Quel lien existe-t-il entre le fils de Kankou et celui de Toumani ? Une histoire en lingot d’or ! Kankou Moussa est le fils prodigue, dilapidant des tonnes d’or et Amadou Toumani, le fils prodige, soucieux du patrimoine national.
rnLa fameuse médaille trône au Musée national, désormais pour l’histoire. Un geste hautement symbolique qui en rappelle un autre tout aussi historique. Fin de la polémique ? En tout cas, le geste présidentiel marque probablement l’épilogue d’une affaire qui aura déchainé les passions, suscitant convoitises et suspicions, divisé des états-majors politiques et réveillé de vieux démons. Les clameurs se sont donc tues, les folles rumeurs se sont calmées et les murmures, de plus en plus indistinctes, se sont éloignées dans les premiers souffles de l’harmattan. Il fallait toute la diplomatie, le sens de la nation, le discernement très religieux et le savoir-faire du commando-parachutiste de président en boubou de politicien pour réussir à contenir les vagues tumultueuses de courants contraires. Chapeau au Touré Mandémori !
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rnCe geste qui fait entrer dans l’histoire un cadeau si controversé en rappelle, disons-nous, un autre. Une autre histoire d’or ! Si le fils de Toumani a préféré maintenir cet or au pays, un empereur peu inspiré nous joua un vilain tour. Kankou Moussa, ‘’cet empereur de prestige’’ du Mali à son apogée, n’a point hésité à organiser un voyage historique à la Mecque, emportant avec lui d’énormes quantités d’or, l’or du Mandé, l’or de son empire, l’or de la sueur et du sang de ses sujets. Des tonnes d’or qui auraient pu servir la postérité. Ce pèlerinage historique contribua pourtant par son faste à vider les caves impériales. Et à provoquer depuis le Caire, la première crise économique mondiale, un fait peu souligné par les historiens. Plus inspiré que le Mandé mansa, fils de Kankou, le Touré Mandémori fils de Toumani vient lui, de montrer encore la voie à suivre.
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rnPoint n’est besoin de paradis fiscaux pour mettre au frais des sous qui pourraient servir utilement le pays et ses fils. Tous ceux qui dilapident les sous de la nation et puisent largement dans les caisses des deniers publics doivent apprécier ce geste à sa juste valeur et s’en inspirer, un joli pied de nez à l’évasion fiscale. Les sous, surtout en lingot d’or sont patrimoine national et doivent donc rester au pays, investis au pays et le servir. Nos banques, malgré leurs abondantes liquidités, ont d’ailleurs et encore suffisamment de coffres-forts et autant de discrétion restent des structures de dépôts et non d’investissements. Ceux-là qui s’adonnent à d’autres pratiques contraires auront des comptes à rendre. Tôt ou tard ! Dans tous les cas, si ça dure, ça ne peut pas continuer et si ça continue, ça ne peut pas durer.
rnJEANNOT
rnLOISEAUD
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