les niveaux, du primaire jusqu’à l’Université ;
    – Amélioration de l’adéquation de la formation l’emploi par l’organisation de contacts officiels entre étudiants et entreprises privées et autres employeurs futurs potentiels et la mise en place d’un système de prospectives et de projections de l’évolution du marché de l’emploi ;
    – Introduction d’une dose de flexibilité dans les filières, les horaires et les critères d’âge;
    – Moralisation des examens et concours, y compris à travers la criminalisation de la fraude et de la fuite des sujets;
    – Mesures d’appui scolaire pour réduire de 50% le taux de déperdition scolaire dans le fondamental et au niveau du lycée.
    – Mesures spécifiques pour améliorer le taux de scolarisation et de rétention des filles jusqu’au niveau du lycée;
    – Une meilleure adéquation formation/emploi sera recherchée à travers une plus grande implication des structures privées dans l’élaboration et le suivi/évaluation des programmes de formation et la mise en place d’un système d’informations actuelles et prospectives du marché de l’emploi.
    Engagement no 3 : Amélioration significative du niveau et du cadre de vie des populations
    La paupérisation de larges couches de la population, la ruralisation des grandes agglomérations sous l’effet de l’exode rural, de l’accaparement des terres périurbaines et rurales, de la crise tant de la petite exploitation familiale que de l’agriculture encadrée, de l’inflation et de la dégradation de services sociaux de base eux-mêmes de plus en plus inaccessibles économiquement et géographiquement est une bombe à retardement dont les premières manifestations ne sont pas étrangères à la crise politico-institutionnelle et sécuritaire qui a mis les institutions démocratiques à rude épreuve. Il convient d’y remédier par des politiques durables et des mesures concrètes à impact positif immédiat sur les populations urbaines et rurales.
    L’une des mesures-phare consistera à concevoir et à mettre en œuvre une politique volontariste et systématique d’aménagement du territoire et de spatialisation du développement économique et social qui traite les zones d’habitation, notamment en milieu rural et dans la périphérie des centres urbains et semi urbains, comme des Centres d’Opérationnalisation du Minimum Vital Social (COMVS) autour et au bénéfice desquels s’organise l’accessibilité économique et géographique des facilités, opportunités et services sociaux de base (école, centre de santé et pharmacie, maternité et protection maternelle et infantile, puériculture, centre culturel, de documentation et de loisirs, eau potable, électricité, hygiène publique et assainissement, télécommunications et accès internet, infrastructures physiques et système d’information de marché, route carrossable toute l’année, moyens de protection/régénération de l’environnement et d’adaptation maitrisée au changement climatique, etc.) et une modernité respectueuse de nos valeurs sociétales.
    A travers une double action, à la hausse sur les revenus grâce à une augmentation raisonnable des salaires et à une revalorisation des pensions, à la baisse sur les prix par le truchement d’une réduction des prix des hydrocarbures à la pompe (suivant un audit opérationnel de la structure des prix et de la filière d’approvisionnement) et des céréales (réduction des pertes post récoltes, amélioration des rendements et du système de commercialisation et de distribution, audit opérationnel de la structure des prix et des filières à l’importation, etc.), l’amélioration du pouvoir d’achat se traduira par une élévation significative du niveau de vie tant dans les villes que dans les campagnes.
    La reprise du programme de subvention du prix du gaz butane soulagera le budget des ménages, en plus de ses effets bénéfiques sur l’environnement naturel et le cadre de vie des populations
    Un programme de micro crédit et de micro réalisations en faveur des femmes et des jeunes, géré par les communes avec l’appui technique du Ministère chargé du Plan et la supervision du Ministère chargé de l’Intérieur, permettra la création d’emplois et de revenus durables, notamment en milieu rural et péri urbain, ainsi que l’éclosion et l’expansion d’un tissu économique local avec des interrelations dynamiques avec le marché national.
    Il sera procédé à un audit opérationnel et financier des actuelles entités de micro crédit comme préalable à une restructuration et à une remise à flot de celles pouvant être considérées comme potentiellement viables.
    Un système d’Assurance Médicale Volontaire Universelle (AMVU) à taux de prélèvement réduit par rapport à celui pratiqué par l’actuelle AMO sera proposé pour les couches salariées et non salariées en milieu tant urbain que rural.
    Une politique volontariste de mécanisation de l’agriculture, y compris la petite et moyenne exploitation familiale, et de modernisation de l’élevage et de la pêche sera engagée dans le respect de l’environnement et des équilibres sociaux.
    Un Fonds d’appui aux petits ateliers de couture, menuiserie métallique, bois, salons de coiffure, restauration, garages de carrés, etc. sera créé et cogéré avec la participation des bénéficiaires.
    Il sera mis en œuvre une politique vigoureuse et un programme massif d’assainissement du milieu urbain, y compris les marchés, de sécurité sanitaire de l’alimentation en milieu public et de fluidité de la circulation urbaine, notamment à Bamako.
    Des Complexes commerciaux, regroupant les commerces, banques, station services, pharmacies et artisanat sur la même aire géographique seront créés dans toutes les Communes de Bamako et les grands centres urbains.
    La sécurité des personnes et des biens sera assurée sur toute l’étendue du territoire national, notamment à Bamako, dans les quartiers périphériques et sur les axes routiers interurbains et toutes les routes régionales et pistes locales.

    Engagement no 4 : Révision des contrats miniers
    Le code minier sera révisé pour porter à au moins 51% la part de l’Etat dans le capital social (la valeur estimée du minerai étant considérée comme apport de l’Etat) de toute compagnie minière d’économie mixte à capitaux étrangers, en plus de l’ouverture obligatoire dudit capital social à la prise de participation d’opérateurs économiques nationaux et des collectivités locales. Il en découlera une révision de tous les miniers en vue d’en améliorer les retombées économiques, sociales et environnementales pour les populations locales et la promotion des opérateurs miniers nationaux.
    En outre, le régime fiscal desdites compagnies sera audité et révisé, notamment en ce qui concerne les amortissements et les dividendes versés aux actionnaires non nationaux.
    Par ailleurs, obligation sera faite à toute mine de prendre en charge, dès la première année d’exploitation, la construction (ou la rénovation et l’extension) et l’équipement d’une école de neuf classes dans la localité concernée ainsi que l’électrification de celle-ci.
    Engagement no 5 : Suppression de l’aide publique aux partis politiques et du parrainage des candidats au scrutin présidentiel par des élus nationaux ou locaux
    L’aide publique aux partis politiques sera supprimée dans sa forme actuelle pour ne laisser subsister qu’une contribution de l’Etat à la prise en charge des délégués des formations politiques aux travaux des commissions administratives et aux bureaux de vote le jour du scrutin. L’économie qui en résulte sera affectée au financement de micro réalisations pour femmes et jeunes comme évoqué sous l’engagement no 3 ci-dessus.
    Dans sa forme actuelle, le parrainage des candidats à la magistrature suprême par des élus nationaux ou communaux s’est révélé être une source de corruption et un moyen de verrouillage du système, avec tous les risques ainsi créés pour la survie même des institutions démocratiques. Il sera supprimé et remplacé par un système de parrainage des candidats à l’élection présidentielle par un nombre cumulatif minimum de citoyens maliens résidant dans au moins trois régions du Mali et le District de Bamako.
    Engagement no 6 : Professionnalisation de l’Administration Publique et allègement des procédures administratives
    L’Administration publique de l’Etat central et des collectivités sera mise à l’abri des compétitions et des interférences politiques partisanes. Le recrutement sera rigoureusement transparent. Les nominations aux postes de chefs de division se feront sur base d’appels à candidature et de critères de compétence et de moralité.
    La désignation aux postes de PDG ou de Directeurs Généraux d’entreprises publiques et parapubliques se fera également sur base d’appels à candidature.
    Chaque Ministère conduira en son sein un processus de gestion du changement ayant pour but d’identifier les opportunités d’amélioration de la qualité du service rendu aux citoyens et de dégager des méthodes de travail et de procédure qui facilitent la vie et la scolarisation des enfants maliens.
    Pour chaque transaction courante de l’Etat impliquant le service aux citoyens, il sera fixé des normes standard de temps de traitement des dossiers et de signature de ‘papiers’’ demandés par les usagers de l’Administration.
    Le budget annuel de chaque Département ministériel sera établi sur base du système de budget à base zéro.
    Les collectivités territoriales bénéficieront d’un programme de renforcement des capacités humaines, institutionnelles et financières pour leur permettre d’atteindre le double objectif de gouvernance et de développement assigné à la décentralisation. Un Fonds de type ‘’matching fund’’ alimenté par l’Etat, les bailleurs de fonds et les collectivités sera créé à cet effet.
    Le contrôle technique des véhicules sera déconcentré au niveau de chaque commune de Bamako et des chefs-lieux de région.

    Engagement no 7 : Promotion de l’équité du genre
    Comme partout ailleurs, en Afrique, la pauvreté a surtout un visage humain. De surcroit, la crise que traverse notre pays a eu un impact catastrophique sur les femmes dans les zones occupées, dans les camps de réfugiés et en tant que personnes déplacées internes.
    La libération économique, sociale, culturelle et politique de la femme en milieu urbain et rural figure parmi les principales priorités de notre plateforme pour le changement. Ainsi, le code électoral sera révisé pour introduire le principe de parité pour tous les scrutins de liste (législatives et communales), à appliquer de façon progressive passant de 33% à 50% tout en veillant à ce que les candidates femmes soient inscrites en position d’être élues pour les scrutins proportionnels. En outre, le principe de l’équité genre sera appliqué progressivement et pro activement à toutes les nominations aux postes de Directeurs Généraux et de personnel diplomatique.
    En application de la formule des Centres Opérationnels du Minimum Vital Social, chaque village sera doté en moulins à grain, motopompes et petit matériel de maraichage. Les micro réalisations et petites entreprises de femmes seront fortement promues. L’entrepreneuriat féminin, y compris dans le commerce, l’agrobusiness, la petite et moyenne entreprise/industrie pour la transformation des produits locaux pour le marché intérieur et extérieur, le BTP et la couture/coiffure fera l’objet d’un appui décisif.
    Des mesures concrètes seront appliquées pour améliorer le taux de scolarisation, de rétention et de réussite scolaires pour la jeune fille jusqu’au niveau de l’université. La gratuité des frais médicaux à l’accouchement et dans les premiers mois post-natals sera assurée, de même que la disponibilité de maternités, de sagefemmes, de lits et de services de planning familial et de puériculture seront effectives.

    Engagement no 8 : Défense et promotion des droits et des intérêts de la diaspora malienne
    L’outil diplomatique et consulaire sera renforcé et redynamisé pour assurer la promotion et la défense des droits et des intérêts de la diaspora malienne dans les pays d’accueil. Dans le même temps, l’Etat prendra toutes les mesures requises pour faciliter, accompagner et sécuriser les investissements économiques, immobiliers, sociaux et culturels de la diaspora, ainsi que la réinsertion harmonieuse des émigrés et réfugiés au pays natal.
    Les transferts financiers de la diaspora à destination du Mali seront sécurisés et les banques seront encouragées à faire baisser les frais de transfert.
    La représentation de nos compatriotes de l’Etranger à l’Assemblée Nationale sera effective.

    Engagement no 9: Renforcement des capacités de la défense nationale et de sécurité des personnes et des biens
    La chute des régions du Nord a mis à nu l’état de sous-équipement de nos Forces Armées et de Sécurité, des défaillances dans l’encadrement officier et dans les conditions d’encasernement de ravitaillement des troupes ainsi que des lacunes graves dans notre système de défense et de sécurité, y compris dans ses aspects militaires et non militaires.
    Avec une loi de programmation militaire pluriannuelle glissante, le Mali sera doté d’un véritable outil de défense à travers des Forces Armées et de Sécurité reconstruites, fortes, professionnelles et acquises à la République et à la démocratie, dotées de tout l’arsenal requis, très bien motivées et encadrées, capables d’assurer à tout moment et en tout lieu la défense de l’intégrité territoriale contre toutes menaces et agressions d’origine interne et/ou externe, d’éradiquer le terrorisme, le narco trafic et la prise d’otages et de tenir leur rang dans le cadre de la coopération régionale et internationale contre le grand banditisme et la criminalité transfrontalière. Des manœuvres militaires régulières seront organisées, y compris dans le cadre de la coopération régionale et internationale. Un système d’alerte précoce et d’intervention rapide et efficace sera mis en place. Le Mali ne sera plus jamais un sanctuaire pour groupes armés étrangers et leurs complices locaux.
    Les normes strictement professionnelles et réglementaires de recrutement, de formation et de promotion seront rigoureusement appliquées et des mesures concrètes seront prises, tandis que le macro- céphalisme des Forces Armées et de Sécurité sera corrigé. La corruption dans les corps sera sévèrement sanctionnée, de même que l’indiscipline et l’abus des biens et matériels de l’Armée.
    Un programme de délocalisation et de rénovation/renforcement des casernes militaires et paramilitaires hors des centres d’habitation civile sera judicieusement conçu et mis en œuvre, tandis que les conditions de vie des familles du personnel militaire seront fortement améliorées. Le sort des ayant-droits des militaires et autres citoyens en uniforme morts ou handicapés sur le champ de l’honneur sera amélioré de manière significative. En particulier, les enfants survivant seront traités en pupilles de la Nation jusqu’au niveau du lycée.
    Une reforme en profondeur des services spéciaux sera mise en chantier afin d’en renforcer l’efficacité dans leur mission de sécurisation de l’Etat, du territoire et des populations dans le respect des normes de l’Etat de droit. Leur capacité de collecte du renseignement, d’analyse de l’information et d’anticipation prospective des risques, menaces et opportunité pour la sécurité intérieure et extérieure du pays sera durablement renforcée.
    Une nouvelle architecture de gouvernance militaire et sécuritaire sera mise en place, y compris la création d’un Conseil National de Sécurité.

    Engagement no 10 : Création d’emplois et génération de revenus décents
    Le chômage, y compris celui des jeunes diplômés, est une véritable bombe à retardement et une déperdition économique préjudiciable au progrès social. Chaque année, 300.000 nouveaux jeunes demandeurs d’emplois, souvent sans aucune qualification professionnelle, se présentent sur le marché du travail. Il faudrait donc créer au minimum 1.500.000 emplois nouveaux pour satisfaire cette demande annuelle supplémentaire pendant le quinquennat présidentiel, sans compter ce qu’il faudrait pour résorber le stock initial. Le sous-emploi et le chômage déguisé viennent noircir davantage le tableau. Manifestement, une telle pression dépasse de loin les capacités d’absorption à court et moyen terme de l’économie malienne.
    Il y aura donc lieu d’imaginer et de mettre en place des politiques et des programmes volontaristes et imaginatifs pour désamorcer cette bombe sociale et politique et réduire la perte économique sèche qu’elle représente pour le Mali. A titre d’illustration, l’Etat encouragera la création de centres d’outsourcing et de formation/perfectionnement de jeunes diplômés à l’informatique. De même, toute entreprise étrangère sera tenue de présenter et de mettre en œuvre un programme crédible d’embauche et de facilités de stage pour jeunes diplômés.
    L’Etat créera un Corps de Chevaliers du Développement Solidaire (CCDS) impliquant les jeunes diplômés dans des travaux d’intérêt public à haute intensité professionnelle dans les villes et à la campagne sur base d’une compensation financière ou en nature raisonnable.
    Les microréalisations et les micros, petites et moyennes entreprises pour femmes et jeunes, y compris la frange illettrée ou semi lettrée dans les villes comme dans les campagnes, seront fortement soutenues.
    Un vaste programme de rénovation/construction de bâtiments administratifs, y compris les résidences, dans les régions, les cercles et les sous-préfectures sera lancé, les marchés y afférents étant réservés aux entreprises locales de construction, avec une prime à celles embauchant des femmes et des jeunes.

  3. A deux jours su scrutin …voila ci dessous la photo de la semaine ….pour rappeler aux un et aux autres que …

    VOTER POUR DES CONS IRRESPONSABLES ET SANS LA MOINDRE INTEGRITE … A DE LOURDES CONSÉQUENCES ….

    http://m.flickr.com/#/photos/79313524@N06/9357092156/

    Ça ce n’est qu’une petite facette des conséquences … une toute petite … VOUS LES AVEZ DEJA VU À L’ÉPREUVE … VOUS LES CONNAISSEZ TRÈS BIEN … LES NULS DU GENRE DIONKISS…

    BIEN QU’ILS SE CHAMAILLE DE TEMPS À POUR LEUR APPÉTIT PERSONNEL … C’EST EXACTEMENT LA MEME BANDE …

    Le MALI est victime de l’irresponsabilité populaire … SI LE PEUPLE N’EST PAS FATIGUÉ DE LA MALÉDICTION…IL PEUT VOTER POUR SA CONTINUITÉ … C’EST COMME CA QUE LA DÉMOCRATIE MARCHE …

    Moussa Ag,….VOTEZ POUR LES FUTURES GÉNÉRATIONS AU LIEU DE VOS VENTRES…BON WEEK-END À TOUS …

  4. il faut obligatoirement un face à face.on a pas besoin d’un président carrent comme mr conakry.

  5. M. TOURE est ce que vous ne vous trompé pas par hasard, car ce ne sont pas des promesses de campagne qui vont faire croire le peuple malien à un candidat, ce sont les actes de ces candidats que les maliens voient. de l’uemoa au mali, votre candidat n’a rien apporter de concret au peuple malien, c’est pourquoi les maliens, ont du mal à croire votre candidat et à sa crédibilité.

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