Voici les dix événements marquants concernant l’Afrique en 2012 sélectionnés par Xinhua :
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1. Renforcement de la coopération entre la Chine et l’Afrique
Le 28 janvier, le nouveau centre de conférence de l’Union africaine (UA), bâti grâce à l’aide de la Chine, a été inauguré à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Du point de vue architectural, le nouveau siège de l’UA représente deux bras enlaçant un objet précieux. Ce geste symbolise d’une part les liens d’amitié entre l’Afrique et la Chine et représente d’autre part la solidarité africaine à travers le continent, a expliqué M. Jean Ping, Président de la Commission de l’Union africaine, à la cérémonie d’inauguration.
La participation de Jia Qinglin, président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (la CCPPC, l’organe consultatif suprême en Chine) au 18e Sommet de l’UA et sa visite en Ethiopie du 27 au 29 janvier montre une fois de plus que la Chine prête une attention particulière à ses relations d’amitié et de coopération avec l’UA et les pays africains.
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2. Coup d’Etat au Mali
Le 21 mars, des militaires mécontents de leurs conditions de vie ont mené une mutinerie pour lancer une attaque contre la présidence et des troupes loyales au président Amadou Toumani Touré, qui a finalement cédé son pouvoir. Un comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDR) a été instauré ensuite sous la direction d’Amadou Haya Sanogo, chef des mutins.
Grâce aux bons offices de la CEDEAO, la junte a transféré le pouvoir aux civils. Dioncounda Traoré a été investi président intérimaire et Cheick Modibo Diarra a été nommé Premier ministre de transition.
Profitant de la situation politique du pays, trois groupes islamistes, à savoir Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), ont réussi à contrôler le nord du Mali. Le 11 novembre, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la CEDEAO ont décidé d’envoyer au Mali une force militaire internationale de 3.300 soldats pour un an, afin d’aider les forces gouvernementales maliennes à reconquérir le nord.
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3. Conflit armé entre le Soudan et le Soudan du Sud
Le 17 avril, le président soudanais Omar al- Béchir a déclaré la guerre au Soudan du Sud, suite à leur conflit autour du contrôle de la région de Heglig riche en ressources pétrolières, conflit qui aurait coûté la vie à plus de mille personnes chez les deux parties.
En septembre, les deux parties ont conclu un accord qui prévoit le retrait des troupes postées à la frontière et la reprise de l’acheminement du pétrole du Soudan du Sud via les oléoducs soudanais.
Cependant, les négociations visant à mettre fin aux violences à la frontière entre les pays sont de nouveau entrées dans l’impasse.
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4. Moubarak condamné à la prison à perpétuité
Le 2 juin 2012, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak a été condamné en première instance à la prison à perpétuité, pour le meurtre de manifestants lors de la révolution égyptienne.
Le 20 juin, des sources proches des services de sécurité égyptiens ont déclaré Hosni Moubarak sans connaissance et sous respiration artificielle à la suite d’une attaque cérébrale.
Le 30 juin, Mohamed Morsi, président du Parti de la liberté et de la justice, une formation politique des Frères musulmans, a été investi 5e président de l’Egypte, devenant le premier président après la chute du régime de Moubarak.
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5. Mort de l’ambassadeur américain en Libye
Le 11 septembre, l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, âgé de 52 ans, est mort à la suite d’un attaque à la roquette et aux armes automatiques contre le consulat américain à Benghazi, dans l’est de la Libye.
Cette attaque a été lancée par des centaines d’hommes armés protestant contre un film offensant l’islam, film produit par un Américain qui a suscité une vague de protestation dans les pays islamiques.
Stevens serait mort dans l’incendie causé par l’attaque. Il aurait inhalé de la fumée. Trois autres membres du corps diplomatique américain ont également trouvé la mort dans cette même soirée, anniversaire des attentats d’Al-Qaïda aux Etats-Unis en 2001.
6. L’économie africaine au bord du démarrage
Le 4 octobre, la Banque mondiale a rendu publique la nouvelle édition d’Africa’s Pulse, une analyse semestrielle réalisée par l’institution financière mondiale sur les perspectives économiques de l’Afrique.
D’après le rapport, sur les 48 pays subsahariens, 22 sont officiellement classés dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire et dix autres atteindront cette catégorie d’ici 2025 si les tendances de croissance se poursuivent.
Mis à part l’Afrique du Sud, l’économie la plus importante du continent, la croissance annuelle en Afrique subsaharienne devrait augmenter pour atteindre 6% cette année en dépit du ralentissement économique mondial. Les exportations africaines ont également connu une importante reprise au premier trimestre de 2012, avec une croissance d’une année à l’autre de 32%, comparativement à une décroissance de 11% au premier trimestre de 2011.
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7. Crise sécuritaire dans l’est de la RDC
Depuis avril, le gouvernement de la RDC est en conflit armé avec la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu. Ces affrontements ont provoqué une recrudescence de l’insécurité dans l’est de la RDC et une instabilité sécuritaire causant le déplacement de plus de 475.000 personnes et en forçant plus de 75.000 autres à fuir au Rwanda et en Ouganda.
Le gouvernement rd-congolais ainsi que des experts des Nations Unies ont accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Les chefs d’Etat des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL) ont pris l’initiative de se réunir pour aider toutes les parties impliquées à trouver une solution afin d’y rétablir la paix.
Les négociations, qui se déroulent dans la capitale ougandaise Kampala, ont commencé le 9 décembre et auraient dû s’achever le 18 décembre, mais ont été prolongées jusqu’à la fin de l’année.
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8. Fin de la transition politique en Somalie
Le 10 septembre, l’universitaire Hassan Sheikh Mohamoud a été élu par le parlement nouveau président du pays avec 190 voix. Le président sortant, Sharif Cheikh Ahmed, qui s’est qualifié pour le tour final avec une avance au premier tour, est sorti deuxième avec 79 voix lors du second tour.
Cette élection marque la fin d’une longue période de transition de huit ans et inaugure une nouvelle ère pour ce pays de la Corne de l’Afrique, ravagé par des années de guerre civile.
Le 16 septembre, M. Mohamoud, universitaire devenu personnalité politique, a été officiellement investi. Prenant la parole au cours de la cérémonie, il a indiqué que l’amélioration de la sécurité, la reconstruction de l’économie du pays et le lancement des négociations avec le Somaliland faisaient partie de ses priorités.
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9. Premier déplacement du nouveau président français en Afrique
Le nouveau président français, François Hollande, qui est entré en fonction en mai, a effectué du 12 au 14 octobre son premier déplacement en Afrique, visitant le Sénégal et la République démocratique du Congo et participant au sommet de la Francophonie à Kinshasa.
A la veille de son départ pour l’Afrique, il a donné une interview collective à RFI, TV5Monde et France 24, évoquant les “fautes” de la France envers l’Afrique lors de la colonisation.
“Nous avons à la fois une reconnaissance par rapport à l’Afrique, à ce qu’elle nous a apporté, et aussi des fautes qui doivent être rappelées: ce qu’a été la colonisation et avant, ce qu’a été la traite négrière”, a déclaré François Hollande.
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10. Rébellion en Centrafrique
Depuis le 10 décembre, la coalition rebelle Seleka a pris les armes contre le gouvernement. Les rebelles se sont rapidement emparés de villes stratégiques comme Bria, Bambari, Kaga Bandoro et Sibut, et avancent vers Bangui, la capitale.
Actuellement, les forces du gouvernement se sont repliés à Damara, dernier verrou stratégique à 75 km au nord de Bangui.
Le 29 décembre, le président centrafricain François Bozizé a décrété un couvre-feu du 19h00 à 05h00 locales sur l’ensemble du territoire.
BEIJING, 30 décembre (Xinhua)
merci
Entretien politique 2012 entre africains
L’année 2011 s’était dissimulée dans les quintes de toux d’un petit enfant d’Abobo à Abidjan.
L’année 2012 qui s’annonçait à l’horizon de la pointe des Almaldies à Dakar, pouvait-elle être celle de plus de joie pour les petits talibés de Djenné ou de Tombouctou au Mali?
Alors quelques jeunes africains se rencontrent en début 2012 quelque part pour discuter politique.
Suivez plutôt.
Le malien: Eh Gorgui qu’est-ce que vous faites chez vous avec toutes ces manifestations violentes contre le président Wade?
Après tout quand les lions de la Teranga se font battre à la CAN 2012 par la Zambie, cela n’est pas le faute de Wade.
Le Sénégalais: Il tente une dévolution monarchique inacceptable du pouvoir dans notre Sénégal démocratique depuis toujours avec son fiston super ministre.
L’ivoirien: Gorgui sur ce point vous avez raison, parce que le pouvoir est une drogue en Afrique, cela faisait cinq ans que Laurent Gbagbo nous roulait dans la farine sans jamais organiser d’élections présidentielles à l’issue de son premier mandat.
Le Sénégalais: Justement en parlant de mandat présidentiel, Wade n’a constitutionnellement même pas le droit de se représenter aux élections présidentielles de 2012, mais il s’entête contre vents et marées pour modifier encore notre constitution.
Le malien: Nous on a pas ce problème de tripatouillage de la constitution, mais ATT tient fermement à une réforme constitutionnelle par référendum qui nous inquiète quand même.
Bon comme il ne se représente pas en 2012, parce que la constitution ne le permet pas, notre problème, c’est sa gestion laxiste et le clientélisme de son régime avec son lot de corruptions et de largesses coupables avec les rebelles du nord qui nous humilient chaque jour.
Le congolais de Brazza: Ah le malien, comme t’as la chance de choisir le 29/04/2012 un nouveau président, ce que Sassou N’guessou, ne nous donnera jamais aussi facilement, tâche de choisir c’est fois-ci quelqu’un de meilleur qu’ATT et que la corruption et problèmes du nord soit cette fois-ci résolus pour de bon.
L’ivoirien: T’as raison mon frère congolais, la chance de choisir n’est pas donner à tout le monde.
Quand on nous a donné cela à Abidjan, on est sorti massivement pour élire Alassane Dramane Ouatara.
Mais Yao Dré, le président de la cour constitutionnelle, nommé par Gbagbo, a déclaré ce dernier élu, ça été le début d’une crise post-électorale très meurtrière.
Dieu merci l’Onu et la communauté internationale nous ont aidés à installé ADO.
Ça été un moment très dure pour le pays.
Le sénégalais: en tout cas nous au Sénégal, on ne troquera notre démocratie contre rien au monde, même si Wade fait du forcing et que les sages de la cour constitutionnelle valident sa candidature, nous sortiront massivement comme les ivoiriens pour élire un autre président différent de Wade, parce que lui et sa famille, gèrent tout au Sénégal, alors que la vie devient de plus en plus difficile, alors la jeunesse “Ya n’en marre”.
Le malien: Non nous on attend pas les élections du 29/04/2012 et on ne fait plus confiance à la démocratie, de toute façon toute la classe politique est pourrie, il n’y a pas de fichier électoral fiable et la guerre qui a éclaté au nord par le laxiste d’ATT a fait déplacé plus de 200000 maliens.
Alors on ne vote pas, on ne veut même plus de démocratie parce qu’il ya eu un massacre de nos soldats à Aguelhoc.
L’ivoirien: T’es sérieux là vieux père ou tu veux faire palabre pour rien?
Toi t’es un véritable “Malo monna”!
Quand vous étiez en dictature sous le votre général Moussa Traoré là, il n’y avait qu’un seul pont à Bamako et à chaque 10 mètres ça faisait “Godjo Godjo Godjo”, maintenant vous avez même troisième pont avant Abidjan, des milliers de nouveaux kilomètres de routes bitumées, des aménagements de terres agricoles un peu partout, des logements sociaux, des chantiers et des projets ouverts partout grace à la confiance des investisseurs et des partenaires financiers et avec millelium challenge votre Aéroport Bamako Sénou, en chantier, risque même de dépasser de loin Port Bouet.
Le Sénégalais: En tout cas mon frère malien, quand je suis parti à Bamako en février 2011, pour l’Afro basket féminin, 10 ans après la fin de la CAN 2002, j’ai eu du mal a reconnaître Bamako, tellement que votre capitale s’est modernisée entre temps.
Vous n’avez même pas de délestages, alors que nous à Dakar, on n’en peut plus avec les incessantes coupures du courant électrique malgré le plan “Takal” de Karim Wade qui engloutit milliards après milliards.
Il vous faut juste maintenir le cap du développement et élire un président beaucoup plus engagé dans la lutte contre la corruption et qui va renforcer et consolider vos institutions y compris votre armée.
Le malien: je vous dis qu’on n’a pas besoin d’élections, on a un capitaine porteur de bâton magique à Kati.
Il viendra le 22/03/2012, il lui suffit d’un coup de bâton et on récupéra le nord de notre pays, l’armée malienne sera aussi forte que celle de l’Algérie et on dépassera Abidjan et Dakar.
Au deuxième coup de bâton, vous nous verrez au niveau de l’Afrique du Sud en terme de développement.
L’ivoirien: Vieux père malien, toi tu es pire que Blé Coudé.
L’Afrique n’a plus besoin de paroles encore ni de théoricien.
Le sénégalais: En tout cas si vous choisissez cette voie non démocratique au Mali, pour changer de président, ne venez plus faire du “Wax Wasset”, comme notre Wade National.
Mes chers amis, ceci est une parodie de conversation, mais aussi imaginaire soit-elle, elle reflète malheureusement et fidèlement l’image déplorable que nous avons donné à nos frères et voisins africains depuis le début de cette année 2012 qui s’achève dans la douleur nous comme elle a commencé.
J’espère très sincèrement que 2013 sera une année d’une autre image plus reluisante du Mali et que Dieu veille sur nous surtout contre nous mêmes.
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