Des députés « achetés » à coup de millions F CFA pour voter en faveur de tel ou tel, des électeurs « achetés » à quelques billets de banque pour mettre leur bulletin dans l’urne en faveur de X ou Y, des jeunes loups politiques, qui rêvent de diriger le pays en comptant sur leurs comptes en banques, des journalistes soutenant ou combattant telle personnalité en fonction du degré de sa générosité, des acteurs de la société civile muets comme une carpe parce soutenus financièrement par tel ou tel pôle de décideurs …. Désolant spectacle. C’est celui de nos démocraties…tropicales ! Chirac n’avait-il pas eu raison de dire que l’Afrique n’est pas mure pour la démocratie ? Trump doit-il retirer son injure « pays de merde » à nous lancée ?
Nos secteurs sociaux de base, école, santé, eau, électricité, habitat, environnement, assainissement, mobilité, etc sont tous à plaindre et nos décideurs n’ont d’yeux que pour le pouvoir, la recherche effrénée d’intérêts égoïstes, bien souvent trop éphémères. « Vanité des vanité… », dénonce le sage.
La démocratie sous nos tropiques est quasiment à terre, vidée de sa substance avec des élections-nominations. Avec des décisions ou des choix de la majorité qui sont flagramment remis en cause par la puissance sonnante et trébuchante d’une sphère politique.
Si au Togo, le pouvoir peut débloquer des milliards de nos francs pour « acheter » une reconnaissance internationale, plutôt entachée de triches et de fraudes, idem pour le Gabon et d’autres pays, au Mali, des velléités de patrimonialisation du pouvoir s’exhaleraient. Pour 2023 ? Certainement. Et ceci, à partir du contrôle du pouvoir parlementaire ? Peut-être, mais sur la tombe de la démocratie ou sur ses…pointillés. Abréhima GNISSAMA