Dimanche 30 juillet, la quiétude des populations de Faladié a été perturbée par une curieuse opération des forces d’intervention rapide de la Gendarmerie, en riposte à une attaque terroriste simulée.
A grands renforts de publicité, le ministère de la Sécurité appelait les pauvres citoyens à ne pas paniquer devant les coups de feu. Bizarre, dans une capitale où quelques pétards avaient mis en fuite une partie de l’establishment, une semaine plutôt.
Mais à y regarder de près, les pauvres gendarmes, à leur corps défendant, avaient été engagés dans une campagne de communication pour adoucir l’électrochoc de l’affront fait à la République par la CMA à Ménaka.
A peine les pandores avaient fini de tirer leurs dernières balles à blanc qu’une autre curieuse découverte de munitions d’armes était annoncée non loin du domicile d’une haute personnalité.
Entre l’amateurisme et le ridicule, le présumé auteur de cet acte choisira son mot.
Mais c’est le président de la République qui nous sort le grand jeu en relançant ses concertations avec les « sensibilités nationales ».
L’honneur est revenu à l’alliance pour le Mali (APM) d’aller tailler une bavette avec le chef de l’Etat. Koulouba ajoute, précision utile, que l’initiative prolonge les rencontres du même genre, il y a un peu plus d’un mois et qui avaient été provoquées par le succès de la grande marche de la plateforme, le 17 juin dernier contre le projet de révision constitutionnelle. On connait la suite.
L’escalade verbale était allée de plus belle, là où on attendait un début de décrispation !
Une technique aussi vieille que le monde : Occuper les esprits par autre chose en temps de crise, tout en accréditant l’idée de grandes manœuvres par des solutions fortes. Sauf que l’état du pays est si sérieux qu’il faut des initiatives qui le sont encore plus.
Faute de quoi, il faut vite trouver le dérivatif au prochain problème. Jusqu’à épuiser l’imagination !
Tièfing
