Billet  : De la parole de vie à la mort rnAprès le deuil, les sanctions ?

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Une  quarantaine de mort ! Plus de 70 blessés et certainement des dégâts matériels considérables. Et personne pour assumer les responsabilités. Pour moins que cela, sous d’autres cieux, les premiers responsables rendraient le tablier. Ou se feront proprement virer, et surtout pas à leur demande. C’est pourquoi après les larmes, au-delà des condoléances et tout en portant le deuil, il est temps de demander des comptes à qui de droit. Et ne point accuser la fatalité. Que certains s’assument courageusement avant la justice immanente ou celle de l’au-delà.

Assurément, des têtes doivent tomber. Pour l’exemple, pour l’avenir et pour la sécurité de personnes qui veulent juste bénéficier d’une parole de vie. Les victimes de ce Maouloud tragique n’ont eu pour seul tort que de vouloir écouter une parole de vie, une parole qui leur aurait apporté un peu de réconfort dans la grisaille générale. Une parole de vie accompagnée de bénédictions dans leur fervente quête spirituelle. Des personnes comme d’autres attirées par le charisme transfrontalier d’un grand homme de Dieu, un serviteur du Prophète(PSL). Et voilà que cherchant une lueur d’espoir pour mieux gérer un présent difficile et un avenir incertain, ces victimes prenaient rendez-vous pour un drame évitable. Un drame évitable à plusieurs niveaux. Surtout que des précédents fâcheux comme la soirée d’Orange Mali du 22 Septembre et surtout celui de Tombouctou auraient pu guider les mesures sécuritaires des uns et des autres. D’abord et surtout par le déploiement d’un important dispositif de maintien d’ordre, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Etait-ce mission impossible pour les responsables de l’Ançardine ou des autorités municipales ? Probablement ! Cependant ne pouvaient-elles pas se donner les moyens en s’appuyant sur les autres échelons supérieurs ? A quel degré alors les plus hautes autorités en charge de la sécurité étaient-elles impliquées ? Etait-ce difficile de déployer des écrans géants autour du stade ? C’est à la justice de se saisir du dossier pour clarifier tous les contours de ce drame qui n’a rien à voir avec une quelconque fatalité.  Dramatique bousculade et l’horreur dans toute sa laideur ! Non ! La religion se saurait se rabattre sur la fatalité pour justifier nos incuries et nos négligences coupables. La religion du 21 siècle ne saurait être cet opium du peuple !

Après le deuil, les sanctions ! Pour l’exemple et pour l’avenir ! Car si nos autorités ne prennent pas toutes leurs responsabilités, c’est notre Haîdara national qui va en pâtir, et la foi musulmane avec. Comment ? Haîdara est désormais un phénomène, un grand homme de Dieu dont la réputation s’étend bien au-delà des nos petites frontières géographiques. Si nos autorités ne s’impliquent pas par des sanctions exemplaires et vigoureuses, des responsables d’autres pays ne rateront peut-être pas cette occasion dramatique pour donner un coup d’arrêt  à la croisade d’un homme qui suscite des sentiments divers tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ces responsables étrangers, cherchant un prétexte, se draperaient alors allègrement dans le manteau sécuritaire et personne ne pourrait trouver à en redire. Voilà pourquoi des sanctions s’imposent.

L’impunité aura fait suffisamment de victimes dans ce pays. Par laxisme, par fatalisme et par négligence coupable. Là, si ça dure, ça ne peut pas continuer et si ça continue, ça ne peut pas durer.
rn                   JEANNOT LOISEAUD
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