Billet de Roche : Maliens! Et si nous enlevions nos bérets

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Je commence par présenter mes excuses à toutes celles et à tous ceux qui se sentiront quelque peu vexés par ma divagation. Comprenez que je suis daltonien raison pour laquelle je ne sais pas faire la différence entre certaines couleurs. Dans ma naïveté enfantine, je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi n’avoir pas, à l’époque, postulé pour l’armée au lieu de l’enseignement. Je pensais, il me faut l’avouer, aux galons à acquérir, galons supposés me propulser sous les arcanes du pouvoir politico-administrative que je considérais comme le sommum de la réussite sociale.

Au gré de mon destin, je me trouve enseignant (je ne le regrette pas) et non capitaine ou colonel. Prétentieux que je suis, je m’en vais vous dire le vrai sens de l’emploi du possessif lorsqu’il s’agit de nos hommes en uniforme. Nous, les civiles comme les “ inciviles “, nous ne nous départissons jamais de l’utilisation de ce possessif. Nous disons toujours : “ mon “ sergent, ” mon ” lieutenant, “mon” capitaine, “mon” colonel et ” mon “ général. Je crois comprendre que l’emploi de ce possessif signifie pour celui qui le dit, qu’il est conscient du fait que vous vous êtes engagés au risque de votre vie à défendre la mère patrie et ce partant la nôtre puisque nous y  vivons.

Comprenons donc le témoignage du profond respect que nous vous signifions au regard de votre rang ou grade (je ne sais pas lequel dire). Finissez cette  broutille de querelle.Doit-on aller à l’école pour comprendre qu’un frère ou une sœur en uniforme est et demeure avant tout un frère et une sœur ? Dans cette querelle, ” le jeu n’en vaut pas la chandelle. “ De grâce, je n’ai pas et n’aurai jamais envie de dire : “son” sergent, “son” lieutenant, ” son “ capitaine, “son” colonel et “son ” général. Si vous perseverez, je vais vous renvoyer à vos occupations comme on a coutume de le dire lors de la prestation de serment du Président de la Republique. A la une du quotidien L’Indépendant du 18 Février, j’ai particulièrement apprécié la belle photo de la une qui’est une symbolique très forte. A  regarder de près la photo de famille des bérets rouges reçus par le Premier Ministre, un seul portait le béret rouge comme pour prouver une fois de plus que le Mali est UN et INDIVISIBLE. Pourquoi les Maliens vont-ils se diviser s’ils veulent leur pays un et indivisible ? Avec l’humiliation endurée par notre pays, ayons honte d’avoir honte de ne pas nous entendre.Depuis quand oublie-t-on que dans nos familles respectives qu’il ne se pose pas de problème qui ne trouve sa solution. La plaie germera-t-elle sur la gangrène ? Tout celui qui trouvera la solution  à cet épineux problème aura le mérite d’avoir enlevé une épine de “la colonne vertébrale”du peuple malien. A-t-on si vite oublié que le dicton nous enseigne que les oiseaux du même plumage s’assemblent sous le même ramage ?

Le dicton “made in Mali” nous enseigne ceci : les oiseaux du même ramage se doivent de s’assembler sous le même plumage. Il faut s’en convaincre, le Mali est comme le phénix, il renaît toujours de ses cendres. S’il pouvait nous arriver de revisiter régulièrement l’hymne national, alors, alors seulement, nous comprendrons ce qu’est réellement notre pays et nous demander quotidiennement si nous le méritons.

Chers compatriotes, l’aurore de l’espoir est devant nos portes, nos cœurs doivent battre à l’unisson.

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1 commentaire

  1. Vous savez, il faut éviter de servir un individu, mais rester digne de soi.Quand on se dit ques hommes naissent et meurent de la mçeme façon. Chez nous le linceuil quelque soit sa valeur est toujours de couleur blanche. Comment un groupuscule d’hommes assermentés peuvent s’accommonder à un homme/groupe de Partis politiques qui ont mis à genoux ce pays? Pourquoi les hommes dits politiques ne font pas leur autocritique? de toutes les façons, on est toujours rattrapé par son passé. Maintenant aux bérets dit rouges de refuser de rallier leur lieu d’affectation. Force doit rester à la 😆 loi.

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