Billet : Insurrection citoyenne !

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La rentrée politique du candidat IBK continue décidément à faire du tort à la rentrée scolaire. Nos chérubins, après les encombrants cahiers estampillés, ont été de nouveau mis à contribution, un jour de classe, pour faire foule et jalonner le passage du président de la République, en visite à Kayes les 16 et 17 octobre derniers.

Apparemment leurs pères, mères, tantes, frères et sœurs ont fait l’école buissonnière de l’accueil déçus à la fois par les maigres retombées du mandat et sans doute plus par le manque d’égard d’un président qui a mis plus de quatre ans pour visiter.

Peut-être faut-il voir dans cette bouderie une forme d’insurrection citoyenne contre l’ingratitude des élus.

Et mieux encore, contre ce mépris et cette condescendance consistant à penser que quelques nouvelles promesses et billets de banque suffiront à ravaler les frustrations. L’électeur n’est pas ou ne devrait pas être comme de la viande qu’on achète au marché.

Les esprits avisés, qui s’inquiétaient de cette propension du pouvoir à prendre le chemin de l’aéroport de Sénou plutôt que les sentiers poussiéreux de nos campagnes, ont été renvoyés à leur Hassidiya.

Le Chef de l’Etat ne nous demandait qu’à le croire sur parole : il ne voyageait que pour dire le Mali ! Sauf que désormais, il sera obligé de montrer à nos compatriotes des villes et des campagnes le gain ou le fruit des dizaines de milliers de kilomètres parcourus en leur nom. Si ça se trouve, nous nous faisons un sang d’encre pour bien peu. Le président IBK doit déjà connaitre l’issue de 2018. Son marabout et en même temps Maitre d’école doit le lui avoir communiquée. Le jour de la rentrée scolaire, c’était mignon de l’entendre révéler la prophétie de l’instituteur Sory Diakité sur le destin très élevé qui est le sein.

Le hic, c’est que Imam Dicko et Chérif Madani finiront par ne plus servir à rien, avec la perte du monopole de « diseurs de bonnes aventures ».

Sans être un devin, on peut affirmer que des élèves à qui on supprime des cours pour accueillir le chef de l’Etat risquent, eux, de passer à côté de leur destin présidentiel, à la différence de l’illustre hôte de Kayes.

Tiéfing    

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3 COMMENTAIRES

  1. Une preuve supplĂ©mentaire de son impopularitĂ© croissante. Ce ne sont pas les Ă©lèves qui iront voter. Ceux qui dĂ©tiennent les cartes d’Ă©lecteurs ont fait la grève de l’accueil, pour mieux faire comprendre aux thurifĂ©raires de l’incapable PrĂ©sident leur mĂ©contentement, mais aussi, de ce que cela prĂ©sage. Ils ne voteront plus IBK. Ils ne voteront plus l’immobilisme, les surfacturations, les dĂ©tournements spectaculaires, le vol, le laxisme, l’insouciance et la corruption que IBK a instaurĂ©s en mode de gouvernance. Cette fois ça y est, c’est la rupture avec la mafia de SĂ©bĂ©ninkoro et celle de Tomi Michel. Le rĂ©gime IBK a Ă©tĂ© le plus catastrophique de toute l’histoire rĂ©cente de notre pays pour les populations et leur armĂ©e. IBK est allĂ© Ă  Alger pour sceller l’avenir du Mali au profit des rebelles et des djihadistes. Ras Bath fait un travail extraordinaire auprès des plus dĂ©munis et de ceux qui ne comprennent rien Ă  la chose politique. Grâce Ă  lui, les gens ne se comporteront plus en moutons de Panurge en votant pour un teet-short ou un billet de banque. Avec IBK, le Mali est tombĂ© bien plus bas que terre. Puisse Dieu donner au Mali un PrĂ©sident selon son cĹ“ur, mais, si c’est encore IBK, ce serait alors l’Ă©vidence du courroux de Divin contre le Mali. IBK ne mĂ©rite mĂŞme pas d’ĂŞtre Ă©lu Ă  la tĂŞte d’une commune dans ce pays, tellement il est immature pour gouverner malgrĂ© son âge. Les Maliens, en votant IBK il y’ a quatre ans, ne savaient pas qu’ils mettaient le pays entre des mains inexpertes, ils croyaient que les nombreux postes qu’il a occupĂ© par le passĂ© l’avaient forgĂ©, que nĂ©ni, il n’a appris a voler et Ă  surfacturer. Les populations devraient refuser que leurs enfants soient utilisĂ©s pour dĂ©corer
    les parcours de la campagne de celui-lĂ  mĂŞme qui a tuĂ© l’espoir chez leurs parents. Celui-lĂ  qui a Ă©levĂ© sa famille et ses proches au dessus des autres couches de la population en leur permettant de voler, de surfacturer et de corrompre impunĂ©ment. C’est pour cet homme que l’on fait sortir les enfants pour faire le jalonnement en l’absence de la population qui boycotte l’homme par qui la pauvretĂ© et la misère se sont aggravĂ©es. Ils ne veulent plus le voir, mĂŞme en photo.

    • Il faut surtout se mĂ©fier du Figaro, journal s’en va t’en guerre avec les amĂ©ricains, qui sème le vent et le dĂ©sordre (Comme ils sont en train de faire en ce moment !), des poussent Ă  la guerre, tout ça pour vendre leurs avions de guerre !

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